Stéphane Robidas se trouve actuellement dans une position très délicate au sein du Canadien de Montréal.
En tant qu'entraîneur responsable de la défensive et du désavantage numérique, il est devenu la cible de nombreuses critiques, et un message sans pitié semble lui avoir été envoyé par Jeff Gorton, le vice-président exécutif des opérations hockey.
Si Gorton a été clair en disant que l’équipe pourrait bien se débrouiller en attaque, il a également souligné que les performances défensives sont la priorité absolue, et que des améliorations drastiques sont attendues.
« À l’attaque, les choses vont se placer, notre équipe peut être assez bonne à ce chapitre. Il faudra concentrer nos efforts sur la défense."
"Il faut vraiment réduire notre nombre de buts alloués. Il faut qu’on soit meilleurs défensivement »
De son côté, Geoff Molson, propriétaire du club, semble plus optimiste en affirmant que l'équipe sera « dans le mix » pour la saison 2024-2025, mais il évite soigneusement de promettre une place en séries.
Pour lui, le noyau de jeunes joueurs est prometteur, et il est satisfait du travail accompli par la direction jusqu'ici.
Cependant, les attentes sont claires : les Canadiens doivent être plus compétitifs et lutter jusqu'à la fin de la saison, même sans assurance d'une qualification pour les séries éliminatoires.
C'est ici que le rôle de Robidas devient crucial, et peut-être problématique. Depuis le début de la saison, le Canadien est l'une des pires équipes défensivement dans toute la LNH.
Le désavantage numérique, où le talent n'est pas aussi essentiel que l'organisation et la discipline, est catastrophique.
Dany Dubé, l'un des analystes les plus réputés au Québec, a d'ailleurs déclaré :
« S’il y a un département qui me déçoit, c’est la défensive, le désavantage numérique. Le jeu défensif. »
Robidas, en tant que chef de la défensive, est directement visé par ces critiques. Bien que certains puissent tenter de justifier les résultats par un manque de talent, la vérité est que l'entraînement et la stratégie jouent un rôle tout aussi important.
Et c'est justement dans ces domaines que Robidas semble échouer. La régression de joueurs comme Arber Xhekaj a particulièrement été inquiétante.
Pourtant, blâmer uniquement Robidas serait une erreur. Martin St-Louis, l'entraîneur-chef, doit lui aussi assumer une part de responsabilité.
Son choix de nommer Robidas, qui n'avait qu'une expérience limitée au niveau Midget AAA avant d’arriver au Canadien, comme entraîneur de la défensive, soulève de sérieuses questions.
Comment peut-on s'attendre à des résultats solides quand ni St-Louis, qui vient du niveau Bantam, ni Robidas n'ont une expérience significative derrière un banc de la LNH?
Il aurait été temps que Martin St-Louis reconnaisse la nécessité d’avoir un mentor plus expérimenté à ses côtés. Il a bel et bien engagé Roger Grillo, son ancien coach à l'Université du Vermont, mais on ne parle pas d'un entraîneur d'expérience dans la LNH.
Gérer une équipe en reconstruction comme le Canadien exige des décisions difficiles, y compris celle de mettre de côté son orgueil et de s'entourer de personnes capables de compenser ses faiblesses.
Comme on le dit souvent, cela prend du courage de demander de l'aide. Et St-Louis n'a pas su trouver ce courage s'il veut éviter que son passage à Montréal ne soit marqué par des échecs défensifs répétés.
La saison est encore longue, et des changements pourraient bien être nécessaires pour éviter une nouvelle année difficile.
Qu'il s'agisse de modifier les stratégies de jeu ou de revoir le rôle de Stéphane Robidas au sein de l'équipe, Kent Hughes et Martin St-Louis devront prendre des décisions claires pour corriger la situation.
Cette critique de Gorton est aussi un message direct adressé à Stéphane Robidas, responsable de la défensive et du désavantage numérique.
Gorton, sans nommer explicitement Robidas, laisse entendre que les attentes à son égard sont élevées et que les lacunes actuelles ne sont plus tolérables.
La défense est un talon d'Achille qui doit être corrigé, et Gorton a été cinglant pour le souligner. Il reconnaît que, pour que l’équipe ait une chance de progresser cette saison, le Canadien doit devenir beaucoup plus solide sur le plan défensif.
Les propos de Gorton révèlent aussi une vision plus large de la saison à venir. Bien qu'il soit réaliste quant aux chances de l’équipe, il ne se contente pas d'espérer une simple progression.
Il souhaite voir une transformation tangible, et cela passe par une meilleure structure défensive et un effort collectif plus solide de tous les joueurs.
Gorton a non seulement envoyé un avertissement à son équipe et à son personnel d'entraîneurs, mais il a aussi fixé la barre pour les mois à venir.
S'il espère que l'attaque pourra se stabiliser, il est clair que la défense est là où se jouera l'avenir immédiat du Canadien.
Robidas, en particulier, doit sentir la pression monter après ces déclarations. Le message est limpide : si la défense ne s’améliore pas, des changements pourraient bien survenir.
Stéphane Robidas est averti. Jeff Gorton le surveille. À lui de ne pas "choker" une fois de plus.