Opération au coeur: Patrick Roy nous donne les larmes aux yeux

Opération au coeur: Patrick Roy nous donne les larmes aux yeux

Par David Garel le 2025-03-17

Parfois, une victoire transcende le simple cadre du sport. Dimanche soir, les Islanders de New York ont signé une remontée spectaculaire contre les Panthers de la Floride, l’emportant 4-2 après avoir été menés 2-0.

Mais ce n’était pas qu’un simple gain de plus dans leur lutte acharnée pour une place en séries. C’était une victoire du cœur, du courage, et surtout, un hommage poignant à Mike Reilly, de retour au jeu après une épreuve bouleversante.

Dans un UBS Arena en ébullition, Patrick Roy a livré l’un de ses discours les plus vibrants après la rencontre, un témoignage rempli d’émotion et de fierté. 

“Ce soir, ce n’est pas juste une victoire, c’est un message. Un message que rien n’est impossible, que lorsqu’on se bat pour ce en quoi on croit, on peut renverser n’importe quelle situation. Mike, ce match est pour toi,” a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris de son vestiaire.

Lorsque Mike Reilly a appris qu’il était de retour dans l’alignement dimanche matin, après avoir frôlé la catastrophe en raison d’un problème cardiaque détecté en novembre qui a mené à une opération au coeur, l’émotion a envahi le vestiaire. 

Ses coéquipiers savaient tout ce qu’il avait traversé, chaque jour d’incertitude, chaque test médical, chaque instant où il avait douté de revoir la glace un jour.

Et pourtant, dimanche soir, non seulement il était de retour, mais il a été un acteur clé de la victoire. Sa superbe passe de 150 pieds à Maxim Tsyplakov pour créer l’égalité a électrisé l’aréna et redonné vie à une équipe qui semblait en panne de solutions. 

“J’ai failli pleurer sur le banc en voyant ça,” a admis Anders Lee.

“Un gars qui revient d’une telle épreuve et qui livre une performance comme celle-là, c’est tout simplement incroyable.”

Reilly, lui, a tenté de minimiser la portée du moment, mais l’émotion pouvait se sentir dans sa voix : 

“Je ne savais pas quand j’allais jouer, je savais juste que j’étais prêt. Et une fois sur la glace, j’ai tout donné.”

Depuis son arrivée chez les Islanders, Patrick Roy a été un entraîneur de feu et de glace. Explosif sur le banc, cinglant envers ses joueurs, parfois même imprévisible dans ses décisions. 

Mais ce dimanche, après cette remontée inspirée, il a laissé place à un Roy plus humain, plus vulnérable. On a vu de la fierté dans ses yeux, une lumière qui semblait s’être éteinte ces dernières semaines, ravivée par ce moment de pur esprit d’équipe.

“Vous savez, on parle toujours des stats, des points, des séries, de la stratégie… mais au final, ce qui compte, ce sont des moments comme celui-là. Mike est un exemple pour nous tous. Ce qu’il a vécu, ce qu’il a surmonté, c’est bien plus grand qu’un simple match de hockey. Ce soir, c’est une victoire de l’âme,” a déclaré Roy devant une salle comble de journalistes.

Le vestiaire entier était suspendu à ses paroles. Les joueurs ont frappé leurs bâtons contre le sol, certains ont même eu les larmes aux yeux. Un moment qui, au-delà des statistiques et du classement, cimentait l’unité de cette équipe.

Avec cette victoire, les Islanders se maintiennent en vie dans la course aux séries. Les Rangers, les Blue Jackets et les Red Wings devront compter avec eux. Et le Canadien de Montréal, qui croyait peut-être se détacher, doit redoubler de prudence.

Car maintenant, les Islanders ne jouent plus seulement pour une place en séries. Ils jouent pour Mike Reilly. Et sous la direction de Patrick Roy, un homme qui n’a jamais accepté la défaite sans se battre jusqu’au bout, ils sont plus dangereux que jamais.

Le Canadien est prévenu : cette équipe a trouvé sa motivation ultime, et elle est prête à tout pour prolonger son rêve.

Il est difficile de ne pas voir en Mike Reilly un véritable miraculé. Son retour sur la glace dimanche soir, après plus de quatre mois d’absence, tient pratiquement du miracle.

Si le défenseur des Islanders a pu revêtir son uniforme et contribuer à une victoire aussi émotive contre les Panthers, c’est grâce à une série d’événements qui lui ont sauvé la vie.

Tout a commencé le 1er novembre dernier, lors d’un match contre les Sabres de Buffalo. Reilly a subi une commotion cérébrale après avoir violemment frappé la glace à la suite d’un contact avec Jordan Greenway.

Ce qui semblait être une simple blessure à surveiller s’est rapidement transformé en une véritable bombe. Lors des tests médicaux effectués après cette commotion, les médecins ont découvert une anomalie cardiaque qui aurait pu lui coûter la vie s’il n’avait pas été blessé ce soir-là.

Un mal pour un bien. Un signe du destin. Un coup du sort qui lui a permis d’échapper au pire.

Reilly a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence pour corriger cette anomalie. Sans cet incident, il aurait pu continuer à jouer sans jamais se douter du danger qui le guettait.

 Et qui sait? Peut-être qu’un jour, il se serait effondré sur la glace, comme on l’a tristement vu dans d’autres sports, notamment au soccer, où des joueurs, ignorants de leur condition, ont été victimes de crises cardiaques foudroyantes en plein match.

Lorsqu’il se remémore ce moment, Reilly est lucide :

 « Ça a été un choc total. Quand j’ai appris la nouvelle, je me préparais à revenir d’une commotion, je me disais que ça prendrait peut-être quelques semaines… et puis tout a basculé. »

Les paroles du directeur général Lou Lamoriello prennent tout leur sens : 

« Cette commotion a été une bénédiction déguisée. Sans elle, qui sait ce qui aurait pu arriver? »

Le défenseur des Islanders est pleinement conscient de la chance qu’il a eue. Il aurait pu tout perdre. Son rêve, sa carrière… sa vie.

Dimanche soir, son retour n’a pas seulement été un symbole de persévérance. C’était une véritable victoire sur la fatalité. Un rappel que le hockey, aussi passionnant soit-il, n’est rien en comparaison de la vie.

Et c’est précisément cette dimension humaine qui a fait de la victoire des Islanders contre les Panthers un moment aussi marquant.

Reilly n’était pas seulement un joueur revenant au jeu. Il était la preuve vivante que le destin peut parfois jouer en notre faveur, même dans les pires moments.