Jack Hughes, meilleur ami de Cole Caufield, ne comprend toujours pas comment son coéquipier de longue date a pu se refermer autant devant les médias montréalais.
En entrevue avec Félix Séguin de TVA Sports, Hughes a exprimé son incompréhension face à cette situation, tout en rappelant à quel point Caufield est l'un des joueurs les plus drôles avec qui il a évolué.
« Cole est constamment en train de parler et de faire rire tout le monde dans le vestiaire."
Il doit juste retrouver son sourire avec les médias, qui ne l'ont pas épargné ces derniers temps.
Pour Hughes, qui a passé une bonne partie de l'été avec Caufield – que ce soit à la salle de gym, sur la glace ou même sur les terrains de golf – cette baisse d'enthousiasme face à la presse ne reflète pas du tout la personnalité réelle de son ami.
Les deux joueurs de 23 ans se connaissent depuis longtemps, ayant joué ensemble au sein des équipes du programme de développement américain avant d'être repêchés en 2019, Hughes au premier rang et Caufield au quinzième. Disons que leur lien d'amitié est pour la vie.
Interrogé sur la saison à venir de Caufield, Hughes ne passe pas par quatre chemins:
« Je ne vois pas comment il ne pourrait pas connaître une belle saison. Cole est un talent de premier plan, et je pense que cette année, il va marquer encore plus de 28 buts. Je ne veux pas lancer de chiffres en l'air, mais je pense qu"il va marquer plus de 28 burs".
Bref, aux dires de Hughes, vous devez prendre Caufield dans votre pool les yeux fermés.
En effet, malgré les critiques de certains observateurs déçus de la production offensive de Caufield l'an dernier, Hughes reste convaincu que son ami retrouvera rapidement son rythme.
Cependant, cette confiance affichée par Hughes contraste avec l’attitude récente de Caufield lors du tournoi de golf du Canadien, où il s’est montré froid et distant avec les journalistes.
Cet incident a alimenté les spéculations sur son conflit persistant avec les médias, qui ne cesse de s’envenimer depuis l’an dernier.
Le journaliste François-David Rouleau du Journal de Montréal n'a pas manqué de souligner que les réponses monotones de Caufield, tout comme celles de Nick Suzuki, trahissaient une lassitude évidente.
La relation entre Caufield et les médias québécois, autrefois idyllique, semble désormais rompue. Mais malgré tout, Jack Hughes croit fermement que cette saison marquera un nouveau départ pour son ami.
Selon lui, Cole est motivé. Il a l’habitude de la pression, et ça le pousse à être encore meilleur. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne retrouve son sourire et son éclat.
Si la relation de Caufield avec la presse montre des signes de tensions, son avenir sur la glace semble prometteur.
Avec la présence de joueurs comme Patrik Laine, qui pourraient attirer les défenses adverses, Caufield aura sans doute plus d'opportunités pour retrouver sa productivité offensive.
Hughes en est convaincu : Cole va vous surprendre cette année, et ce n'est que le début.
Cependant, pour que Cole Caufield puisse pleinement s'épanouir cette saison, une réconciliation avec les médias montréalais semble nécessaire.
En tant que joueur vedette dans une ville passionnée par le hockey, la pression médiatique est constante, et la relation avec les journalistes peut avoir un impact significatif sur la performance et le bien-être mental d'un athlète.
Caufield, malgré son talent indéniable, semble éprouver des difficultés à gérer cette tension, ce qui s'est traduit par une attitude plus fermée ces derniers mois.
Les tensions entre Cole Caufield et les journalistes ont véritablement commencé lorsque des journalistes, dont Réjean Tremblay, ont évoqué ses activités à l'extérieur de la glace, notamment sa présence au restaurant Marcus où il était en train de tituber.
Ces rumeurs, relayées par plusieurs chroniqueurs, laissaient entendre que Caufield avait un mode de vie festif, incompatible avec les exigences de son rôle au sein des Canadiens de Montréal.
Pour le jeune joueur, ces allégations ont été perçues comme une intrusion dans sa vie privée et ont contribué à détériorer sa relation avec la presse.
Cet épisode a accentué son mécontentement et son repli face aux médias, renforçant l'image d'un joueur en désaccord avec les critiques externes, particulièrement en ce qui concerne son comportement hors patinoire.
L'incident avec le journaliste Dave Lévesque du Journal de Montréal reste encore gravé dans les mémoires. Lors d’une série de défaites contre les Sénateurs d’Ottawa, une question de Lévesque sur les performances de l'équipe avait suscité une réponse sèche et peu engageante de la part de Caufield :
« C’est super. »
Ce commentaire, perçu comme une marque d'agacement, a renforcé le fossé entre l'attaquant et les médias. Depuis, Caufield semble avoir renforcé ses barrières, ce qui a contribué à l'image d'un joueur distant, voire désillusionné, face à la presse montréalaise.
Pour Jack Hughes, cette situation doit impérativement évoluer. Cole doit se réconcilier avec les médias pour être bien dans sa tête.
Il est trop talentueux et important pour l’équipe pour rester dans cet état d’esprit. Il est capable de gérer la pression, mais il doit aussi trouver un moyen de renouer un dialogue sain avec les journalistes.
Hughes est convaincu que ces tensions extérieures influencent l'attitude de Caufield sur la glace. On le voit dans son jeu. Quand il est détendu, il est beaucoup plus performant. Retrouver cette paix avec les médias pourrait lui enlever un poids énorme.
Le cas de Dave Lévesque est particulièrement symbolique. Bien que leur altercation ait été mineure en apparence, elle a cristallisé les tensions sous-jacentes entre Caufield et la presse locale.
Il est fort possible que, sans une réconciliation avec Lévesque et d'autres figures médiatiques influentes, ce climat de méfiance persiste, ce qui pourrait nuire à la performance et à la progression du joueur.
Pour Hughes, cette relation est cruciale non seulement pour la carrière de Caufield, mais aussi pour l'équipe dans son ensemble.
Montréal est un marché unique. Les attentes sont énormes et les médias jouent un rôle central dans tout ça. Si Cole peut retrouver une bonne entente avec eux, je pense qu’il retrouvera aussi son sourire et son plaisir à jouer.
Ainsi, la saison à venir ne se jouera pas uniquement sur la glace pour Cole Caufield. Une partie essentielle de son succès pourrait bien dépendre de sa capacité à réparer ces relations médiatiques tendues, notamment avec les journalistes sur le "beat" du CH.
Car, comme le dit Jack Hughes, être bien dans sa tête, c'est aussi être bien sur la glace.