À quel point peut-on attendre sans bouger ?
Les Canadiens de Montréal en arrachent.
Quatre petites victoires en quatorze matchs, une série de cinq défaites consécutives, et une position lamentable au 30e rang de la LNH, juste au-dessus des Sharks de San Jose et des Preds de Nashville.
Face à cette dégringolade, Martin St-Louis garde le cap et prêche la patience.
Persévérance, simplicité, constance… Il martèle que l’équipe est sur le bon chemin, et que, tôt ou tard, les résultats finiront par arriver.
Mais on se demande de plus en plus : cette patience, ne serait-ce pas simplement de l’aveuglement ?
Dans sa dernière conférence de presse, St-Louis a gardé le même discours rassurant.
« Ça ne va pas être un jeu extraordinaire qui va nous donner du succès, donc de relâcher cette pression-là, » a-t-il lancé, rappelant à tous que l’équipe fait les bonnes choses, même si les résultats tardent.
Pour lui, pas question de paniquer. « On a besoin d'une victoire. Je pense que le stage de ce match-là, à ce moment-là, ça va nous amener à l'énergie », ajoute-t-il.
En d’autres mots, tout finira bien par se mettre en place. Et St-Louis semble croire que, avec une victoire pour briser la glace, l'équipe retrouvera l'élan dont elle a besoin.
Mais à force de s’entêter dans cette direction, ça commence à ressembler à de l’aveuglement.
Les mêmes erreurs se répètent de match en match.
À croire que le Canadien est pris dans une boucle où l’on reproduit les mêmes actions en attendant qu’un miracle change les choses.
Cette fameuse victoire « salvatrice » qui viendrait briser la série noire semble bien lointaine pour les observateurs.
La patience que prône St-Louis finit par ressembler davantage à une excuse pour éviter de faire face aux problèmes plus profonds.
Les critiques ne tardent pas : plusieurs observateurs estiment que cette approche de patience obstinée masque un problème plus grand.
Le CH semble incapable d’identifier ce qui ne fonctionne pas vraiment.
Et s’il continue sur cette lancée sans prendre de recul, la situation risque bien de devenir intenable.
À force de rester bloqué dans cette approche d’attente passive, on passe à côté d’une analyse nécessaire pour avancer.
La patience a ses limites. St-Louis, pour le moment, se cramponne à ce cap comme s’il n’y avait aucune autre solution, convaincu que tout finira par se mettre en place.
Mais à un certain point, il faut plus que de la persévérance ; il faut une remise en question et un ajustement stratégique.
Continuer à se voiler la face, c’est tourner en rond.
Et si le Canadien veut enfin s’en sortir, c’est le moment de prendre un vrai recul et de repenser ce plan avant que cette patience n’engloutisse l’équipe dans l’immobilisme.
Alors oui, on peut prêcher la patience, mais elle ne sert à rien si elle devient synonyme d’inertie.
St-Louis doit comprendre qu’à ce stade, un coup de barre s’impose.
Amen!