Martin St-Louis soufflait de l’huile : Kent Hughes éteint le feu

Martin St-Louis soufflait de l’huile : Kent Hughes éteint le feu

Par André Soueidan le 2025-03-05

Martin St-Louis n'en pouvait plus. Depuis des semaines, il tirait sur la corde. Il devait composer avec des rumeurs incessantes, un vestiaire sous tension et la perspective de perdre un de ses soldats les plus fiables, Jake Evans.

Et puis, BOOM. Kent Hughes a tranché. Jake Evans ne bougera pas. Il a signé un contrat de quatre ans, 11,4 millions $.

Le Canadien ne recule pas. Il avance.

Et St-Louis? Il respire enfin.

Une situation qui devenait intenable

Imaginez l’entraîneur du CH dans son bureau, le regard vide, la mâchoire crispée.

Il venait d’enchaîner des victoires cruciales, son équipe était plus compétitive que jamais, mais on lui posait la même question à répétition :

« Martin, comment tu vas faire si Evans part? »

« Martin, comment on remplace un gars qui joue presque trois minutes par match en désavantage numérique? »

« Martin, comment tu composes avec cette incertitude? »

Trop, c’est trop.

Et à chaque fois, St-Louis, en bon soldat, gardait son sang-froid.

« Peu importe ce qui va se passer, on va juste continuer à travailler sur notre jeu collectif. »

Mais à l’intérieur? Le feu brûlait.

Il savait que perdre Evans, c’était enlever un morceau fondamental de son alignement. Un gars qui se sacrifie, qui fait les petits détails, qui ne lâche jamais.

Bref, le genre de joueur qui ne se remplace pas du jour au lendemain.

Kent Hughes tire la bonne carte

Puis, Kent Hughes a fait ce que tout bon directeur général fait quand son entraîneur est au bord de la crise de nerfs : il lui a envoyé un sauvetage.

Une prolongation de contrat solide, bien dosée, pas un cadeau empoisonné. Un 2,85M$ par année, parfaitement dans les standards pour un centre défensif de qualité.

Et d’un coup, le message était clair.

« On ne sacrifie pas la saison. On ne sacrifie pas la chimie. On construit. »

St-Louis l’a compris immédiatement.

« Il a joué un gros rôle, surtout en désavantage numérique. Je trouve que son jeu offensif s'est amélioré beaucoup aussi. »

Traduction? « C’est un soulagement monumental. Merci, Kent. »

Un changement de mentalité?

Il fut un temps, pas si lointain, où le CH vendait à la moindre occasion.

Des vétérans, des gars d’expérience? Bye-bye.

On accumulait des choix, on regardait vers le futur.

Mais cette fois, non.

Cette fois, Hughes a fait l’inverse. Il a verrouillé un soldat. Un joueur de soutien, mais un pilier dans l’ombre.

Et pour St-Louis, ça change tout.

« Je pense que notre but au début de l'année, c'était d’être dans le mix. Puis on est là, puis c'est de continuer. »

Et voilà.

Ce Canadien-là n’est plus un paillasson. Ce Canadien-là se bat pour quelque chose.

Evans, un joueur irremplaçable?

Qu’on se le dise : Evans ne fait pas rêver sur une feuille de match. Il ne remplit pas la colonne des points, il ne soulève pas les foules.

Mais son importance dépasse les chiffres.

Il joue près de trois minutes par match en désavantage numérique. Il est deuxième dans la LNH chez les attaquants en temps d’utilisation en infériorité. Il est un des moteurs silencieux du CH.

Et ça? St-Louis le sait mieux que quiconque.

« On joue bien. On trouve notre identité. C’est un groupe qui se bat chaque soir. »

Sans Evans? Ce groupe aurait perdu un gros morceau de son âme.

Hughes a éteint le feu, mais la pression monte

Avec cette signature, Hughes n’a plus d’excuses.

Il a envoyé un message fort : on ne largue pas nos morceaux-clés.

Mais maintenant? Les attentes montent.

Le CH est à portée des séries. Il a un groupe qui croit en lui.

Et St-Louis, lui? Il doit livrer la marchandise.

Parce que si le CH s’écroule maintenant, ce ne sera plus la faute d’une reconstruction.

Ce sera une équipe qui a échoué à livrer sous pression.

Et ça? Ça brûle plus que n’importe quel feu que Kent Hughes peut éteindre.

À suivre ...