Martin St-Louis s’emporte devant les journalistes : une attitude sans pitié

Martin St-Louis s’emporte devant les journalistes : une attitude sans pitié

Par André Soueidan le 2025-01-03

Martin St-Louis, d’habitude maître dans l’art de composer avec les médias, a montré une facette plus mordante de sa personnalité après la défaite du Canadien face aux Blackhawks de Chicago.

Fatigué des questions incessantes, le coach a perdu patience, laissant entrevoir une irritation qu’on ne lui connaît que rarement.

Si l’équipe avait besoin d’un réveil brutal après ce match, elle l’a peut-être trouvé dans l’attitude sans concession de son entraîneur.

La conférence de presse a commencé sur une note relativement calme.

St-Louis a d’abord reconnu que l’équipe avait bien joué malgré la défaite. « Ah oui, je trouvais qu’on a bien joué. Même un super de bon début, c’est plate qu’on prenne deux punitions. Ça nous a enlevé un petit peu de vie parce qu’on avait un bon début encore », a-t-il analysé.

On pouvait sentir une frustration contenue, mais encore gérable, face au scénario initial de ce match où le Tricolore s’est retrouvé en désavantage numérique à 5 contre 3 dès les premières minutes.

Cependant, les choses ont rapidement pris un virage plus tendu.

Alors que les journalistes tentaient de décortiquer les raisons de cette défaite, notamment en abordant l’absence de joueurs clés comme Patrik Laine et David Savard, St-Louis a coupé court à toute spéculation.

« Non, je ne pense pas que cela nous a enlevé le rythme. Je trouve qu’on venait en vague et on venait avec notre identité. On venait avec de l’énergie », a-t-il répondu avec une assurance froide, laissant entendre qu’il n’y avait pas d’excuses à chercher dans la composition de l’alignement.

Mais c’est lorsque les questions se sont tournées vers le prochain match contre l’Avalanche du Colorado que l’irritation de St-Louis a véritablement éclaté.

On lui a demandé si le décalage horaire et la fatigue accumulée allaient compliquer les choses. Sa réponse, tranchante, a jeté un froid : « Si on part avec des excuses tout de suite, tu ne donnes pas une chance. »

Le message était clair : St-Louis n’a aucune tolérance pour une mentalité de perdants. Dans son monde, on joue, point final, peu importe les circonstances.

Il ne s’est pas arrêté là. Une autre tentative des journalistes pour lui arracher une confession sur l’impact des déplacements a été accueillie avec un sarcasme bien dosé : « C’est de sortir d’ici et d’être capable, il n’y a pas trop de troubles. »

Traduction : arrêtez de chercher des prétextes.

À ce stade, il était évident que l’entraîneur voulait tourner la page sur ce match et recentrer l’équipe sur son objectif immédiat : affronter l’Avalanche avec une mentalité combative.

Lorsqu’on l’a interrogé sur la confiance de l’équipe malgré la défaite, St-Louis a montré une pointe d’irritation supplémentaire, mais aussi une dose de résilience : « Oui, je ne suis pas inquiet. On va être un groupe confiant, même si on n’a pas gagné à soir. » 

En somme, Martin St-Louis n’a laissé aucune place à la complaisance.

Ce n’est pas un coach qui va se cacher derrière des excuses ou des circonstances atténuantes. Si son équipe perd, il cherche des solutions, pas des justifications.

Et si les journalistes espéraient le voir dévier de cette ligne de conduite, ils se sont trompés.

Les joueurs du Canadien, fatigués ou non, savent désormais qu’ils devront se lever et performer à Denver sans se cacher derrière les contraintes du voyage.

Avec 40 tirs au but et une vingtaine de chances manquées contre les Blackhawks, il est évident que l’équipe n’a pas été capable de convertir ses efforts en résultats, mais cela ne change rien à l’attente du coach : l’excellence, à chaque match.

Pour l’Avalanche, le défi est clair, et il commence dès maintenant dans l’avion.

Si St-Louis a raison, ce genre de discours pourrait être exactement ce dont son équipe a besoin pour rebondir.

Sinon, eh bien, il faudra attendre la prochaine conférence de presse pour voir s’il décide à nouveau de s’emporter, cette fois avec une touche de désespoir ou encore plus de sarcasme.

À suivre