Maxim Lapierre détruit Patrik Laine publiquement:

Maxim Lapierre détruit Patrik Laine publiquement: "Je ne suis pas capable de le sentir"

Par Marc-André Dubois le 2024-08-09

Maxim Lapierre n'a jamais eu la langue dans sa poche, et son opinion tranchée sur certains joueurs ne fait pas exception.

Après avoir exprimé son désintérêt pour Trevor Zegras, Lapierre a récemment fait savoir qu'il ne voulait rien savoir de Patrik Laine à Montréal.

Ce qui ressort de ses déclarations, c'est une aversion marquée pour les joueurs qui misent davantage sur leur talent brut que sur un travail acharné.

« J'suis pas capable de Laine. Je ne suis pas capable de ce style de joueur là. Je suis pas capable de les sentir! »

Pour Lapierre, ce qui compte, c'est l'effort, le dévouement et la détermination, des qualités qu'il incarnait lui-même lorsqu'il jouait. Mais de là à affirmer qu'il ne peut pas le sentir, disons que c'est vraiment des propos sans pitié...et un peu exagéré...

Lorsqu'on parle de talent, il est évident que Patrik Laine en possède à revendre. Avec son gabarit imposant de 6 pieds 5 pouces et son tir foudroyant, Laine a le potentiel de dominer sur la glace.

Pourtant, ce n'est pas suffisant pour séduire Lapierre, qui avoue ouvertement ne pas être capable de tolérer le style de jeu du Finlandais.

Pour lui, Laine incarne ce type de joueur qui mise trop sur son talent naturel, sans l'effort constant nécessaire à ses yeux pour mériter une place dans une équipe comme le Canadien.

Pourtant, quand on le voit s'entraîner comme un acharné avec des joueurs de la NFL, on se dit que Laine a appris...et qu'il est prêt à montrer une bonne attitude.

De son côté, Guillaume Latendresse, bien qu'il préfère Caufield aujourd'hui, n'a pas hésité à dire qu'il aurait choisi Laine à 20 ans avant Caufield.

Son raisonnement met en lumière l'évolution de la perception de Laine : un joueur qui, à ses débuts, semblait destiné à devenir une superstar, mais dont l'attitude et l'engagement ont été remis en question au fil des années.

Il est intéressant de constater que cette divergence d'opinion entre Lapierre et Latendresse reflète un débat plus large parmi les amateurs et les experts de hockey : faut-il privilégier le talent pur ou l'éthique de travail?

Si Laine reste un joueur avec un talent indéniable, il est clair que, pour Lapierre, cet aspect ne compense pas un manque perçu de passion et de cœur, des qualités qu'il admire chez un joueur comme Caufield, malgré sa petite stature.

En fin de compte, même si le talent de Laine soit incontestable, il semblerait que le cœur des partisans et des anciens joueurs du Canadien, comme Lapierre, penche davantage vers un joueur comme Caufield, dont l'attitude et l'engagement sur la glace font l'unanimité...mais sont l'activité nocturne inquiète...

Voilé pourquoi Lapierre était dégoûté par l'arrivée possible de Trevor Zegras à Montréal.Ce dégoût persistant de Lapierre pour un jeune joueur aussi talentueux que Zegras soulève des questions, surtout dans un contexte où plusieurs fans rêvaiennt de voir Zegras rejoindre les rangs du Tricolore.

Il est intéressant de voir un ancien joueur comme Lapierre, souvent qualifié de « plombier » en raison de son style de jeu robuste et sans détour, critiquer un talent aussi brut et créatif que Zegras.

Dans une entrevue à TVA Sports, alors que les rumeurs autour de Zegras enflaient à vue d'oeil à Montréal, Lapierre n’a pas caché ses doutes quant à la capacité de Zegras à mener une équipe à la conquête de la Coupe Stanley, malgré son talent qui lui sort par les oreilles.

Il reconnaît que Zegras a des qualités techniques exceptionnelles, un tir précis, des mains rapides, et une créativité qui fait des envieux , mais se demande s’il possède le profil d’un joueur capable de performer en séries éliminatoires.

«Il a un talent extraordinaire. Il a des mains extraordinaires. Un lancer, de la créativité, il a l’attitude d’un gars confiant et c’est correct." (crédit: TVA Sports)

"Par contre, il faut regarder ça et est-ce que c’est un joueur avec qui on peut gagner une coupe Stanley? Je sais que les partisans veulent l’avoir et ça fait longtemps qu’on n’a pas eu de gars d’avantage numérique. Mais peux-tu remporter une coupe Stanley avec Trevor Zegras qui joue 20 à 22 minutes par soir?"

Pour Lapierre, les joueurs qui gagnent des coupes Stanley sont ceux qui allient talent et robustesse, à l’image d’un Brad Marchand ou d’un Patrice Bergeron.

"Moi, je doute que ce genre de joueur te faut gagner une Coupe Stanley. Mais peut-être que je me trompe. Mais je ne vois pas en Trevor Zegras, le profil de joueur que je veux qu’on aille chercher. Je veux qu’on aille chercher un joueur de séries. Un Brad Marchand. Un Patrice Bergeron.»

Il doute que Zegras puisse s’élever à ce niveau, remettant en question sa capacité à jouer un rôle clé dans des moments cruciaux. Même chose pour Laine.

Nous aurions envie de demander la question suivante à Lapierre: faut-il absolument avoir le profil d’un joueur « de séries » pour contribuer à une victoire?

Lapierre semble ignorer l’importance du talent pur dans la quête d’une coupe. Oui, l’attitude et l’éthique de travail sont cruciales, mais le talent brut, comme celui de Zegras ou de Laine, ne peut pas être écarté d’un revers de main.

La communauté des partisans québécois, pour sa part, semble largement soutenir Zegras et Laine, voyant en eux un potentiel immense et une étoile montante qui pourrait briller à Montréal.

Alors que Lapierre se concentre sur l’aspect travailleur d’un joueur, les fans reconnaissent que pour triompher, il faut plus que des efforts physiques et des coups d’épaule ; il faut un flair pour repérer et apprécier le talent exceptionnel, même s’il s’accompagne d’une attitude un peu différente, voire problématique par moment.

Un diamant brut peut être compliqué à polir. Mais plusieurs Coupe Stanley se sont gagnées avec des joueurs talentueux qui montraient une mauvaise attitude au départ.

Au final, le débat entre Lapierre, Laine et Zegras pourrait refléter une différence de vision du hockey : d’un côté, une approche axée sur l’effort et la robustesse, et de l’autre, une reconnaissance de l’importance du talent et de la créativité sur la glace.

Peut-être est-il temps pour Lapierre de réaliser que le hockey moderne exige un équilibre entre les deux, et que pour atteindre les plus hauts sommets, il faut savoir miser sur le talent, même si cela est accompagné d'une attitude plus difficile.

On ne peut pas être tous des plombiers qui mangent les bandes...