L’ambiance devient de plus en plus tendue au sein du Canadien de Montréal, et le climat a franchi une nouvelle étape avec les récentes déclarations de Martin St-Louis.
Pour la première fois depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe, le coach a clairement visé son capitaine Nick Suzuki, envoyant un message sans détour.
Les critiques publiques de St-Louis à l’égard de Suzuki sont un signal fort : la patience se brise et les attentes sont plus grandes que jamais pour le jeune leader du Tricolore.
Si le retour de Kirby Dach a suscité beaucoup de discussions, les difficultés de Nick Suzuki et de ses coéquipiers ne passent plus inaperçues.
Martin St-Louis n’a pas hésité à mettre en lumière les lacunes de son capitaine, profitant de l’occasion pour pointer du doigt un problème plus large.
Bien que le CH affiche une efficacité notable au niveau des buts à cinq contre cinq (six buts marqués, trois buts concédés), cette performance masque des failles importantes.
En réalité, le trio de Suzuki peine à imposer son rythme et se trouve trop souvent coincé dans la zone défensive.
Nick Suzuki a lui-même reconnu que son trio rencontre des difficultés à étouffer le jeu rapidement. Le capitaine n’a pas cherché à fuir ses responsabilités lorsqu’il a évoqué la situation.
Mais il n'a tout simplement pas accepté que son coach le vise directement. Alors, il a pris ses responsabilités, mais a surtout visé le système défensif déficient de son coach.
« Notre trio s’est défendu correctement, mais dans l'ensemble, on ne tue pas les jeux assez vite et on gaspille beaucoup d’énergie à se défendre. On n’accorde pas beaucoup de chances de qualité, mais on passe trop de temps dans notre zone. »
Le constat est lucide. Cependant, ce n’est pas tant la qualité défensive du trio qui inquiète, mais le manque de directives claires au sein du système du coach.
Pour Martin St-Louis, il ne suffit pas d’être en position : il faut agir rapidement et couper les jeux avant qu’ils ne deviennent une menace.
Pour Martin St-Louis, le message à Suzuki est clair : le capitaine doit jouer à un "tempo" plus élevé. L’entraîneur a été cinglant avec ses mots en soulignant l’importance d’imposer un rythme soutenu pour inspirer l’équipe :
« Il n’y a rien de plaisant à jouer en zone défensive. Mais si tu y joues aussi dur qu’en zone offensive, tu es en bonne position. On peut tuer des jeux plus tôt. »
Puis, St-Louis a enfoncé le clou, précisant que ce n’est pas simplement une question de placement, mais d’exécution agressive :
« Parfois, on est en bonne position, mais on se contente d’être bien positionnés au lieu de briser les jeux. »
Il est clair qu'il parlait à Suzuki directement.
Et même s’il a essayé de diluer la critique en mentionnant que le problème n’était pas propre à Suzuki et son trio, le message était limpide. St-Louis s’adressait directement à son capitaine lorsqu’il a ajouté :
« Je crois que l’équipe doit étouffer plus rapidement les jeux de l’adversaire. Nos joueurs sont en bonne position, mais c’est comme s’ils se contentaient parfois d’être en bonne position à la place de tenter d’étouffer le jeu. »
Cette sortie publique de Martin St-Louis marque un tournant. Jusqu’ici, l’entraîneur avait évité de pointer Suzuki du doigt, mais il semble maintenant prêt à exercer plus de pression sur son capitaine.
Ce changement d’attitude montre clairement une impatience croissante envers Suzuki, à qui l’on demande plus qu’un rôle "two-way" symbolique.
Le coach attend que son capitaine passe à un autre niveau, non seulement en produisant offensivement, mais aussi en montrant l’exemple par son intensité sur la glace.
"Il faut passer plus de temps en zone offensive, et ça commence avec notre gestion de la rondelle en zone offensive, à la ligne bleue lors des entrées de zone. Nous avons disputé plusieurs matchs où nous avons aidé l’autre équipe à lancer leur offensive."
Clairement, St-Louis parle de Suzuki et toutes ses rondelles perdues en entrée de zone.
« Il y a bien des choses à améliorer dans notre zone défensive, mais nos ennuis commencent loin de là »,
Ces déclarations publiques révèlent aussi que St-Louis n’a plus l’intention de ménager Suzuki. La reconstruction progresse, et il est temps pour le capitaine de prendre le contrôle de son équipe avec plus d’autorité.
La critique de Martin St-Louis à l’encontre de Nick Suzuki pourrait être un point tournant dans la relation entre le coach et son capitaine.
Le message est simple : Suzuki doit en faire plus et imposer son tempo à l’équipe. S’il réussit à répondre à cette demande, cela pourrait marquer une étape importante dans son développement en tant que leader.
Mais s’il échoue à relever ce défi, la pression ne fera qu’augmenter, tant de la part de St-Louis que des partisans et des médias.
Suzuki a maintenant un choix à faire : prouver qu’il est à la hauteur du rôle de capitaine ou risquer de perdre la confiance de son entraîneur...et des fans.
Reste de de son côté, il pense clairement que le système de Martin St-Louis a plusieurs faiblesses et qu'il est injuste qu'il soit visé personellement.
Le feu est allumé, et c’est à Suzuki de démontrer qu’il peut transformer cette critique en carburant pour relancer son jeu et inspirer son équipe.
Il faudrait qu'il montre un peu d'émotion. Quand il parle, on veut dormir...