Filip Mesar et sa famille ont vraiment vécu des moments difficile, alors que l'espoir slovaque s'est retrouvé au centre de rumeurs le liant aux Jets de Winnipeg.
Ces spéculations ont eu un impact considérable sur lui et sa famille, d'autant plus qu'ils ne disposent pas de beaucoup de moyens financiers et qu'ils stressent déjà au niveau du coût de la vie.
Voilà pourquoi Mesar était aussi déçu la saison dernière quand il n'a pas percé l'alignement du Rocket de Laval, lui qui comptait sur son salaire de 82 500 $.
La rumeur a pris des proportions tellement énormes que de la Slovaquie au Québec, on ne parlait que de cette controverse.
Cette situation difficile a été exacerbée par des malentendus concernant ses propos sur ses coéquipiers, qu'il affirme avoir été mal interprétés, alors qu'il avait affirmé qu'ils n'étaient pas assez talentueux pour lui et que la OHL était trop faible pour son talent.
« Quand je tentais de créer quelque chose, mes coéquipiers étaient là un peu en retard et ça me frustrait légèrement, mais j'ai dû m'en remettre »
Mesar répète qu'on l'a mal compris.
Lors de son interview avec le journaliste Tomáš Prokop pour DennikSport, Filip Mesar a exprimé son incompréhension face aux rumeurs de transaction.
"Je pars pour le Canada le 8 août. Je devrais rejoindre les Canadiens à la mi-août. Ils m'ont appelé et ont dit qu'ils aimeraient que je vienne plus tôt et que je me prépare avec les entraîneurs avant le camp," a-t-il expliqué.
Mesar ne savait pas d'où venaient les informations sur Winnipeg. Au final, la vérité a été dévoilée sur se scandale dans une vidéo percutante.
"Je n'ai aucune idée d'où vient l'information sur Winnipeg ou qui l'a écrite. Le même jour où cela a été discuté, j'arrangeais mes billets d'avion pour Montréal."
"Personne du club ne m'a parlé d'un échange. Bien sûr, cela peut toujours arriver, la LNH est une business," a-t-il ajouté.
Pour la famille de Mesar, les implications financières de son parcours professionnel sont importantes. Ne venant pas d'un milieu fortuné, Mesar était déçu de ne pas rester dans la ligue américaine et de perdre son salaire de plus de 80 000 $. "
"Je voulais faire partie du Rocket l'année dernière. Finalement, c'était la même situation que lors de ma première saison après le repêchage. Après le camp, j'ai eu de nombreuses réunions avec la direction des Canadiens. Nous avons discuté de nombreuses choses. Quand ils ont décidé de m'envoyer chez les juniors, je n'avais pas d'autre choix," a-t-il confié.
Mesar a insisté sur le fait que ses propos ont été mal interprétés.
"Les gens et les joueurs qui me connaissent comprennent que je ne suis pas comme ça. J'étais le premier à aider si des coéquipiers plus jeunes avaient des difficultés."
"Vous ne devriez pas croire tout ce qui se dit sur internet. J'ai vécu ce que c'était de jouer avec des joueurs plus âgés quand j'ai rejoint l'équipe A à Poprad," a-t-il déclaré.
Mesar reste concentré sur son développement et espère prouver sa valeur sur la glace.
"J'ai eu un appel avec l'entraîneur du développement. Il m'a dit que je n'avais même pas besoin de venir au camp de développement ; la priorité était d'avoir un bon entraînement d'été. Je me suis concentré sur l'entraînement en force."
"Je crois que je suis maintenant bien préparé pour le hockey de la AHL " a-t-il affirmé.
Même s'il aspire à jouer dans la LNH, il reste réaliste et priorise son travail dans l'AHL.
"J'ai certainement en tête que je veux jouer des matchs dans la LNH, mais je ne me concentre pas trop là-dessus. J'essaie de travailler dur et de faire tout pour saisir ma chance dans la AHL. Je ne priorise pas la LNH pour le moment," a-t-il expliqué.
Malgré les difficultés financières de sa famille et les rumeurs, Mesar reste déterminé à poursuivre son rêve de devenir un joueur de hockey professionnel.
La petite allocation qu'il recevait en jouant dans les juniors ne suffisait pas pour subvenir aux besoins de sa famille, mais il jure comprendre que c'était un passage nécessaire pour son développement.
Dans la OHL, Mesar recevait entre 70 et 150 dollars par semaine. Rappelons que les joueurs habitent en pension dans des familles d'accueil.
Mesar ne vient pas d'un milieu fortuné. Ce argent était vital pour lui et sa famille. On peut comprendre qu'en voyant son 82 500 $ de la ligue américaine s'envoler en fumée, il a été frustré et surtout inquiet pour sa famille. Il voulait tellement les aider financièrement.
Mesar était payé à jouer au hockey en Slovaquie. Il empochait un peu moins que le 82 500 $ qu'il aurait empoché à Laval, mais cela lui permettait de subvenir au besoins de ses proches.
Avec à peine 150 dollars par semaine, il ne pouvait pas remplir son rôle de pourvoyeur. Mais le CH lui a ordonné de se concentrer...sur lui-même...
"Ils me rappellent que je devrais prendre plus de responsabilités moi-même. J'essaie de travailler là-dessus, mais quand on est un fabricant de jeu, il est difficile de changer. J'admets que dans certaines situations, j'aurais pu tirer mais j'ai passé inutilement," a-t-il reconnu.
Mesar est un joueur talentueux qui doit changer son attitude. Il est sur la bonne voie. Quant à sa famille, ils continuent de le soutenir malgré les défis financiers, espérant qu'un jour, les efforts de Filip seront récompensés par une place permanente dans la LNH.
Nos pensées sont avec eux.