Martin St-Louis va finir par se tanner.
Hier, on l'obsevrait sur le banc. Et il avait des mimiques d'un homme désespéré. Il regardait le ciel, se penchait la tête et se prenant les cheveux comme s'il voulait se les arracher.
Marty a craqué hier. Comme s'il avait abandonné en même temps que ses joueurs. Les changements de ligne était horrible hier. À ce niveau, Martin St-Louis doit aussi s'améliorer et ne pas se laisser affecter par le scénario du match.
Les pénalités à répétition de ses hommes, les deux buts accordés en désavantage numérique, l'avantage numérique tout croche, tous ces facteurs ont fini par déconcentrer St-Louis qui, en bon québécois, n'était pas "sur la coche" hier en terme d'efficacité derrière le banc.
En conférence de presse, on pouvait bien voir qu'il se tournait la langue 7 fois avant de parler pour ne pas viser personne publiquement.
«On prend tellement de punitions. Je pourrais punir n'importe quel joueur, mais je ne peux pas clouer tout l'équipe au banc (rire nerveux)."
C'était un rire forcé. Un rire en colère. Une diversion pour que les journalistes ne se rendent pas compte de son niveau de désespoir face à l'avenir et au reste de la saison.
Martin St-Louis peut bien nous dire qu'il n'en a que faire des victoires ou des défaites, tant que son groupe apprend. Mais ça sent la débandade. Ça sent une autre saison où l'équipe finira dans les bas-fonds de la ligue.
Jusqu'à quel point St-Louis va se tanner à un moment donné.
Jusqu'à quel point va-t-il vouloir entraîner une équipe gagnante comme les Oilers d'Edmonton si ces derniers ne gagnent pas la Coupe Stanley cette saison.
Martin St-Louis est voulu dans la LNH comme ça se peut pas. Il pourrait se trouver une équipe en un claquement de doigts l'été prochain ou en 2026 (fin de son contrat).
Tout le monde a une limite de patience. Martin St-Louis est un gagnant dans le sang. Si la saison déraille trop tôt, on se demande vraiment comment il va tenir la distance.
Car à voir son visage hier, on aurait dit que c'était le dernier match de l'année d'une équipe en dernière place. St-Louis doit dormir, prendre soin de lui et se dire que le soleil finira par revenir.
Malheureusement, on ne voit que des nuages gris à l'horizon...