Moment difficile pour Juraj Slafkovsky: la lune de miel est terminée

Moment difficile pour Juraj Slafkovsky: la lune de miel est terminée

Par David Garel le 2025-02-19

Juraj Slafkovsky a fait une erreur monumentale en déclarant qu’il souhaitait s’inspirer de Brady Tkachuk. En une seule phrase, le jeune attaquant du Canadien de Montréal a déclenché un véritable incendie sur les réseaux sociaux. 

Les partisans du CH ne l’ont pas pardonné. Il faut dire que Slafkovsky n’a absolument rien d’un Tkachuk, et c’est précisément ce qui dérange.

 Brady et Matthew Tkachuk sont des bêtes, des guerriers, des joueurs qui respirent l’intensité et qui imposent leur loi sur la glace. 

Slafkovsky, lui, traîne encore une réputation de joueur hésitant, qui peine à imposer son physique et qui cherche toujours son identité.

Sur X, les réactions ont été cinglantes. 

“Tu ne deviens pas un Tkachuk, tu l’es ou tu ne l’es pas.” 

Cette phrase revient sans cesse. Slafkovsky a-t-il montré qu’il avait cette hargne, ce chien, cette mentalité de guerrier qui définit les frères Tkachuk ? Absolument pas. 

Et c’est bien là le problème. Depuis qu’il est arrivé à Montréal, le Slovaque est perçu comme un joueur en quête de lui-même, incapable de comprendre ce qu’il doit devenir.

Le journaliste de TVA Sports, Anthony Martineau, lui a tendu un piège, et Slafkovsky est tombé dedans tête première. 

En lui demandant quel joueur il admirait et souhaitait imiter, Slaf a répondu avec naïveté qu’il aimerait être comme Brady Tkachuk. 

Malheureusement pour lui, cette réponse a eu l’effet d’un boomerang dévastateur. Immédiatement, les partisans et les observateurs ont sauté sur l’occasion pour le ramasser sans pitié.

Le plus inquiétant dans cette affaire, ce n’est pas seulement la comparaison avec Tkachuk, mais le fait que Slafkovsky semble encore chercher son style de jeu. 

Après plus d’un an et demi dans la LNH, il devrait déjà savoir quel type de joueur il veut devenir. Or, à chaque entrevue, on a l’impression qu’il se cherche encore, qu’il ne sait pas lui-même s’il veut être un joueur de finesse ou de puissance.

Les Tkachuk sont nés avec un instinct de prédateur sur la glace. Ils n’ont pas eu besoin d’un entraîneur pour leur dire d’être agressifs et dominants. 

Slafkovsky, lui, semble encore se poser des questions. Pire encore, il donne l’impression qu’il copie des modèles au lieu de s’affirmer lui-même. 

Un jour, il veut être un "power forward" comme Rick Nash. Le lendemain, il veut ressembler à Brady Tkachuk. Et le surlendemain ? Personne ne sait.

Les partisans du CH sont exaspérés par son discours. 

“Il parle beaucoup trop, mais il ne livre rien sur la glace”, disent plusieurs internautes. Son rendement offensif est en chute libre, et sa contribution physique est quasi inexistante.

Avec seulement 8 buts en 53 matchs, il est loin du joueur intimidant et productif que Montréal espérait. À ce rythme, il est plus proche d’un Jonathan Drouin que d’un Brady Tkachuk.

Si Slafkovsky est autant perdu, c’est peut-être parce que son entraîneur ne sait pas comment l’utiliser. Martin St-Louis veut faire de lui un joueur de finesse, un ailier cérébral, alors que toute la planète hockey voit en lui un power forward nord-sud. Slafkovsky est un géant de 6’3, 230 lbs, et pourtant, il joue encore comme un ailier frêle qui évite le contact.

Sous Patrick Roy, Slafkovsky aurait déjà été transformé en machine physique. Roy n’aurait jamais accepté qu’un monstre physique de ce calibre joue comme une ballerine sur la glace.

 Il lui aurait crié après jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il doit démolir ses adversaires et foncer au filet. À Montréal, c’est tout le contraire. On lui demande de réfléchir au lieu d’agir.

Résultat ? Il se cherche, il doute, il patauge. Il joue un match physique, puis il disparaît pendant trois autres. Il ne sait pas comment imposer son style, parce qu’il ne sait même pas quel style adopter.

Le pire dans tout ça, c’est que Slafkovsky n’a pas encore compris que le public montréalais n’accepte pas ce genre de discours. 

Dire qu’il veut “devenir comme Brady Tkachuk” sans livrer la marchandise sur la glace, c’est une déclaration dangereuse au niveau public.

Les partisans en ont marre des joueurs qui parlent trop et qui livrent peu. Ils veulent de l’action, des mises en échec, de l’émotion. 

Ils veulent voir Slafkovsky casser des joueurs sur la bande, écraser des adversaires devant le filet, montrer les dents après une mise en échec.

Mais au lieu de ça, il continue de parler, de donner des belles déclarations aux journalistes, de promettre des buts qui ne viennent jamais. 

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont d’une virulence extrême. On lui reproche de ne pas avoir ce feu intérieur, d’être un joueur mou qui ne deviendra jamais un Tkachuk.

Plusieurs l’accusent même de vouloir copier les autres au lieu d’avoir sa propre identité. 

La fin de l’histoire d’amour avec les partisans ?

Le cauchemar de Juraj Slafkovsky ne fait que commencer. Lui qui était chouchou du public montréalais commence à perdre l’amour des fans à vitesse grand V. 

Son arrogance, son manque de constance, son incapacité à s’imposer font en sorte qu’il est de plus en plus critiqué. Même ses plus grands défenseurs commencent à douter.

Il est encore jeune. Il a encore le temps de renverser la vapeur. Mais il devra arrêter de parler et commencer à jouer comme un vrai attaquant de puissance. Parce que sinon, les critiques ne feront que s’intensifier.

Et à Montréal, une fois que le public tourne le dos à un joueur, il est très difficile de regagner leur amour.