C’est bien beau d’avoir une recrue prometteuse comme Lane Hutson, mais si on ne lui donne pas la chance de montrer ce qu’il peut faire, on risque de ralentir sa progression.
En ce moment, Martin St-Louis semble freiner les élans de ce jeune talent qui pourrait se battre pour le trophée Calder. Au lieu de lui offrir un rôle clé, on le laisse stagner sur la deuxième vague de l’avantage numérique, pendant que la première vague peine à générer quoi que ce soit.
St-Louis le sait pourtant : le power play est un point faible de l’équipe.
Il l’a mentionné cette semaine : “On est rendus à un point où on a besoin de prendre plus de temps sur l’avantage numérique.”
On comprend qu’il veuille solidifier cette unité, mais pourquoi ne pas placer Hutson sur la première vague, là où il pourrait vraiment faire la différence?
Même Mike Matheson, qui dirige actuellement la première vague, admet les qualités exceptionnelles de Hutson.
“La façon qu’il contrôle la rondelle est vraiment spéciale, mais aussi la manière dont il peut reprendre la rondelle après qu’on la perde.”
Tout le monde voit ce potentiel, mais tant que Hutson n’est pas propulsé sur la première vague, ce ne sont que des mots en l’air.
C’est comme avoir une voiture de course, mais la garder dans le garage. À quoi bon vanter les qualités de Hutson si on ne lui donne pas la chance de les exploiter pleinement?
Pendant ce temps, les partisans s’impatientent. La première unité d’avantage numérique manque cruellement d’efficacité et les occasions manquées commencent à peser sur la foule du Centre Bell.
L’année dernière, les performances en supériorité numérique ont souvent été décevantes, et cette saison, le scénario semble se répéter.
Pourtant, Matheson a clairement énoncé que cette saison, ils allaient “prendre plus de temps sur l’avantage numérique.”
Alors, pourquoi ne pas intégrer Hutson, qui a le potentiel de tout changer?
Pendant que d’autres jeunes talents, comme Matvei Michkov, se positionnent déjà comme favoris pour le Calder en jouant sur la première vague, Hutson est laissé en arrière-plan.
Michkov a les clés du jeu à Philadelphie, pendant que Hutson reste cantonné à un rôle secondaire. Si on veut que le défenseur du CH puisse se démarquer et rivaliser pour le Calder, il doit jouer un rôle de premier plan, et cela commence par diriger la première vague du power play.
L’attente devient insoutenable pour les partisans. À chaque avantage numérique sans succès, la tension monte.
Si Hutson n’obtient pas sa place rapidement, cette prudence pourrait non seulement nuire à son développement, mais aussi impacter toute l’équipe.
Martin St-Louis a beau dire que “chaque cas est différent” et que “toutes des décisions calculées et discutées” sont prises, il est clair que la situation actuelle ne rend pas justice au talent de Hutson.
Il est temps d’agir. Si le Canadien veut voir Hutson briller dans la course au Calder, il ne peut plus se permettre de le maintenir en retrait.
Le moment est venu de prendre des décisions courageuses, de placer Hutson là où il peut réellement influencer le jeu. Sinon, on risque de regarder en arrière et de se demander ce qui aurait pu se passer si on lui avait donné la chance de jouer pleinement son rôle.
Le potentiel de Hutson est là. La pression est là. Et c’est le moment pour St-Louis d’arrêter de freiner sa progression.
Parce que si la prudence continue de l’emporter, ce n’est pas seulement la course au Calder qui sera perdue, mais toute une opportunité de voir ce jeune joueur transformer le jeu offensif du CH.
À suivre ...