La colère grondait dans le studio de TVA Sports alors que Renaud Lavoie, visiblement ulcéré, a dénoncé les exclusions de Nick Suzuki et Cole Caufield des formations respectives d'Équipe Canada et des États-Unis pour la Confrontation des 4 Nations.
Dans un long segment à l'émission, Lavoie a exprimé son indignation face à ce qu'il considère comme des décisions injustifiables, remettant en question les critères de sélection et les motivations des dirigeants.
Selon Lavoie, la non-sélection de Suzuki est un reflet clair d’une injustice structurelle qui favorise certaines organisations de la LNH.
« Admettons que Nick Suzuki jouait pour le Lightning de Tampa Bay, posez-vous la question : serait-il dans la formation ? » a lancé l’informateur hockey, en laissant peu de place au doute.
Une critique cinglante des relations entre les dirigeants d’Équipe Canada et certains clubs de la LNH, qui ont influencé les choix de sélection.
Julien BriseBois, directeur général adjoint d’Équipe Canada et architecte du Lightning de Tampa Bay, ainsi que Jon Cooper, entraîneur-chef de l’équipe canadienne et du Lightning, ont clairement eu un impact déterminant sur la composition de la formation....et le fait d'avoir snobé Nick Suzuki.
Les joueurs du Lightning, Anthony Cirelli et Brandon Hagel, ont été préférés à Suzuki. Bien que ces deux attaquants méritent leur place, on comprend d'où vient Lavoie avec sa colère noire.
Mais soyons honnêtes. Anthony Cirelli, reconnu pour ses qualités défensives, connaît cette saison une progression offensive incroyable avec une moyenne d’un point par match.
Longtemps limité à des productions modestes de plus ou moins 40 points par saison, il s’est affirmé comme un centre essentiel au centre du deuxième trio du Lightning.
Sa polyvalence et sa fiabilité en font un choix logique pour Équipe Canada.
Brandon Hagel, quant à lui, est en route vers une production impressionnante de 103 points cette saison.
Repêché par Chicago et acquis dans une transaction magique de Julien BriseBois, Hagel est l’un des attaquants les plus complets de la LNH.
Son inclusion au sein de la formation est également justifiée, même si elle marque sa première participation à un tournoi d’envergure internationale.
Mais Renaud Lavoie n'en revient toujours pas :
« Dans des cas où plusieurs candidats sont au coude-à-coude, avoir un entraîneur ou un dirigeant qui connaît bien votre travail peut faire la différence. C’est exactement ce qu’on a vu ici. »
« Ces gars-là ont été snobés, mais ils ont une opportunité en or de montrer à tout le monde qu’ils auraient dû être là. »
Lavoie a également insisté sur le fait que Suzuki, malgré un début de saison difficile, a retrouvé son rythme, accumulant 26 points en 25 matchs.
« Ce gars-là joue contre les meilleurs joueurs au monde tous les soirs. Il aurait dû faire l’équipe. »
Le directeur général du Canadien, Kent Hughes, a lui-même laissé entendre que le refus de Suzuki d’aller au Championnat mondial l’année précédente avait pu jouer contre lui.
Une remarque qui a visiblement agacé le capitaine du CH, lequel s’est défendu en affirmant :
« J’avais beaucoup de choses qui s’en venaient durant l’été, dont mon mariage. Je suis en paix avec ma décision. »
Mais pour Renaud Lavoie, ce genre de justification ne devrait pas tenir dans un tournoi aussi court que les 4 Nations.
« C’est pas un concours de popularité. Ce n’est pas un tournoi qui dure trois semaines. Deux matchs à Montréal, deux à Boston, c’est tout. Tu prends les meilleurs joueurs, point final », a-t-il martelé, visiblement exaspéré.
La colère de Lavoie ne s’est pas arrêtée à Suzuki. Il a également pointé du doigt la décision des États-Unis de laisser Cole Caufield de côté, une exclusion qu’il juge tout simplement absurde.
Avec 16 buts en 25 matchs cette saison, Caufield aurait été, selon lui, un atout de taille pour une équipe américaine qui cherche toujours à rivaliser avec les Canadiens en termes de profondeur offensive.
Jean-Charles Lajoie, invité à commenter cette décision, a aussi été sans pitié:
« Auston Matthews, Jack Eichel, Cole Caufield : si j’étais l’entraîneur des États-Unis, ce serait mon premier trio. »
Selon Lajoie, Caufield n’est pas seulement un marqueur exceptionnel, il est aussi un moteur d’énergie et un élément rassembleur dans un vestiaire.
« Il est contagieux, ce gars-là. C’est le ciment, c’est le mortier dans le vestiaire. Tout le monde aime Cole Caufield. C’est une erreur épouvantable. »
Les critiques de Lavoie et Lajoie mettent en lumière un problème plus large dans les processus de sélection pour des compétitions internationales.
Ces décisions, parfois influencées par des dynamiques internes ou des préjugés, peuvent éclipser les performances et le potentiel de joueurs comme Suzuki et Caufield.
Pour Suzuki, la déception est particulièrement amère, car le tournoi se déroulera en partie à Montréal.
« C’est une décision un peu difficile à accepter. Surtout que la compétition aura lieu à Montréal », a-t-il admis.
Mais fidèle à son tempérament calme, il a aussi assuré qu’il utiliserait cette exclusion comme motivation pour continuer à prouver sa valeur.
Caufield, de son côté, n’a pas commenté publiquement, mais ses partisans et ses coéquipiers, comme Suzuki, ont exprimé leur surprise et leur incompréhension face à cette décision.
La colère de Renaud Lavoie et de Jean-Charles Lajoie pourrait avoir des échos dans le vestiaire du Canadien.
Suzuki et Caufield, souvent considérés comme les piliers de l’avenir de l’équipe, devront montrer qu’ils peuvent transformer cette déception en motivation.
Pour Lavoie, ces exclusions sont une occasion en or pour les deux jeunes joueurs de prouver que leurs absences étaient une erreur monumentale.
La saga des exclusions de Suzuki et Caufield pour la Confrontation des 4 Nations a jeté une lumière crue sur les dynamiques complexes qui régissent les sélections internationales.
Pour Renaud Lavoie, cette situation n’est pas seulement une injustice envers deux joueurs talentueux, mais aussi un signal inquiétant sur la façon dont les décisions sont prises à ce niveau.
Reste à voir comment Suzuki et Caufield réagiront sur la glace. Mais une chose est certaine : la colère de Lavoie et de Lajoie ne s’éteindra pas de sitôt, et ils ne seront pas les seuls à suivre de près les performances des équipes canadienne et américaine lors du tournoi, en quête d’éventuelles erreurs que les dirigeants regretteront amèrement.