Les mots de Pierre LeBrun ont frappé comme une tonne de briques.
"Mais oui, les discussions continuent avec les autres équipes. Ça continue aujourd’hui, selon mes informations, sur Armia, sur Savard."
Le Canadien de Montréal continue à écouter les offres pour David Savard et Joel Armia, et même si les chances qu’ils soient échangés sont minces, l’incertitude qui plane au-dessus de leur avenir est insoutenable.
Le stress est au top. Ce soir, à Edmonton, Savard et Armia vont passer une nuit blanche. Ils savent que Kent Hughes ne ferme pas la porte et que les discussions avec d’autres équipes se poursuivent.
À quelques jours de la date limite des transactions, tout peut arriver.
Parmi les formations intéressées, les Jets de Winnipeg sont les plus agressifs. Ils aimeraient bien acquérir les deux vétérans en même temps, formant un package qui viendrait solidifier leur alignement en vue des séries éliminatoires.
Le prix à payer? Un choix de première ronde.
Mais attention : les Jets sont actuellement au sommet du classement. Si cette transaction se concrétise, leur premier choix en 2025 serait le 32e au total, donc pratiquement un choix de deuxième ronde. Hughes sait qu’il peut obtenir mieux.
C’est pourquoi la balance ne penche pas encore vers un échange. Selon LeBrun, Hughes et Gorton ne veulent pas sacrifier les deux en même temps, sauf si l’offre est irrésistible.
Et ça, ça fait mal.
Savard, qui croyait que son rôle de leader lui garantissait un avenir à Montréal, doit désormais composer avec le fait que la seule raison pour laquelle il est encore là, c’est que son marché est au plus bas. Armia aussi sait qu’il est en sursis.
Ce soir, à Edmonton, ils vont regarder leur téléphone, guettant chaque notification. Parce que même si LeBrun croit qu’ils ne partiront pas, l’histoire récente de la LNH a prouvé que tout peut basculer en un claquement de doigts.
Si David Savard croyait avoir atteint le sommet du stress avec les rumeurs qui le lient aux Oilers, il doit maintenant envisager le pire scénario possible : un échange à Winnipeg.
Pâques à Winnipeg? Il n’y a pas pire endroit au Canada. Un froid glacial, un hiver interminable, une ville isolée.Pour la famille Savard, ce serait une véritable catastrophe.
Si être échangé est un choc en soi, être envoyé à Winnipeg est une sentence.
Pour la famille Savard, ce serait un cauchemar éveillé.
David Savard a déjà exprimé à plusieurs reprises son désir de rester à Montréal, et même d’accepter un contrat à rabais pour y prolonger son séjour.
Mais toutes ces discussions étaient du vent. Hughes continue à écouter les appels, et si l’offre est bonne, Savard n’aura aucun pouvoir sur son avenir.
La nuit sera longue
Selon LeBrun, il est impossible que David Savard et Joel Armia soient échangés ensemble.
Oui, les Jets de Winnipeg aimeraient bien faire un package deal pour acquérir les deux vétérans, et il se murmure que le dernier choix de première ronde pourrait être mis sur la table.
Mais LeBrun est catégorique :
« Je ne pense pas que c’est l’intention de Kent Hughes et Jeff Gorton d’échanger les deux. Oui, c’est possible qu’on échange un ou l’autre, mais pas les deux ensemble. »
Et c’est là que tout le stress de David Savard refait surface.
Plus tard dans la soirée, Renaud Lavoie a donné son avis sur le dossier Armia. Selon lui, l’attaquant finlandais ne bougera pas d’ici le 7 mars.
« C’est le nom qui m’intrigue le plus présentement chez le Canadien. Je ne m’attends pas à ce qu’il soit échangé. »
Mais Lavoie ne mentionne pas David Savard.
Renaud Lavoie avait raison pour Jake Evans… alors doit-on le croire pour Joel Armia?
Car si tous les experts et insiders de la LNH annonçaient que le centre défensif allait être échangé, un seul homme a tenu tête aux rumeurs : Renaud Lavoie.
Pendant des semaines, les spéculations allaient bon train sur Evans.
TSN, Sportsnet, The Athletic, et même Pierre LeBrun annonçaient son départ imminent.
Mais Renaud Lavoie, seul contre tous, a affirmé que Kent Hughes voulait garder Evans et qu’une prolongation de contrat était même possible.
Il avait raison.
Maintenant, Lavoie est le seul à affirmer que Joel Armia ne sera pas échangé. Selon lui, Hughes ne veut pas vendre à rabais un joueur qui est redevenu un atout précieux.
Il croit que même une offre d’un choix de deuxième ronde ne suffira pas à convaincre le CH. Il est le seul au Québec – et même en Amérique du Nord – à dire qu’Armia restera.
Si on suit la logique, peut-on réellement douter de lui?
Son précédent avec Evans lui donne une crédibilité indéniable. Pendant que tout le monde annonçait la fin d’Evans à Montréal, lui a vu venir le coup et a eu la bonne lecture de la situation.
Et c’est là tout le malaise. Personne ne dit que Savard est intouchable. Personne ne le protège publiquement.
Si Joel Armia peut dormir un peu mieux ce soir, ce n’est pas du tout le cas pour David Savard.
Hier, il croyait encore qu’il pouvait rester à Montréal. Aujourd’hui, il doit comprendre que son sort est pratiquement scellé.
Il ne reste que quelques jours avant la date limite, mais Savard va devoir vivre avec l’angoisse jusqu’à la dernière seconde.
Depuis quelques jours, les Jets sont devenus extrêmement agressifs dans leur quête d’un défenseur droitier d’expérience.
Avec leur première place dans l’Association de l’Ouest, Winnipeg veut renforcer son désavantage numérique et ajouter de la robustesse en prévision des séries éliminatoires.
Malgré tout, les Oilers d’Edmonton demeurent dans la course. Ils savent qu’ils doivent améliorer leur désavantage numérique s’ils veulent réellement aspirer aux grands honneurs cette année.
Ty Emberson n’a pas fait le travail sur la troisième paire défensive. L’expérience de Savard en séries éliminatoires leur donnerait un atout majeur en profondeur.
L'Avalanche du Colorado gardent aussi un œil attentif sur le dossier Savard. Ils ne sont pas en mode panique, mais si une opportunité se présente, ils pourraient tenter un coup de dernière minute.
L’alignement de la défensive du Colorado est stable, mais fragile, surtout à droite, où il manque cruellement de profondeur.
Ils veulent un vétéran robuste, mais ils ne sont pas prêts à surpayer.
David Savard le sait mieux que quiconque : il ne peut plus se fier aux belles paroles de la direction du Canadien. L’an passé, Kent Hughes a essayé de l’échanger pour un choix de première ronde, sans succès.
Cette année, il pourrait partir pour un simple choix de troisième ou quatrième tour.
Les Jets sont maintenant les favoris, mais Edmonton et Colorado ne sont pas encore hors du coup.
Saga à suivre...