La tension monte à Montréal, et Martin St-Louis vient de prouver que même les coachs les plus stoïques peuvent atteindre leur point de rupture.
Aujourd'hui, lors du traditionnel point de presse avant la rencontre contre les Red Wings de Détroit, St-Louis n’a pas mâché ses mots.
Interpellé par un Simon-Olivier Lorange visiblement mal inspiré, qui lui a demandé s’il croyait encore que Cayden Primeau pouvait remporter un match pour le Canadien, l’entraîneur a brusquement mis fin à la séance.
Sa réplique, aussi cinglante qu’inattendue, résonne encore : « Je me concentre pour aller coacher une game! OK, merci beaucoup, tabarnak! » Et hop, exit Saint-Louis.
Voici l’extrait de cet échange qui circule abondamment en ligne :
La question, déjà maladroite, tombait vraiment au mauvais moment.
Avec les rumeurs qui circulent sur la perte totale de confiance envers Primeau et une saison marquée par des défaites gênantes, le ton semblait carrément accuser l’entraîneur de prolonger inutilement l’agonie du jeune gardien.
Visiblement, la patience du coach était déjà sur un fil, et il n’en fallait pas plus pour le faire exploser.
Ce n’est pas la première fois que Martin St-Louis montre son côté humain et spontané, mais cette sortie s’inscrit dans un contexte plus large.
Le Canadien, après avoir encaissé des raclées historiques à domicile, jongle avec des décisions difficiles. Primeau, qui devait être l’héritier à long terme derrière Samuel Montembeault, traîne cette saison des statistiques catastrophiques : une moyenne de buts alloués de 4,70 et un taux d’efficacité de .836.
Même les partisans les plus optimistes ne savent plus comment défendre sa place dans l’alignement.
Et Martin St-Louis, qu’on connaît pour son calme habituel, se retrouve en première ligne pour répondre des décisions de la direction. Imaginez devoir répondre à une question qui remet en doute votre propre jugement quand la situation est déjà survoltée. Sa réplique, bien qu’explicite, trahit le climat pesant qui règne au sein de l’équipe.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Samuel Montembeault a été confirmé pour un deuxième départ consécutif, malgré une séquence de matchs rapprochés.
Cela montre clairement que Primeau n’est plus dans les plans immédiats, et cette réalité met probablement de la pression supplémentaire sur le coach.
Après tout, une gestion à trois gardiens qui a duré trop longtemps l’an dernier a causé bien des maux de tête.
La sortie de St-Louis, bien qu’inattendue, semble refléter une frustration plus large.
La reconstruction du Canadien avance à pas de tortue, et les attentes du marché montréalais pèsent lourd sur chaque décision.
Chaque défaite est décortiquée, chaque joueur analysé sous une loupe disproportionnée. Même les entraîneurs, censés garder leur sang-froid, finissent par craquer sous cette pression constante.
Mais revenons à la fameuse question : était-elle légitime? Sur le fond, peut-être. P
rimeau donne l’impression d’être un poids mort pour une équipe qui cherche à monter en puissance. Mais sur la forme, c’était un coup bas.
Questionner directement, en pleine face, si le coach a encore confiance en un joueur est une attaque déguisée. Et même si Martin St-Louis n’a pas toujours la langue de bois, ce genre de provocation ne passe pas.
Avec cette déclaration choc, Martin St-Louis vient peut-être de signer la fin de l’expérience Cayden Primeau avec le Canadien.
L’organisation a certainement pris note de son ras-le-bol. Et en même temps, il rappelle que derrière l’image publique du coach parfait, il y a un être humain qui gère des pressions inimaginables dans un marché où le hockey est une religion.
Bref, cet éclat de St-Louis est une preuve de plus que la situation est devenue insoutenable.
Quant au journaliste en question, on peut imaginer qu’il y pensera à deux fois avant de poser une question aussi directe. À Montréal, on joue avec le feu quand on provoque un entraîneur déjà à bout de nerfs.
Et visiblement, aujourd’hui, Martin St-Louis a choisi de ne pas jouer à l’arroseur arrosé.
Misère