Patrick Roy le savait dès le premier jour. En mettant les pieds derrière le banc des Islanders, il entrait dans une organisation aussi imprévisible qu'exigeante.
Mais aujourd'hui, ce n'est pas un joueur, un dirigeant ou un journaliste qui remet en question son poste… c'est l'ombre de Jon Cooper qui plane sur le toit de l'UBS Arena.
Le New York Post a lancé une bombe. Le nom de Cooper circule, et pas pour remplacer Roy comme simple coach. Non.
On parle ici d'une potentielle montée au sommet de la pyramide. Directeur général. Président des opérations hockey. Celui qui tirerait toutes les ficelles.
Et dans ce scénario, Patrick Roy ne serait plus qu'une pièce du puzzle. Une pièce facilement remplaçable.
Jon Cooper, c'est trois participations consécutives en finale de la Coupe Stanley, deux bannières dans les hauteurs de Tampa. Mais c'est aussi trois éliminations précoces depuis 2022.
Le coach semble à la croisée des chemins. Et les Islanders, sans Lou Lamoriello à la barre, cherchent désespérément un nouveau pilote pour leur vaisseau en perte de vitesse.
Larry Brooks a même ironisé sur les noms recyclés qu'on propose à chaque fois qu'un poste s'ouvre : Marc Bergevin? Jeff Gorton? Vraiment? Non.
Si les Islanders veulent frapper un coup de circuit, c'est vers Cooper qu'il faut se tourner.
D'autant plus que l'homme de 57 ans a étudié à Hofstra, à quelques minutes à peine du centre d'entraînement de l'équipe.
La tentation est forte. Et pour Roy, le danger est réel. Car si Cooper accepte un rôle de président ou de DG, il voudra inévitablement bâtir à son image.
Et dans son réseau, les noms d'entraîneurs ne manquent pas. Roy, malgré ses résultats encourageants et son aura médiatique, pourrait se retrouver très vite en périphérie du projet.
Et que dire de la dynamique déjà tendue à Long Island? L'équipe n'a pas su rivaliser avec les équipes de tête cette saison.
Le système est encore flou. Le vestiaire divisé. Si on ajoute à cela la présence d'un stratège comme Cooper, avec un passé glorieux et une vision tranchée, c'est l'autorité même de Roy qui pourrait s'effriter.
Le pire, c'est que personne ne parle à tort ou à travers.
Cooper n'est pas un nom lancé au hasard. Il est un nom qui inquiète, qui suscite le respect, qui réécrit les hiérarchies.
Si Patrick Roy veut rester, il devra livrer une saison parfaite.
Sans faux pas. Sans polémiques. Et surtout, sans laisser la place à une miette de doute. Car à la première faiblesse, Jon Cooper pourrait bien descendre de sa tour d'observation, et s'emparer du trône.