Hier, lors de l'entrevue avec Tony Marinaro, Serge Savard a provoqué une onde de choc en révélant à quel point Jean Perron, ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal, était réduit à un simple figurant pendant son mandat.
En racontant une anecdote où il mentionnait que Jacques Lemaire, son DG adjoint, prenait les décisions cruciales concernant Stéphane Richer, Savard a confirmé ce que plusieurs soupçonnaient déjà : Jean Perron n'avait que peu, voire aucun, pouvoir réel dans le vestiaire du CH.
Voici l'extrait:
La déclaration de Savard a eu l'effet d'une gifle publique pour Perron. Alors que Lemaire n'a été entraîneur-chef que pour une seule partie en 1984-85, c'était pourtant Perron qui tenait officiellement les rênes de l'équipe lors de la saison 1985-86, celle-là même où Stéphane Richer a véritablement émergé dans la LNH.
Cette anecdote soulève donc une question cruciale : que faisait vraiment Jean Perron? Si Jacques Lemaire, Bob Gainey, et Larry Robinson étaient ceux qui prenaient les décisions importantes, quel rôle restait-il pour l'entraîneur en titre?
Poser la question, c'est y répondre.
Jean Perron, malgré ses accomplissements, notamment une Coupe Stanley, se voit ainsi relégué au rang de figurant dans l'histoire qu'il croyait avoir marquée de son nom.
Le pauvre homme, qui a déjà souffert des rumeurs de sa marginalisation et son humiliation publique par ses propres joueurs, se retrouve maintenant publiquement humilié par celui qui était son supérieur hiérarchique.
Savard, sans même s'en rendre compte, a révélé que Perron n'était guère plus qu'une marionnette, alors que d'autres tiraient les ficelles en coulisses.
Cette humiliation publique est d'autant plus douloureuse que Jean Perron a confié ce matin même à Tony Marinaro qu'il n'avait aucun souvenir d'une quelconque influence particulière de Jacques Lemaire sur Stéphane Richer.
Le malaise était immense. Tony Marinaro lui a même joué l'extrait de Serge Savard qui ridiculise Jean Perron devant tout le monde.
Voici l'extrait, qui donne des sueurs froides dans le dos tellement Perron est humilié sur la place publique:
En plus de cette humiliation publique provoquée par les révélations de Serge Savard, Jean Perron a récemment été plongé dans une autre controverse qui n’a fait qu’aggraver sa situation.
Lors d’une émission de radio à Radio X, Perron a malencontreusement fait une déclaration qui a rapidement fait les manchettes pour toutes les mauvaises raisons.
Interrogé sur le joueur de hockey Patrik Laine, l’animateur lui a tendu une perche provocatrice en lui demandant si Laine était une « pelle à mar…de » ou un fauteur de trouble.
Pris au dépourvu, et visiblement mal à l’aise, Perron a tenté de répondre en soulignant que Laine avait peut-être des problèmes mentaux, mais ses paroles maladroites ont rapidement été déformées.
Ce que Perron voulait exprimer, c’était que Laine pourrait faire face à des difficultés mentales, ce qui est une préoccupation légitime pour un joueur évoluant dans un environnement aussi stressant que la LNH.
Cependant, la manière dont il s’est exprimé a laissé entendre qu’il considérait Laine comme ayant un « problème mental » grave, ce qui a immédiatement suscité l’indignation.
Tentant de se défendre, Perron a affirmé qu’il faisait simplement référence à la dureté mentale nécessaire pour réussir dans le sport professionnel, comme illustré dans le film « Les Boys ».
Mais cette tentative de clarification est tombée à plat, et Perron s’est retrouvé une fois de plus dans la tourmente.
Plutôt que d’être pris au sérieux pour son analyse, Perron est devenu la cible de railleries. Non seulement ses propos ont été interprétés comme une insulte directe à Laine.
Ce qui aurait pu être une discussion constructive sur les défis mentaux auxquels sont confrontés les athlètes de haut niveau s’est transformé en un spectacle embarrassant où Perron est apparu comme un vieil homme dépassé.
La réponse maladroite de Perron a amplifié l’impression qu’il est régulièrement invité non pas pour son expertise, mais pour être ridiculisé.
Exactement comme dans le vestiaire du Canadien de Montréal, où dès qu'il partait de la chambre, Bob Gainey et Larry Robinson disait aux autres de faire exactement le contraire de ce qu'il avait dit.
Ce n’est pas la première fois que des émissions comme Radio X exploitent ses faiblesses pour le transformer en une sorte de bouffon médiatique.
Même des balados comme La Poche Bleue, animés par d’anciens joueurs comme Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre, n’hésitent pas à faire de Perron la cible de leurs blagues, alimentant davantage cette image de « clown de service » qui éclipse son passé de coach gagnant de la Coupe Stanley.
Sa famille, qui assiste impuissante à cette déchéance publique, doit être profondément peinée de voir Perron humilié de la sorte. La sortie publique de Savard est la mauvaise cerise sur le sundae.
Savard a simplement enfoncé le dernier clou pour tourner Perron en ridicule.
Perron n'était manifestement pas celui qui décidait vraiment. Pour un homme qui a passé sa carrière à essayer de prouver sa légitimité, ce genre de révélation est un coup dur.
Il est devenu le bouc émissaire d'une époque où d'autres, plus puissants et influents, ont pris les décisions à sa place.
Sa famille doit certainement ressentir une profonde tristesse en voyant à quel point l'image de Jean Perron a été ternie.
Le voir ainsi ridiculisé, utilisé comme une figure de moquerie plutôt que comme un véritable professionnel, ne peut que briser le cœur de ceux qui l'aiment.