Michel Bergeron et Alain Crête, deux figures légendaires du paysage médiatique sportif québécois selon certains, passés date selon d'autre, voit leur place faire de plus en plus de mécontents.
. Les tensions au sein de TVA Sports et de RDS révèlent une lutte de pouvoir entre les générations, accentuée par un contexte économique difficile et des audiences en déclin.
Michel Bergeron, surnommé « Le Tigre », est un vétéran qui refuse de céder sa place. À TVA Sports, la grogne interne monte alors que de jeunes journalistes, ou bien un Alexandre Daigle ambitieux, voient leur progression bloquée par la présence verrouillée de Bergeron.
La situation est similaire à RDS, où Alain Crête, une autre légende des ondes, a récemment annoncé qu'il resterait en poste jusqu'en 2026, au grand dam de nombreux jeunes talents impatients de faire leurs preuves.
Les deux hommes, qui se sont bien connus à Québec avant de prendre des chemins opposés à travers la rivalité RDS vs TVA Sports, se retrouvent aujourd'hui dans la même situation délicate.
Ils sont devenus des obstacles pour la relève, des symboles de la résistance au changement dans un secteur en pleine mutation.
La situation financière des deux chaînes n'arrange rien. Selon le CRTC, TVA Sports et RDS ont chacune perdu 9 millions de dollars l'année dernière.
La perte d'abonnés est alarmante, avec une diminution de 9 % pour TVA Sports et de 7 % pour RDS, aggravée par la hausse des coûts de diffusion et la baisse des revenus publicitaires.
RDS, autrefois la chaîne sportive la plus rentable au Québec, voit ses dépenses de programmation et de production exploser, tandis que TVA Sports enregistre des pertes cumulatives atteignant 300 millions de dollars.
Ces difficultés financières mettent en péril l'avenir des deux chaînes, qui pourraient perdre les droits de télédiffusion des matchs du Canadien de Montréal en 2026.
Face à ce paysage incertain, la stratégie de Geoff Molson, propriétaire du Canadien de Montréal, pourrait bouleverser le secteur. Inspiré par des géants du streaming comme Apple TV, Molson prévoit de lancer sa propre plateforme de diffusion, HABS TV, en 2026.
Cette initiative priverait RDS et TVA Sports de leur principale source d'audience et de revenus, précipitant leur déclin.
Alain Crête, bien conscient de cette réalité, a choisi de planifier sa retraite pour 2026, tout en réduisant progressivement ses apparitions.
« Je vais continuer encore deux ans avec RDS, » a-t-il expliqué, marquant une transition avant l'effondrement potentiel des chaînes sportives.
Michel Bergeron, lui, n'a rien prévu. Il veut rester en poste pour l'éternité...ou ce qu'il lui reste. Pourtant, Bergeron avait promis il y a deux ans qu'il allait diminuer ses apparitions à TVA Sports. Il n'en est rien. Il ne veut tout simplement pas lâcher le morceau.
La différence entre Crête et Bergeron est simple: Crête est en santé. Bergeron ne l'est pas du tout.
Derrière l'image féroce de Michel Bergeron se cachent des luttes personnelles et des défis de santé qui ont façonné son parcours tumultueux.
Tout le monde se souvient de son interview à l'émission "Pour une fois" sur Télé-Québec où Bergeron avait révélé la face cachée de sa vie :
« Je fumais énormément. Je prenais du café du matin au soir. Je ne dormais pas beaucoup. J'avais une vie désordonnée. »
Cette vie chaotique, marquée par des excès et une passion dévorante pour le hockey, a eu des répercussions sur sa santé.
Michel Bergeron a admis avoir négligé sa santé, ce qui a entraîné des problèmes cardiaques.
« Les défaites et la pression m'ont aussi magané la santé », a-t-il confié, soulignant la connexion entre ses crises cardiaques et son style de vie intense.
Malgré un santé chancelante, Michel Bergeron refuse de prendre sa retraite des médias, même après plusieurs malaises cardiaques qui ont nécessité son hospitalisation.
Sa détermination à continuer à commenter les matchs de hockey à TVA Sports reste intacte, bien que son refus de céder sa place crée des tensions internes. Et son style de vie en tant que journaliste n'est pas plus sain que lorsqu'il était coach.
"Moi, là, je mange quand j'ai faim. Ça peut être n'importe quand, n'importe quelle heure de la journée."
"Puis, je dors quand je suis fatigué. Donc, je peux me réveiller en plein milieu de la nuit, je ne suis plus fatigué ! Une vie tout croche ! »
Pourtant, il refuse encore et toujours de tirer sa révérence.
Pour les jeunes journalistes de RDS et TVA Sports, cette situation met en lumière un avenir incertain. La retraite de figures légendaires comme Crête pourrait ouvrir la voie à de nouvelles voix, mais la perte des droits de télédiffusion du Canadien de Montréal pourrait signifier moins de postes disponibles, accentuant la concurrence et l'instabilité dans l'industrie.
Bergeron et Crête deviennent aujourd'hui un symbole des défis auxquels sont confrontés les médias sportifs québécois.
Alors que la télévision traditionnelle semble sur le déclin, ces deux vétérans se retrouvent dans une lutte pour maintenir leur place dans un monde en mutation, tandis que les jeunes talents cherchent désespérément à se faire une place.
Dans la vie, étirer la sauce peut ternir ton héritage. À force de vouloir étirer l'élastique, Michel Bergeron et Alain Crête prennent le risque de devenir des caricatures d'eux-mêmes.
Il est temps de laisser la place à la jeunesse....