Nick Suzuki perdrait son C pour Kaiden Guhle: Simon Gagné sans pitié

Nick Suzuki perdrait son C pour Kaiden Guhle: Simon Gagné sans pitié

Par David Garel le 2025-01-03

Nick Suzuki, capitaine des Canadiens de Montréal, continue d’être la cible d’attaques publiques.

Alors qu’il essaie de naviguer dans son rôle difficile, voire impossible, c’est maintenant Simon Gagné, ancienne vedette de la LNH, qui s’en prend à lui.

Gagné a été tout simplement cinglant, affirmant que Suzuki n’a pas les qualités d’un vrai capitaine.

Ses paroles dans l'extrait vidéo suivant son tout simplement cinglantes:

Selon Gagné, Suzuki n’est pas un capitaine dans l’âme. Quand il ne marque pas, il n’apporte rien d’autre. Il ne peut pas jouer physique pour changer le cours d’un match, ni faire de grand discours pour motiver ses coéquipiers. 

Et comme si ce n’était pas suffisant, Louis Morissette, humoriste et producteur influent, a enfoncé le clou en suggérant que le « C » sur le chandail de Suzuki devrait être arraché pour être donné à Kaiden Guhle.

Guhle a le leadership et la présence sur la glace. C’est lui qui devrait être capitaine, pas Suzuki, selon Morissette.

Non contents de réclamer que Nick Suzuki perde son "C" au profit de Kaiden Guhle, Louis Morissette et Simon Gagné ont encore élargi leur attaque en ciblant également Cole Caufield et l’ensemble de la reconstruction du Canadien de Montréal.

Selon eux, ni Suzuki ni Caufield ne sont assez bons pour représenter le noyau d’une équipe compétitive.

Suzuki et Caufield, ce sont de bons joueurs, mais ils ne peuvent pas être le cœur de ton équipe. Si tu veux gagner, ils doivent être des joueurs complémentaires, pas les piliers sur lesquels tu construis ton avenir selon Gagné.

Cet extrait vidéo est sans pitié.

Ces propos, déjà cinglants, s’accompagnent d’un rejet total de la stratégie actuelle de l’organisation. Pour les deux hommes, la reconstruction du CH est vouée à l’échec tant qu’elle repose sur des espoirs qu’ils considèrent surévalués et des jeunes joueurs incapables, selon eux, de porter l’équipe sur leurs épaules.

Pour Gagné, le Canadien doit viser beaucoup plus haut s’il veut redevenir un aspirant sérieux dans la Ligue nationale.

Ces commentaires viennent s’ajouter à une série d’offensives médiatiques qui ont transformé la saison de Suzuki en véritable parcours du combattant.

Après les critiques de Michel Bergeron, les accusations de nonchalance et même les discussions sur son salaire de joueur le mieux payé du CH, Suzuki se retrouve encore une fois isolé dans un climat médiatique hostile.

Pourtant, Suzuki, malgré sa discrétion naturelle, a montré à maintes reprises qu’il est un joueur dévoué et exemplaire.

Arber Xhekaj, l’un des jeunes défenseurs du CH, a récemment pris sa défense en soulignant son engagement sur et hors de la glace : 

« Vous voyez la manière dont il joue. Il prend soin de son corps et fait tout pour être au sommet de sa forme. C’est inspirant. »

Morissette, bien que plus connu pour ses performances humoristiques que pour son expertise en hockey, a suscité un débat en suggérant que Kaiden Guhle prenne le rôle de capitaine.

Pour certains, cela prouve une frustration légitime envers les performances de Suzuki, mais pour d’autres, c’est une attaque gratuite et malvenue.

Suzuki est encore jeune et apprend à diriger une équipe. Lui retirer le C serait catastrophique pour sa confiance et pour l'ambiance dans la chambre.

Kaiden Guhle, bien qu’il soit effectivement une étoile montante, est encore loin d’avoir l’expérience et la constance nécessaires pour porter le fardeau de la capitanat dans un marché exigeant comme Montréal.

Les critiques envers Suzuki soulèvent une question plus large : qu’est-ce qu’un capitaine dans la LNH moderne ? Contrairement à des époques passées, où les capitaines comme Mark Messier ou Joe Sakic étaient à la fois des meneurs vocaux et des forces physiques, les exigences d’aujourd’hui sont différentes.

Suzuki, par son style de jeu intelligent et sa discipline, représente une nouvelle génération de capitaines, plus calmes et analytiques.

