Millions de dollars en fumée: Noah Dobson se livre à coeur ouvert

Millions de dollars en fumée: Noah Dobson se livre à coeur ouvert

Par Marc-André Dubois le 2025-06-27

Bang. Noah Dobson vient de livrer la plus grande leçon de l'été à Jonathan Marchessault. Une leçon de hockey. Une leçon de valeurs. Une leçon de vie.

Pendant que Marchessault s'enfonce dans le ridicule en refusant toute destination où les impôts sont trop élevés, Dobson accepte de bon coeur un contrat de huit ans avec les Canadiens de Montréal, à 9,5 millions par saison.

Et ce, malgré l'impôt provincial qui est le plus élevé en Amérique du Nord, malgré la pression médiatique, malgré l'hystérie des partisans. Parce que, pour Dobson, Montréal, ça vaut tout.

Un défenseur étoile de 25 ans, originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, qui décide de sacrifier des millions de dollars en fumée en signant à Montréal.

Dans une province où la pression fiscale est la plus étouffante en Amérique du Nord, il aurait pu aller n’importe où ailleurs et sauver entre 10 et 15 millions net sur la durée de son contrat.

C’est un geste fort. C’est un message clair. Il veut gagner ici. Il croit en cette organisation. Et il est prêt à laisser de l'argent sur la table pour vivre ce rêve.

« Noah, on était son premier choix pour un échange », a confié Kent Hughes.

Et l’agent du joueur, Olivier Fortier, a ajouté :

« Il était prêt à accepter un moins bon contrat pour jouer à Montréal. »

C’est toute une claque au visage de Marchessault. Ce dernier avait refusé l’offre du Canadien il y a un an. Il avait opté pour Nashville, non pas par amour du chandail ou par affinité sportive, mais pour une seule et unique raison : l’argent. Moins d'impôts, plus de bidous. Point final.

Pire encore : selon les rumeurs confirmées par Elliotte Friedman, Marchessault aurait refusé toute équipe sur sa liste de 15 clubs à cause... de leur fiscalité.

Oui, toutes des villes où les impôts sont trop élevés à son goût. Une approche purement financière. Froidement comptable. Zéro passion. Zéro coeur.

Alors qu'il aurait pu rentrer à la maison l'été dernier, inspirer les jeunes, faire vibrer le Centre Bell, Marchessault a tourné le dos à sa province pour des zéros de plus sur son talon de paie.

Et aujourd'hui, il regarde Dobson vivre ce qu'il a manqué. L’amour de la foule. L’énergie d’une ville entière. L’espoir d’une Coupe à nouveau possible.

Dobson, lui, a compris. Il sait que jouer pour le CH, ça ne se calcule pas en dollars. Ça se ressent. Ça se vit. Ça transcende les chiffres.

Il est devenu, en un instant, un héros local, un exemple à suivre. Il est entré dans l’élite non seulement pour son talent, mais pour sa décision.

Noah Dobson débarque chez le Canadien le cœur grand ouvert. Il s’émerveille devant « le Bell Centre », décrit un vestiaire « tissé-serré » où « ils jouent comme Martin Saint‑Louis jouait », et affirme sans détour : « c’est un rêve d’enfant de jouer pour le Canadien ».

L’enthousiasme transparaît dans chacun de ses mots : « on ne prend pas la décision à la légère », et il répète sa gratitude d’avoir « une chance de gagner une Coupe un jour avec le Canadien ».

Pour Dobson, il ne s’agit pas de dollars ou d’impôts, mais d’opportunité, de passion, de fierté. Il avoue même qu’il a accepté « un moins bon contrat », huit ans à 9,5 M$, par choix, parce que pour lui, Montréal « ça vaut tout ». En clair : l’amour du hockey passe bien avant la balance financière.

Contrastant violemment, on se rappelle les propos de Jonathan Marchessault l’été dernier :

« Je venais une fois par année et je me disais que c’est correct », sur les visites au Québec, une réplique aussi méprisante qu’évasive.

Il confessait craindre que ses enfants « se fassent écœurer » à l’école à cause de l’attention médiatique à Montréal : « je me demandais aussi si ça valait la peine que mon nom soit dans le journal chaque jour ou tous les deux jours ».

Il insistait sur la pression, la « peste » des médias, comme s’il fuyait la passion québécoise. Et surtout, avec arrogance assumée, il déclarait avoir décliné « un contrat proche de ce que je recherchais » du CH, se posant en juge de son propre deal, faisant de la richesse l’axe central de ses choix.

Le tout incarnant une posture glaciale, détachée, presque hautaine : le hockey devenu un pur échange économique.

La différence ne pourrait être plus criante : d’un côté, Dobson qui embrasse la tradition, la pression et la passion québécoise ; de l’autre, Marchessault qui les fuit.

L’un se présente avec humilité, reconnaissant l’endroit comme « un privilège » ; l’autre se complaît dans l’autosuffisance, fuyant les regards, les rassemblements, les attentes.

Dobson a choisi Montréal par conviction ; Marchessault l’a rejeté par calcul. Et aujourd’hui, Dobson est célébré, Marchessault, lui, traîne un parfum d’amertume et de rejet au Québec.

Dobson a tout donné pour rejoindre Montréal, sacrifiant des chiffres, lisant la ferveur des fans, respectant la ville et ses gens.

Marchessault, lui, a rejeté ce rêve, fuyant les micros, se plaçant dans l’ombre. Le résultat ? Dobson trouve un tremplin qui valorise ses ambitions ; Marchessault est devenu un indésirable, critiqué sur tous les fronts.

L’un choisit le coeur, l’autre choisit l’argent. Le verdict médiatique est sans appel : Montréal n’est pas un marché comme un autre, c’est un rêve et Dobson l’a compris.

Et maintenant ?

Cette bataille de mots révèle bien plus qu’une différence de vocation : elle dépeint la fracture entre un joueur honorant son équipe et un autre fuyant sa propre province. À Dobson, l’accueil; à Marchessault, le rejet. Et ça, le Québec ne l’oublie pas.

Pendant que Marchessault se plaint, Dobson inspire. Pendant que Marchessault pense à son REER, Dobson pense à la Coupe. Pendant que Marchessault fuit la pression, Dobson l’embrasse.

Il faut se rappeler : Dobson aurait pu aller ailleurs. Il aurait pu attendre une offre hostile. Il aurait pu exiger un contrat de 11 millions, comme le laissaient entendre les rumeurs de Long Island. Mais non. Il a choisi Montréal. Il a choisi le respect. Il a choisi l’engagement.

Et les chiffres le prouvent. Il devient le deuxième joueur le mieux payé de l’histoire du Canadien. Devant Subban. Juste derrière Price. Il entre dans l’histoire du club avec classe, ambition, courage.

« Tout ce qu’il voulait savoir, c’est s’il s’en allait dans une bonne équipe qui a une chance de gagner une Coupe. C’était tout ce qui était important », a dit son agent. Quelle déclaration!

Le contraste avec Marchessault est brutal. L’un veut gagner. L’autre veut épargner. L’un fait confiance à l’avenir. L’autre se méfie de son ombre.

Et le message que Dobson envoie aujourd’hui à tous les jeunes joueurs du pays est clair : Montréal est une destination de choix. Une ville où il fait bon jouer. Une ville où l’argent est secondaire parce que l’amour du hockey y est suprême.

Jonathan Marchessault, tu avais ta chance. Tu l'as laissée filer. Noah Dobson, lui, n'a pas manqué la sienne.

Et c'est tout à l'honneur du Canadien.