Millions à Mont-Tremblant: la fortune de Vincent Damphousse fait jaser

Millions à Mont-Tremblant: la fortune de Vincent Damphousse fait jaser

Par Marc-André Dubois le 2024-12-31

Vincent Damphousse, ancien capitaine du Canadien de Montréal et champion de la Coupe Stanley en 1993, ne brille pas seulement par son impressionnant parcours sur la glace.

Depuis 25 ans, il fait également sensation dans le monde des affaires grâce à son implication dans le Groupe Scandinave, une chaîne de spas nordiques qui continue de croître à travers le Canada.

Mais malgré son succès entrepreneurial et ses 37 millions US amassés en tant que joueur de la LNH, une récompense lui échappe encore : une place au Temple de la renommée du hockey.

Reste son portefeuille est déjà immortel.

En 1999, le Scandinave Spa de Mont-Tremblant ouvrait ses portes sur les rives de la rivière du Diable. À l’époque, Damphousse était encore joueur dans la LNH, mais son instinct d’homme d’affaires l’a poussé à investir dans ce projet unique, malgré ses risques.

« Le succès a été instantané grâce à l’emplacement exceptionnel », se rappelle-t-il.

Depuis, l’entreprise a grandi, ouvrant des succursales à Whistler, Blue Mountain et dans le Vieux-Montréal. Aujourd’hui, le Scandinave Spa est reconnu comme un incontournable pour ceux qui cherchent à déconnecter de la frénésie de leur quotidien.

Cependant, cette réussite n’est pas arrivée sans défis. L’ouverture du spa à Whistler en 2010, juste avant les Jeux olympiques, a été marquée par des dépassements de coûts et des retards, créant un stress financier important.

« Ce fut le moment le plus difficile, mais on en est sorti plus forts », affirme Damphousse avec fierté.

En 2022, Vincent Damphousse a pris un tournant décisif dans sa carrière d’entrepreneur en rachetant les parts de ses partenaires pour devenir actionnaire majoritaire du Groupe Scandinave.

Une décision audacieuse qui prouve son désir de pousser l’entreprise encore plus loin.

« C’était mon plus gros “move” de ma vie, et j’en suis très fier », confie-t-il.

Avec 51 % des actions, il dirige maintenant l’entreprise en collaboration avec le Fonds de solidarité FTQ. Sa vision? Trouver des sites naturels parfaits pour continuer l’expansion de sa chaîne à travers le Canada, avec une nouvelle ouverture prévue à l’extérieur du Québec d’ici 2027.

Malgré ses millions et son influence dans le monde des affaires, Vincent Damphousse avoue qu’il lui manque encore quelque chose : une place au Temple de la renommée du hockey.

Lorsqu’il aborde le sujet, il le fait avec humour et humilité, rappelant qu’il a déjà été intronisé… au Temple de la renommée de la LHJMQ en 2011.

Cependant, l’injustice reste flagrante. Avec 1205 points en 1378 matchs, Damphousse dépasse largement les statistiques de certains joueurs déjà intronisés, comme Guy Carbonneau, qui a été admis au Temple avec seulement 663 points en 1318 matchs.

Carbonneau était un joueur défensif d’élite, mais cela ne fait pas sérieux.

Sa conjointe, France Margaret Bélanger, présidente "Sports et divertissement" du Groupe CH, pourrait-elle jouer un rôle dans cette reconnaissance tant attendue?

Leur relation a souvent été au centre des discussions et dans les intrigues autour de leur couple et les liens passés de Bélanger avec Marc Bergevin.

Mais au-delà des potins, le couple incarne une force unie, portée par une ambition commune. Bélanger, souvent décrite comme une femme influente et redoutable, pourrait user de ses contacts pour soutenir la candidature de son homme;

Vincent Damphousse a tout pour entrer au Temple de la renommée : des statistiques impressionnantes, une carrière marquée par le leadership, et une vie après le hockey tout aussi inspirante.

Que ce soit sur la glace ou dans ses projets d’affaires, il a prouvé qu’il était un homme de vision et de courage.

En attendant que justice soit faite, il continue de bâtir un héritage enviable, transformant des projets comme le Groupe Scandinave en succès retentissant.

Si Vincent Damphousse a fait fortune grâce à son flair pour les affaires, son parcours financier n’est pas uniquement lié à ses spas.

Il a également joué un rôle crucial en coulisses, en s’impliquant activement au sein de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey (AJLNH).

Véritable défenseur des droits de ses pairs, il a consacré une partie importante de sa carrière à améliorer les conditions des joueurs et à négocier des accords qui façonnent encore aujourd’hui le paysage du hockey professionnel.

