Nicolas Deslauriers est le danger ultime pour les frères Xhekaj, et le 16 décembre peut virer au cauchemar s’ils n’appellent pas Georges Laraque immédiatement.
Montréal peut rire, danser, célébrer la bagarre de Florian Xhekaj, applaudir ses coups de poing et se bercer d’illusions après un combat viral contre un défenseur de profondeur, Dakota Mermis, qui ne sait pas de battre.
Mais dans trois semaines à peine, le hockey cesse d’être un spectacle TikTok : les Flyers débarquent au Centre Bell le 16 décembre. Et avec eux, Nicolas Deslauriers.
Un vrai.
Un lourd.
Un pur sang.
Un homme qui ne fait pas semblant.
Et si quelqu’un doute encore de la différence entre un bagarreur de la LNH… et un candidat amateur qui joue avec l’adrénaline, il n’a qu’à regarder ce qui s’est passé ce soir à Tampa Bay.
Parce que Deslauriers a détruit Curtis Douglas.
Pas battu : détruit.
Plongé dans un combat qu’il croyait contrôler… avant de se faire soulever et frapper par un Québécois qui a un instinct de prédateur et 15 ans d’expérience dans les points de pression, la distance, les angles, les prises et la gestion du chaos.
Curtis Douglas mesure 6 pieds 9 pouces.
Nicolas Deslauriers en mesure 6 pieds 1.
Huit pouces de différence.
Et pourtant, personne n’a eu l’impression que le plus grand avait une quelconque supériorité.
Deslauriers a avancé tranquillement, patient comme un professionnel qui a vu mille combats avant celui-là.
Il a laissé Douglas s’installer… puis il a frappé au bon moment.
Il a calculé ses mouvements, gardé son grip, protégé son visage, attendu la faille.
Et quand la faille est arrivée, Douglas n’a rien vu venir.
C’est EXACTEMENT ça qui distingue les lourds des aspirants : un moment de patience,un transfertt de poids, une main qui glisse juste assez…et c’est fini.
Le géant du Lightning a perdu l’équilibre, a encaissé une droite sèche et s’est effondré.
Le combat était terminé.
Et c’est le Québécois, encore une fois, qui levait les yeux vers les bancs en mode :
« Qui est le prochain? »
Le 16 décembre, les Flyers sont au Centre Bell. Et la LNH se pose tous la même question :
Florian Xhekaj va-t-il répondre à l’appel?
Ou est-ce Arber, le grand frère, qui devra aller protéger le petit?
Quoi qu’il arrive, le Canadien est dans une situation extrêmement dangereuse : les deux Xhekaj ne sont pas dans la catégorie de Deslauriers.
Ni en expérience, ni en technique, ni en protection.
Et Montréal le sait. Georges Laraque l’a crié sur toutes les tribunes. Lorsque Florian s’est battu, Montréal a vu des étincelles. Laraque a vu des alarmes.
Et ses mots sont très clairs :
« Le grip est pas bon, sa face est open, c’est un buffet. Il a mangé trop de coups. Ça prend juste un pour te knock. »
Et pour Arber?
Il a dit exactement la même chose dans le passé : mauvais contrôle, trop frontal, trop ouvert, trop de coups encaissés.
Ce n’est pas un détail. Ce n’est pas une opinion. C’est une analyse médicale, mécanique et technique du plus grand bagarreur de l'histoire de la LNH.
Les deux frères se battent comme des gars de rue. Inspirants, courageux, spectaculaires… mais dangereusement exposés.
Et Nicolas Deslauriers n’est pas un gars de rue. C’est un bagarreur de haut niveau, calibré, lourd, puissant et précis.
Nicolas Deslauriers, c’est :
14 ans de combats contre les plus solides de la ligue, une expérience technique incomparable, un équilibre parfait, une capacité de lire un combat, un sens du timing élite, une main gauche qui peut éteindre n’importe qui, une droite qui casse des casques.
Et surtout :
Une expérience que les Xhekaj n’auront pas avant... des lunes...
Si Florian y va en mode « débrouillard », il se fait éteindre.
Si Arber y va en mode « impulsif », il se fait ouvrir.
Et si aucun des deux n’y va… ce sera la honte au Centre Bell.
Deslauriers va les tester mentalement toute la soirée. Dans tous les cas, le Canadien perd le duel psychologique.
Il existe une solution.
Une seule.
Un seul homme que même Deslauriers respecte : Georges Laraque.
Il a tout dit cette semaine : Flo ne protège pas sa tête, Flo mange trop de coups, Flo est ouvert, Flo ne tient pas ses angles, Flo s’expose à un KO majeur, Flo va être une cible dans la ligue
Et surtout :
« Le prochain va être plus gros. »
Le prochain, c’est Deslauriers.
Donc Montréal a trois semaines.
Trois petites semaines pour apprendre : le bon grip, la bonne distance, la bonne rotation, la bonne protection, la gestion du casque, le contrôle du chandail, la sortie sécuritaire, la protection de la tempe.
Sans ça?
Le combat du 16 décembre peut devenir le début d’un cauchemar. Montréal adore l’histoire des frères Xhekaj. C’est beau, c’est émotif, c’est nouveau, c’est excitant.
Mais le hockey n’a jamais été un conte de fées. Et les bagarres encore moins. Le 16 décembre, la LNH arrête de rire.
Parce que Deslauriers va s’avancer, calmement, professionnellement, expérimenté, en mode prédateur.
Et les Xhekaj devront décider :courage… ou prudence. Une seule chose est certaine : s’ils ne parlent pas à Laraque avant ce match-là, quelqu’un va payer le prix.
Et leur mère n'aura que ses yeux pour pleurer.
