Martin St-Louis se retrouve une fois de plus sous les projecteurs, confronté à l'immense popularité d'Arber Xhekaj, un défenseur adulé par les partisans, mais que St-Louis lui-même considère peut-être un peu surestimé.
Bien qu’il ne l’avouera jamais publiquement, il semble parfois clair que le coach du Canadien de Montréal perçoit Xhekaj sous un autre angle que les fans.
Pour lui, cette reconnaissance quasi unanime autour du joueur ressemble à un poids lourd à porter, et cela le fait souvent passer pour le "grand méchant loup" dans cette relation joueur-entraîneur où il traite Xhekaj comme un défenseur de second ordre.
Dernièrement, une nouvelle tuile vient s’ajouter au casse-tête de St-Louis : les cotes des joueurs dans le jeu vidéo NHL 25, publiées par EA Sports.
Alors que Cole Caufield et Nick Suzuki ont reçu des cotes très honorables, respectivement à 88 et 89, c’est la présence d’Arber Xhekaj dans deux classements élites qui a fait réagir.
D’abord, le « Shérif » a été classé parmi les 10 joueurs les plus forts de la ligue, occupant le sixième rang ex-aequo. (voir les photos au bas de l'article)
Ensuite, il figure également dans le top-10 pour la puissance de son tir frappé, avec une cote de 93, à égalité avec des grands noms comme Steven Stamkos et Roman Josi.
Pour les partisans du CH, ces distinctions sont perçues comme une validation des qualités de Xhekaj. Cependant, du point de vue de St-Louis, cela pourrait bien accentuer la pression.
Depuis la prolongation de contrat d’Arber Xhekaj, qui s’élève à 2,6 millions de dollars pour deux ans, une vague de mécontentement a traversé certains cercles de fans, qui estiment que St-Louis n’a pas utilisé son défenseur à sa juste valeur, notamment en le rétrogradant à Laval pendant une bonne partie de la saison.
Paul Bissonnette, animateur du balado populaire « Spittin Chiclets », n’a pas hésité à souligner cette situation en déclarant :
« C’est un bon contrat pour Xhekaj. Il a été envoyé dans les mineures, mais je pense que dans les deux prochaines années, il pourra décrocher un contrat encore plus gros. »
Pour Bissonnette, Xhekaj est bien plus qu’un simple bagarreur :
« C’est un gars qui distribue des mises en échec, bloque des tirs et possède un tir canon. S’il obtient les bonnes opportunités, il pourrait même marquer 10-12 buts, à la Sheldon Souray. »
Ces éloges placent St-Louis dans une situation difficile. Imaginez un instant que le coach décide de ne pas aligner Xhekaj pour le match d’ouverture de la saison.
La révolte des partisans pourrait être immédiate, tant l’attente autour de ce joueur est grande. Xhekaj est perçu comme un "stud", un défenseur puissant et incontournable, et toute tentative de le marginaliser pourrait enflammer la foule montréalaise, déjà sur les nerfs à cause de cette relation tendue entre le coach et son joueur.
Martin St-Louis marche sur un fil mince. Il doit jongler entre sa propre vision du jeu, qui valorise davantage la finesse que la robustesse, et les attentes des fans qui voient en Xhekaj un pilier de la défense.
Chaque décision le concernant sera minutieusement observée et critiquée. Et tandis que la prochaine saison se profile, l’éventualité d’un conflit ouvert entre St-Louis et le public autour d’Arber Xhekaj semble de plus en plus probable.
Le Shérif est devenu un symbole… et St-Louis devra soit le soutenir, soit risquer de sombrer dans les eaux troubles de cette saga complexe.
Parions qu'il ne va pas jouer à NHL 25 cette année.