Dès ses premières années dans la LNH, Damphousse a montré un intérêt marqué pour les aspects administratifs et financiers du sport.

Cette curiosité l’a mené à participer à des réunions syndicales et à se familiariser avec les enjeux complexes qui affectent les joueurs.

Dès ses débuts dans la LNH, il s’est intéressé aux aspects financiers de sa carrière, assistant silencieusement à ses premières négociations de contrat avec les Maple Leafs de Toronto.

« Pour mon premier contrat, j’ai assisté à la rencontre de négociation entre mon agent Pierre Lacroix et le directeur général des Leafs, Gerry McNamara, » se remémore-t-il.

« Je n’ai pas dit un mot, mais j’ai appris comment on négocie. »

Ce premier contact avec le monde des affaires du hockey a éveillé en lui un sens aigu des responsabilités envers ses collègues joueurs.

Il a rapidement compris qu’il ne s’agissait pas seulement de signer des contrats, mais aussi de protéger les droits des joueurs actuels et futurs.

Damphousse s’est impliqué activement dans plusieurs négociations collectives cruciales, notamment lors du lock-out de 2004-2005, l’un des moments les plus difficiles de l’histoire de la LNH.

Alors vice-président de l’Association des joueurs, il a été au cœur des discussions, représentant les intérêts de centaines de joueurs face aux propriétaires de la ligue.

Pendant les 400 jours de négociations intenses, il a siégé à la table avec six autres représentants syndicaux, analysant les propositions, discutant des stratégies, et défendant sans relâche les revendications des joueurs.

Son expérience en tant que joueur et son sens aigu des finances ont fait de lui un allié indispensable pour l’Association.

Il a pris sa retraite en 2005, juste après le lock-out.

« C’était une période très exigeante, mais je savais que notre rôle était crucial pour l’avenir du sport, » confie-t-il.

« Être impliqué dans ces négociations m’a permis de mieux comprendre les rouages économiques de la ligue et d’apporter une contribution significative à nos membres. »

Au-delà de son rôle formel, Damphousse était également un mentor pour de nombreux joueurs, leur expliquant les enjeux complexes des conventions collectives et les incitant à s’impliquer davantage.

Son leadership était respecté par ses pairs, qui voyaient en lui un homme capable de faire passer l’intérêt collectif avant ses ambitions personnelles.

« Il voyait toujours plus loin que le simple présent, » témoigne un ancien coéquipier.

« Pour lui, il était essentiel que les joueurs comprennent qu’ils faisaient partie d’un système plus grand qu’eux-mêmes. »

Après sa carrière sur la glace, Vincent Damphousse a continué à contribuer au bien-être des joueurs. Il a occupé un poste de directeur des relations d’affaires à l’AJLNH jusqu’en 2006, mettant à profit son expérience et ses compétences pour renforcer l’organisation.

Ce rôle lui a permis de bâtir des ponts entre les joueurs et la ligue, tout en assurant que les accords conclus restent équitables pour les générations futures.

L’engagement de Vincent Damphousse avec l’Association des joueurs n’était pas simplement une formalité : c’était une mission.

En défendant les droits de ses pairs, en s’investissant dans des négociations complexes, et en assumant des responsabilités qui allaient bien au-delà de la patinoire, il a prouvé qu’il était un homme de principes et de convictions.

Aujourd’hui, cet engagement reste l’un des aspects les plus admirés de sa carrière. Alors qu’il continue de faire parler de lui dans le monde des affaires, son héritage comme défenseur des joueurs reste gravé dans les mémoires, preuve qu’il a toujours été un véritable leader, sur et hors de la glace.

Cette curiosité et ce désir d’apprendre lui ont permis de développer une compréhension fine des affaires, qu’il applique aujourd’hui avec brio.

« Nous avons 400 employés, et je les vois comme une équipe, une famille », explique-t-il.

« Une entreprise, c’est comme une équipe de hockey : il faut travailler ensemble, même avec des gens avec qui on ne s’entend pas toujours, pour atteindre un but commun. »

Vincent Damphousse est la preuve vivante que le succès ne se mesure pas uniquement en trophées ou en millions. Que ce soit sur la glace ou dans le monde des affaires, il a toujours suivi son instinct et fait preuve de détermination.

Aujourd’hui, il poursuit son expansion avec le Groupe Scandinave tout en espérant que, tôt ou tard, le hockey saura lui rendre justice.

En attendant, il continue de bâtir son héritage, un spa et une victoire à la fois.

Mais pour lui, et pour sa famille, la véritable consécration reste à venir : un jour, Vincent Damphousse rejoindra les immortels du hockey.

L'injustice doit cesser.