Saku Koivu devrait appeler Nick Suzuki. Pour lui donner des conseils à savoir comment gérer les critiques sur le fait qu'il n'est pas un vrai premier centre.
Pendant plus d'une décennie, Koivu a entendu qu'il n'était pas un vrai premier centre. Au point que cela a sûrement gâché sa carrière d'un point de vue mental.
Suzuki ne l'avouera pas, mais c'est clair qu'il doit être tanné qu'on lui dise qu'il n'est pas un premier centre pouvant amener le CH à gagner la Coupe Stanley.
Non seulement il voit sur les réseaux sociaux tous les partisans du CH qui veulent échanger Suzuki à Vancouver avec d'autres éléments pour Elias Pettersson, mais c'est rendu qu'il voit le débat pour savoir si Jesperi Kotkaniemi est un meilleur centre que lui.
Après tout, Kotkaniemi a amassé plus de points que Suzuki lors des 63 derniers matchs (48 vs 46). Cela doit faire mal à l'orgueil de Suzuki.
Au final, ce n'est pas de la faute au capitaine s'il n'y a pas un meilleur centre que lui chez le CH. Mais la réalité pure et dure est que Suzuki n'est pas un premier centre.
Il est un excellent 2e centre, mais si tu veux gagner la Coupe Stanley, impossible de le faire avec Suzuki comme premier centre. Les dernières équipes championnes de la Coupe Stanley sont là pour le prouver.
Kent Hughes joue à un jeu dangereux en voulant absolument que Nick Suzuki demeure le joueur le mieux payé de cette équipe. Cela montre dans l'imaginaire collectif que le DG voit Suzuki comme un premier centre alors que ce n'est pas du tout le cas. Cela porte un préjudice à Suzuki et à toute l'équipe.
En passant, Matvei Michkov a toujours affirmé qu'il se voyait comme un centre en premier lieu. Logan Cooley aussi. Sans oublier que Marc Bergevin a échangé Kotkaniemi, sûrement parce que lui aussi pensait que Suzuki était un premier centre.
Il es temps de regarder la réalité en face. Et si Suzuki est tanné qu'on lui remette au visage la vérité, qu'il appelle Saku Koivu ou Tomas Plekanec. Il vont lui montrer le chemin à suivre pour se comporter en tant que "faux premier centre".
Ainsi va la vie à Montréal. Les partisans se plaignaient du fait qu'on honore Pierre Turgeon cette saison pour souligner son entrée au Temple de la Renommée du Hockey. Les fans (les plus jeunes d'entre eux) ne comprennent pas comment on peut célébrer un joueur qui a joué trois ans à Montréal, alors qu'Andrei Markov n'a pas été encore honoré.
La réponse est simple: Pierre Turgeon est notre dernier vrai premier centre. Depuis, on le cherche encore. Et désolé, mais ce n'est pas Suzuki qui va succéder au Québécois...