Martin St-Louis dévoile la vérité sur Emil Heineman

Martin St-Louis dévoile la vérité sur Emil Heineman

Par André Soueidan le 2025-01-14

Il y a des vérités qu’on redoute de prononcer et des vérités qu’on finit par accepter comme une évidence. Et Martin St-Louis, dans son habituel franc-parler, vient de larguer une bombe subtile mais non moins explosive sur Emil Heineman.

Parce que oui, si vous pensiez que tout était rose dans le monde d’Emil, détrompez-vous. Entre coups d’éclat et coups de malchance, son parcours est une montagne russe qui ne laisse personne indifférent.

Dès le départ, St-Louis a mis cartes sur table : « Émile, il sait qu’est-ce qu’il est. Il n’a pas eu une crise d’identité. »

Et là, pause. Une recrue sans crise d’identité dans la LNH, c’est un peu comme trouver un hot-dog sans moutarde à un match au Centre Bell : ça existe, mais c’est rare.

Heineman a compris quelque chose que beaucoup de jeunes joueurs mettent des années à saisir : inutile d’essayer d’être ce que tu n’es pas.

Pas besoin de jouer au sniper quand tu n’en es pas un. Pas besoin de chercher à être le héros quand ton rôle est de te battre pour chaque rondelle et de rendre la vie infernale à tes adversaires.

Et c’est justement ça qui le rend unique. « Il garde beaucoup les choses simples, » a ajouté St-Louis, presque admiratif. Il n’y a rien de flamboyant dans son jeu, mais tout est efficace.

Avec 10 buts et 7 passes en 41 matchs cette saison, Heineman n’est pas celui qu’on mentionnera dans les conversations sur le trophée Calder, mais il est indéniable qu’il est une pièce essentielle dans le puzzle du Canadien.

Malheureusement, le destin a décidé de lui jouer un vilain tour. Percuté par une voiture à Salt Lake City, Heineman se retrouve écarté de l’alignement pour trois à quatre semaines. Ironie du sort, ce n’est pas sur la glace qu’il a subi une mise en échec, mais en traversant une rue. « Il s’est fait frapper par un char. Ce n’était pas une collision à haute vitesse, mais assez pour qu’il va manquer du temps, » a précisé St-Louis.

Et là, on ne peut s’empêcher de penser que la malchance a un sens de l’humour particulièrement cruel.

Mais ce qui impressionne dans tout ça, c’est la manière dont St-Louis parle de son joueur. On sent une véritable admiration pour la résilience d’Heineman et pour son impact sur l’équipe.

« Il amenait beaucoup à l’équipe, mais nous autres, on va continuer à faire ce qu’on fait, » a-t-il martelé. Pas de panique, pas de drame, juste une reconnaissance sincère de ce que le jeune Suédois apporte au groupe.

Et soyons honnêtes, perdre un joueur comme Heineman, c’est une tuile qu’aucune équipe n’aime gérer. Avec sa constance et sa capacité à exceller dans son rôle, il est devenu un élément clé dans l’alignement.

Même ses adversaires doivent secrètement soupirer de soulagement en apprenant qu’il sera absent pendant un moment.

Mais revenons un instant sur le chemin qu’il a parcouru pour en arriver là. Car oui, Emil Heineman n’était pas forcément une évidence au début de la saison.

St-Louis le dit lui-même : « Au début, je n’étais pas sûr vraiment. Tu sais qu’il y a des atouts qu’il a. Tu ne sais pas comment il va tout mettre ça ensemble et contribuer. »

Traduction : on ne savait pas trop quoi faire de lui. Et pourtant, Heineman a réussi à prouver qu’il avait sa place. Il s’est appuyé sur ses forces, sa vitesse, sa physicalité, et son tir précis pour se tailler un rôle sur mesure.

Et c’est peut-être ça, la véritable leçon de cette histoire. Heineman n’a jamais cherché à en faire trop. Il a simplement joué son rôle à la perfection, devenant un cauchemar pour ses adversaires et une bénédiction pour ses coéquipiers.

« Il est fatiguant pour l’autre équipe, » a souligné St-Louis. Et on peut facilement imaginer des défenseurs adverses lever les yeux au ciel à chaque fois qu’ils entendent son nom.

Mais ne vous méprenez pas : cet article n’est pas une simple ode à Emil Heineman. C’est aussi une réflexion sur ce que signifie être un joueur dans la LNH aujourd’hui.

Car dans une ligue où l’on célèbre souvent les talents flashy et les statistiques gonflées, Heineman rappelle que le hockey reste un sport d’équipe.

Et que parfois, le vrai héros, c’est celui qui fait le sale boulot sans chercher à attirer les projecteurs.

Alors, que réserve l’avenir à Emil Heineman ? Difficile à dire. Sa blessure est un revers, mais pas une fin en soi.

Et s’il y a une chose que Martin St-Louis nous a apprise, c’est qu’il croit fermement en son joueur. « Il ne manquera pas beaucoup de temps, » a-t-il répété, comme pour nous rassurer.

Et nous avons toutes les raisons de croire qu’Heineman reviendra encore plus fort, prêt à prouver qu’il est bien plus qu’une simple pièce dans l’engrenage.

En attendant, il reste à espérer que le Canadien saura combler son absence. Mais une chose est sûre : Emil Heineman a déjà prouvé qu’il était une valeur sûre.

Et même s’il ne fait pas la une des journaux, il est clair qu’il est devenu indispensable à son équipe. Alors, quand il reviendra, ne soyez pas surpris de le voir reprendre exactement là où il s’est arrêté.

Parce que c’est ça, Emil Heineman : un joueur qui sait ce qu’il est, et qui n’a pas besoin d’être autre chose pour être exceptionnel.

Amen