Nos pensées accompagnent Chantal Machabée: une battante au coeur immense

Nos pensées accompagnent Chantal Machabée: une battante au coeur immense

Par David Garel le 2025-03-22

Il y a des femmes qui marquent une époque, une industrie, une province tout entière. Et il y en a une qui, sans bruit ni besoin d’applaudissements, incarne la bonté, la compassion et l’amour du hockey : Chantal Machabée.

Vice-présidente des communications hockey chez le Canadien de Montréal, elle est bien plus qu’une dirigeante. Elle est l’âme douce et lumineuse d’une organisation qui, malgré les hauts et les bas, peut toujours compter sur elle pour incarner ses valeurs les plus nobles.

Et aujourd’hui, alors qu’on apprend qu’elle se remet d’une lourde opération au genou, c’est tout le Québec qui a le cœur serré.

Tout a commencé le 10 janvier dernier, lors d’un déplacement du Canadien à Washington. Dehors, une tempête de neige rare s’abattait sur la capitale américaine.

Chantal, fidèle au poste malgré le froid et les intempéries, a chuté lourdement sur la glace. L’accident n’était pas anodin : des tendons ont été gravement touchés.

Elle a brièvement tenté de reprendre le travail, notamment durant le voyage en Utah, au moment même où le jeune Emil Heineman a été heurté par une voiture.

Mais très vite, la douleur l’a rattrapée. Elle n’arrivait plus à marcher. L’intervention chirurgicale est devenue inévitable.

Aujourd’hui, Chantal porte deux attelles. Deux symboles visibles d’une blessure invisible, plus lourde encore pour une femme de terrain, toujours présente, toujours active.

Mais malgré tout, elle a gardé le silence. Pas par honte. Pas par peur. Mais par amour. Elle nous avait demandé de ne pas en parler, pour ne pas déranger l’équipe, pour ne pas créer de distraction dans une période charnière de la saison.

Son cœur est immense. Elle a préféré souffrir en silence plutôt que de détourner un instant l’attention du rêve qui renaissait : celui des séries éliminatoires.

Et quel symbole. Lorsqu’elle a dû se retirer temporairement, alors que le CH traversait une mauvaise passe, elle a lancé une phrase qui a fait sourire tout le vestiaire : 

« On va se revoir en séries éliminatoires. »

Les joueurs ont ri. Même eux n’y croyaient plus vraiment à ce moment-là. Mais aujourd’hui, tout a changé. La machine est relancée. L’espoir est bien vivant. Et si le destin est juste, Chantal reviendra… en séries.

Martin St-Louis et les joueurs l’appellent régulièrement. Pas pour la forme. Pas pour le protocole. Mais parce qu’ils l’aiment.

Parce qu’ils veulent prendre de ses nouvelles. Parce qu’elle compte. Elle fait partie de la famille. Une vraie. Celle du Canadien de Montréal.

Ce n’est pas pour rien que les joueurs l’aiment autant. Pour eux, Chantal, c’est plus qu’une vice-présidente, c’est une mère. Une vraie.

Une présence rassurante, une oreille attentive, une femme qui les protège et les élève. Parlez-en à Cole Caufield. Lorsque les tensions ont explosé entre lui et certains membres des médias, Chantal a été la première à voler à sa défense, comme une lionne protégeant son petit.

Elle n'hésite jamais à intervenir sur les réseaux sociaux pour apaiser les esprits et corriger les perceptions injustes sur les joueurs.

Lorsque Juraj Slafkovsky a commencé à faire l’objet de rumeurs malveillantes concernant sa vie nocturne, Chantal Machabée a de nouveau pris son rôle de grande protectrice à cœur.

Sans attendre que l’organisation réagisse officiellement, elle a été la première à nous écrire directement pour rectifier les faits.

Elle est montée au front, comme une mère qui refuse qu’on salisse l’image de son enfant. Elle traite tous les joueurs comme ses propres fils. 

Le fait que Chantal soit sur le point de revenir parmi les siens, alors que le Canadien est en pleine course pour les séries, ce n’est pas une coïncidence.

C’est un signe. Le porte-bonheur est de retour. 

Et même à la maison, même clouée par une convalescence douloureuse, Chantal continue de veiller sur les siens.

Il y a quelques jours, une partisane du nom de Lucie Lachance a ému tout le monde avec un geste bouleversant : elle souhaitait redonner à Brendan Gallagher un chandail qu’il avait signé, en mémoire de sa mère décédée.

Chantal, affaiblie, en pleine rééducation, n’a pas hésité. Elle a pris le téléphone. Elle a organisé la rencontre. Et avec l'aide de Brendan Gallagher et le département marketing, ils ont permis à ce geste d’amour et de mémoire d’atteindre sa cible.

Voilà qui est Chantal Machabée. Une femme debout, même avec deux attelles. Une femme en mission, même en convalescence. Une femme de cœur, toujours.

Radio-Canada, par la voix de Martin Leclerc, a annoncé qu’elle serait de retour très bientôt. Une nouvelle qui réchauffe le cœur, alors qu’on se préparait à faire sans elle pour encore un long moment.

Mais évidemment, on aurait dû s’en douter. Chantal n’est pas du genre à se laisser abattre. C’est une battante, une inspirante.

Une étoile pour toutes les jeunes filles qui rêvent de faire leur place dans un monde encore trop souvent réservé aux hommes.

Aujourd’hui, nous voulons prendre une pause. Oublier les résultats, les classements, les débats. Et envoyer toutes nos pensées, notre amour, notre énergie à cette femme qui, après Céline Dion, est peut-être la plus aimée de tout le Québec.

Parce que derrière les communiqués de presse et les messages officiels, il y a une femme qui se lève tous les matins pour que les autres brillent.

Une femme qui s’oublie souvent pour que les autres soient vus. Une femme qui donne sans compter.

Chantal, tu es aimée. Immensément. Et dans cette grande famille qu’est le Canadien de Montréal, tu es la sœur, la mère, l’amie, la confidente.

Prends le temps qu’il faut. Reviens quand tu seras prête. Nous, on t’attend. Avec le cœur grand ouvert.