Cependant, cela ne semble pas suffire pour certains observateurs comme Gagné et Morissette, qui recherchent une personnalité plus flamboyante pour guider l’équipe.

Nick Suzuki ne pourra probablement jamais satisfaire tout le monde. Ses détracteurs, comme Simon Gagné et Louis Morissette, cherchent à raviver une image traditionnelle du capitaine, oubliant que le leadership peut prendre plusieurs formes.

Malgré ces critiques, Suzuki continue de faire face avec dignité, soutenu par ses coéquipiers et ses proches.

Mais combien de temps un joueur aussi jeune peut-il supporter une telle pression dans un marché aussi intense que Montréal ?

Alors que certains demandent déjà un changement pour le poste de capitaine, Suzuki a une occasion en or de prouver sa valeur en continuant de mener par l’exemple.

Mais une chose est claire et limpide: le poids du « C » n’a jamais été aussi lourd à porter.

Pour comprendre pleinement l’ampleur des critiques actuelles envers Nick Suzuki, il faut remonter à l’un des moments les plus marquants de la saison : les propos acerbes de Michel Bergeron, ancien entraîneur et analyste à TVA Sports.

Bergeron avait créé une véritable onde de choc en attaquant publiquement Suzuki après que celui-ci ait préféré des vacances luxueuses en République dominicaine, dans une chambre à 4000 $ la nuit, plutôt que de représenter le Canada au Championnat mondial.

« Quand je pense à de grands athlètes comme Alex Ovechkin, qui s’empressent de rejoindre leur équipe nationale après une élimination, et je vois Suzuki dire qu’il est fatigué… fatigué de quoi ? » avait-il lancé dans une envolée devenue virale.

Ces propos avaient mis le feu aux poudres, alimentant un débat sur le leadership de Suzuki et son engagement envers son équipe et son pays.

La saga ne s’est pas arrêtée là, car Bergeron a continué à marteler son point de vue, affirmant que Suzuki n’était pas fait pour être capitaine des Canadiens.

Face à ces attaques, Nick Suzuki était resté d’abord discret, mais visiblement touché par la portée de ces critiques.

Lorsqu’il a été questionné sur les propos de Bergeron, Suzuki avait répondu calmement mais fermement : 

« J’ai pris une décision pour ma santé mentale et physique. Je voulais être prêt pour la saison. Je suis en paix avec ce choix. »

Ces mots avaient marqué une rupture claire entre les critiques extérieures et le soutien interne dont bénéficie Suzuki au sein de l’organisation.

La saga avait pris une tournure encore plus dramatique lorsque Kent Hughes, directeur général des Canadiens, avait lui-même suggéré que le refus de Suzuki de participer au Championnat mondial avait pu jouer contre lui pour une sélection avec Équipe Canada.

Cette déclaration avait été perçue par plusieurs comme un appui indirect aux propos de Bergeron.

Pour les détracteurs de Suzuki, cet épisode était une preuve supplémentaire qu’il manquait des qualités essentielles pour être un capitaine.

Mais pour ses partisans, cela montrait surtout la pression démesurée exercée sur un jeune joueur qui doit non seulement performer sur la glace, mais aussi répondre aux attentes culturelles et symboliques d’un marché comme Montréal.

L’attaque de Bergeron s’inscrit dans un contexte plus large où Suzuki a été critiqué pour son manque de combativité et son absence de charisme vocal.

Simon Gagné et Louis Morissette en ajoutant de l’huile sur le feu, demandant carrément qu’on retire le « C » de son chandail pour le donner à Kaiden Guhle, est la goutte de trop dans la marmitte de la pression pour Suzuki.

Pour nous, ces critiques sont injustes et un désir de trouver un bouc émissaire dans une équipe en reconstruction. 

Bien que le capitaine ait montré une grande maturité en répondant à ces critiques, les récentes attaques de Simon Gagné et Louis Morissette montrent que la pression reste immense.

Nick Suzuki se trouve à un carrefour où il devra non seulement prouver qu’il est le bon choix comme capitaine, mais aussi qu’il peut résister aux tempêtes médiatiques d’un marché exigeant comme Montréal.

Il a répondu à Bergeron. Mais il ne répondra pas à Gagné. Encore moins à Morissette, puisqu'il ne sait pas c'est qui.

Il va vouloir faire taire les mauvaises langues sur la glace.

Comme il l'a toujours fait.