Michael Pezzetta semble vivre ses derniers moments dans l’uniforme tricolore.
Alors que les retours imminents de Rafaël Harvey-Pinard et Patrik Laine forcent la direction du CH à prendre des décisions difficiles, il devient de plus en plus évident que Pezzetta sera soumis au ballottage dès la semaine prochaine.
Ce choix, bien qu’inévitable, marque la fin d’un chapitre déchirant pour un joueur qui a donné son cœur et son corps pour le bleu-blanc-rouge.
Avec Harvey-Pinard, prêt à retrouver sa place après un bref passage de trois matchs cette semaine avec le Rocket de Laval, et Patrik Laine, qui semble sur le point de revenir au jeu, l’organisation devra libérer de l’espace.
Selon Renaud Lavoie, cette décision implique de rétrograder un joueur.
Si Emil Heineman et Lucas Condotta sont des options envisageables sur papier, leurs récentes performances les ont pratiquement immunisés contre un retour en ligue mineure.
Heineman impressionne par son implication physique et son engagement constant, tandis que Condotta se forge une réputation solide sur le 4e trio en laissant une « carte de visite très belle », selon Lavoie.
Pezzetta, pour sa part, ne bénéficie pas des mêmes éloges. N’ayant disputé que trois matchs cette saison, il est devenu un joueur de soutien invisible, condamné à réchauffer les gradins et à attendre un appel qui ne vient jamais.
Sa situation est devenue intenable, et dans un alignement de plus en plus congestionné, il est devenu le maillon faible, l'indésirable que personne ne veut.
Choix de cinquième ronde du Canadien en 2016, Pezzetta a toujours été un joueur au cœur immense, misant sur son énergie et sa combativité pour compenser des habiletés limitées.
En 178 matchs avec le CH, il a inscrit 15 buts et 38 points, tout en jouant un rôle d’agitateur apprécié par ses coéquipiers.
Mais la LNH est une ligue sans pitié, et la reconstruction actuelle du Canadien ne laisse pas de place pour les joueurs de son calibre.
Les retours au jeu de Harvey-Pinard et Laine ne sont que les derniers clous dans le cercueil de son passage à Montréal.
Martin St-Louis a perdu confiance en lui, préférant des joueurs plus jeunes et plus polyvalents. Pendant ce temps, Pezzetta travaille dans l’ombre, restant professionnel et refusant de critiquer publiquement la situation, même si elle brise lentement son moral.
« Ça ne sert à rien de m’apitoyer sur mon sort », a-t-il déclaré récemment, adoptant une attitude exemplaire malgré les circonstances.
Mais son absence prolongée de la glace parle plus fort que ses mots. Il est clair que son rôle est devenu nuisible dans une équipe qui privilégie maintenant la vitesse, la technique, et une production offensive constante.
Le scénario semble désormais écrit : Pezzetta sera soumis au ballottage, et sa carrière à Montréal prendra probablement fin.
La direction du Canadien devra prendre cette décision sans émotions ou sentiments même si Pezzetta a tout donné pour cette équipe.
Car au-delà des statistiques et des performances, Pezzetta est un joueur qui a toujours incarné l’esprit de sacrifice, prêt à se battre pour ses coéquipiers et à endosser les tâches ingrates.
Mais en raison de son rôle limité et de son manque de production offensive, il est peu probable qu’une autre équipe de la LNH le réclame.
S’il n’est pas pris par une autre franchise, il pourrait retrouver le Rocket de Laval, mais ce serait une rétrogradation humiliante pour un joueur qui, il n’y a pas si longtemps, était applaudi pour son engagement sur la glace du Centre Bell.
Pour Pezzetta, cette situation est un coup dur, mais pas forcément la fin de son histoire dans le hockey professionnel.
S’il passe au ballottage sans être réclamé, il pourrait retrouver son rôle dans la Ligue américaine, où son expérience et sa combativité aideraient le Rocket.
S'il est réclamé, tant mieux pour lui.
Mais la LNH semble désormais hors de portée pour un tel plombier.
La direction devra assumer ce choix difficile, qui marque un tournant dans la carrière de Pezzetta, mais aussi dans l’évolution du Canadien de Montréal.
Alors que l’équipe se tourne vers l’avenir, des sacrifices sont inévitables, et Pezzetta en est l’une des premières victimes.
Pour les partisans, il restera un joueur marquant, non pas pour ses statistiques, mais pour sa capacité à donner tout ce qu’il avait, match après match.
Et même si son temps à Montréal touche à sa fin, Michael Pezzetta pourra toujours se souvenir qu’il a laissé une trace, petite mais significative, dans le cœur de ceux qui ont apprécié son courage.
Il faut aussi dire qu'il a obtenu un contrat garanti de 812 500 dollars par année étalés sur deux ans.
Malgré ce bel argent, Michael Pezzetta n’a jamais caché son mécontentement face à la réalité fiscale au Québec. Lors d’un passage au Cam & Strick Podcast, il s’est ouvertement plaint du taux d’imposition élevé auquel il fait face, déclarant que 54 % de ses revenus sont amputés par les taxes.
Ces propos ont révélé une déconnexion avec une partie des partisans québécois, pour qui de tels chiffres dépassent largement leur réalité quotidienne.
Pezzetta se souvient encore du choc ressenti lors de sa première saison en LNH. Gagnant un salaire initialement estimé à 7000 ou 7500 $ par paie, il a rapidement constaté que plus de la moitié de ce montant disparaissait.
« Quand tu reçois ce premier chèque de paie, tu te dis : “Oh, mon Dieu! Où est passé tout l’argent?” », a-t-il confié.
Entre le taux d’imposition québécois et le dépôt fiduciaire obligatoire de la LNH, Pezzetta a réalisé qu’une grande partie de ses revenus n’arriverait jamais dans ses mains.
Ces commentaires, bien que légitimes, n’ont pas été bien reçus par certains partisans. Pour plusieurs, entendre un joueur qui gagne 812 500 $ annuellement (avant impôts) se plaindre de sa situation financière paraît déplacé.
Cette sortie publique, ajoutée à sa faible contribution sur la glace cette saison, n’a fait qu’aggraver la perception qu’ont les fans et la direction de son rôle dans l’équipe.
La frustration de Pezzetta n’est pas seulement personnelle. Sa famille, témoin de ses efforts et sacrifices, doit ressentir une profonde amertume face à ce traitement.
Voir leur fils relégué à l’ombre, alors qu’il s’est battu pour faire sa place dans une équipe aussi prestigieuse, est un coup dur.
Ses plaintes fiscales, bien que sincères, ont également ajouté une couche de tension, contribuant à son isolement au sein de l’organisation et parmi les partisans.
Michael Pezzetta est le reflet d’une réalité brutale en LNH : même pour un joueur apprécié pour son énergie et sa combativité, la performance et la polyvalence priment toujours.
Ses déclarations sur les impôts québécois, bien que compréhensibles, ont laissé un goût amer chez les partisans, brisant le peu de sympathie qui lui restait.
Pourtant, son histoire restera celle d’un homme qui a refusé de s’apitoyer, qui a affronté chaque obstacle avec détermination, même quand le rêve semblait s’effondrer.
Et même quand les impôts du Québec lui ont mangé 54 pour cent de ses revenus.
Espérons qu'il a investi une partie du 46 pour cent restant. Car à partir de l'année prochaine, son chèque de paie va avoir mauvaise mine...avant les impôts...