Michel Bergeron explose dans le studio de TVA Sports

Michel Bergeron explose dans le studio de TVA Sports

Par Marc-André Dubois le 2025-02-17

Michel Bergeron explose : « C’était très, très louche ! »

La scène était surréaliste sur le plateau de TVA Sports. Le Tigre, bouillait littéralement de rage après la victoire du Canada contre la Finlande.

Non pas parce que le pays venait d’assurer sa place en finale, mais à cause d’un homme : Jordan Binnington.

Pour Bergeron, c’était une catastrophe évitée de justesse.

Binnington, parfait pendant les deux premières périodes, s’est effondré en troisième. Ce qui devait être une victoire de routine s’est transformé en scénario catastrophe, où la Finlande est revenue à 4-3 en l’espace de 23 secondes.

Un cauchemar pour n’importe quelle équipe.

Et pour Bergeron, le coupable était tout désigné : John Cooper.

« Comment tu as pu laisser Binnington après les deux mauvais buts contre les États-Unis ? Comment tu peux ne pas être prêt à le sortir après ça ? C’était clair qu’il perdait pied, il paniquait, il ne voyait plus rien. »

Le Tigre était hors de lui.

Il voulait pratiquement arracher le veston de Cooper et le remplacer derrière le banc. Binnington a failli ruiner la finale du Canada.

Esa Lindell réduit l’écart à 4-1 avec moins de 7 minutes à faire. Mikael Granlund marque deux fois en 23 secondes. Soudainement, c'était la panique.

Un match qui était dans la poche venait d’être remis en jeu à cause d’un gardien incapable de gérer la pression. Pour Bergeron, c’est inacceptable.

« C’était écrit dans le ciel ! Il paniquait, il bougeait mal, il était déséquilibré sur ses appuis. Binnington n’a pas l’étoffe d’un numéro un dans un tournoi comme ça. Il va te coûter un match important. Il A FAILLI nous coûter le match important. »

Bergeron ne comprend pas pourquoi Adin Hill ou même Samuel Montembeault n’a pas été envoyé pour sécuriser la fin de rencontre.

« Hill a remporté une Coupe Stanley, il sait gérer un match. Montembeault aurait voulu se racheter, il aurait eu la motivation. Pourquoi tu ne changes pas ? POURQUOI ?! »

Il aurait fallu rappeler à Bergy que Binnington a aussi gagné la Coupe Stanley avec les Blues de St-Louis.

Si le Canada est en finale aujourd’hui, ce n’est pas grâce à Binnington. C’est grâce à Sidney Crosby, Nathan MacKinnon et Connor McDavid.

Le capitaine canadien a mis fin à la panique avec une mise en échec magistrale sur Granlund, avant de récupérer le disque et de marquer dans un filet désert pour tuer le match.

Sid a fait ce que Binnington était incapable de faire : rassurer son équipe.

« C’est honteux que ce soit Crosby qui doive calmer le jeu. Le gardien, c’est supposé être ton roc, c’est lui qui doit stabiliser tout ça. Pas ton attaquant de 37 ans ! »

Et maintenant, que fait-on pour la finale contre les États-Unis ? Pas le choix de renvoyer Binnington.

Selon Bergerion,. Cooper a décidé encore de faire jouer le "chum" du DG des Blues, Doug Armstrong, qui sera DG du Canada aux prochains Olympiques.

C’est une décision de country club. Pas une décision pour gagner un tournoi. Et s’il y a une chose que le Tigre déteste, c’est qu’on mette les sentiments avant la victoire.

 C’est la FINALE. Tu dois mettre ton meilleur gars. C’EST QUI LE MEILLEUR GARDIEN DU CANADA ? Ce n’est pas Binnington. Tout le monde le sait. 

Les réseaux sociaux n’ont d’ailleurs pas été tendres.

« Binnington ne doit plus toucher au filet. JAMAIS. »

« Il nous coûte une médaille d’or s’il joue jeudi. »

« Mettons un cône orange, ce sera plus efficace. »

Le Canada n’aura pas de deuxième chance.

Les Américains ont déjà battu le Canada une fois et ils seront prêts à recommencer. Avec Binnington devant le filet, Bergeron va "péter au frette".

Mais serait-on vraiment plus en sécurité avec Adin Hill ou Samuel Montembeault? La réponse est non. Absolument...non...

Pendant ce temps, Michel Bergeron pourrait exploser pour de bon.

Si Michel Bergeron est tombé dans une rage en direct à TVA Sports, on peut se demander : est-ce vraiment rationnel ?

Parce que si on met les émotions de côté, une question se pose : Samuel Montembeault aurait-il fait mieux que Jordan Binnington ?

Posons-nous honnêtement la question.

Binnington a accordé trois buts en troisième période, dont deux en 23 secondes, mais il a tout de même remporté le match. 

C’est un gardien avec une Coupe Stanley à son actif, un gardien habitué aux matchs sous haute tension.

Montembeault, lui, est un bon gardien, mais est-il vraiment meilleur que Binnington ? Son dernier mois avec le Canadien de Montréal a été pénible.

Il a encaissé des performances bien pires que celles de Binnington et son poste de numéro un à Montréal est déjà en péril avec Jakub Dobes qui pousse derrière lui et Jacob Fowler qui s’en vient.

Donc, soyons francs : Bergeron est-il aussi enragé parce qu’il voulait voir Montembeault jouer ?

Parce que dans les faits, Cooper n’allait jamais confier un match aussi important à un gardien qui n’a même pas été utilisé une seule fois depuis le début du tournoi.

Le chauvinisme québécois est en plein feu.

On connaît Michel Bergeron. Il a toujours été pro-québécois et il n’a jamais eu peur de défendre les joueurs du Québec, parfois même au détriment de son bon sens.

C’est un vieux réflexe : dès qu’un Québécois est écarté, on crie au scandale. Et c’est exactement ce qui se passe avec Montembeault.

Réjean Tremblay aurait probablement qualifié ça d’attitude de “fefan”. Avec raison.

La réalité, c’est que Montembeault est un bon gardien, mais pas une superstar. Il a été sélectionné par défaut dans ce tournoi, comme troisième gardien.

Est-ce une injustice de ne pas l’avoir vu en action ? Peut-être. Mais de là à prétendre que c’est une honte d’avoir laissé Binnington devant le filet, c’est exagéré.

Deux poids, deux mesures svp.