Patrik Laine, le genre de gars qui traîne une aura de mystère et un sacré bagage émotionnel, a pris l’avion avec ses coéquipiers vers Columbus, là où il a vécu ses hauts, ses bas, et disons-le, quelques précipices.
Une annonce qui semble anodine, mais qui résonne comme un chapitre de plus dans la vie d’un joueur dont les montagnes russes émotionnelles sont presque aussi célèbres que son tir frappé.
Hier soir, après une autre défaite humiliante pour le Canadien qui n'a généré que 13 tirs au but contre Utah, le retour de Laine dans son ancien jardin ne passe pas inaperçu.
L’homme a beau tenter de garder un visage stoïque, il n’échappe pas à la réalité. Columbus, c’est là où il a été, disons, malmené par la critique, où les attentes étaient plus lourdes que ses plus belles lames de patin, et où sa relation avec l’équipe semblait être celle d’un ex-couple obligé de cohabiter.
Et pourtant, voilà Laine, en route, visiblement fébrile.
On parle d’un gars qui, quelques jours plus tôt, vendait son condo à perte.
Oui, vous avez bien lu : une perte de plus d’un demi-million de dollars, juste pour tourner la page sur une ville qui, clairement, n’a jamais su l’apprécier à sa juste valeur.
Alors, imaginez son état d’esprit dans cet avion, entouré de ses nouveaux coéquipiers, en route vers le théâtre de ses tourments passés.
Martin St-Louis, interrogé sur la place qu’occupe Laine dans l’équipe, a préféré jouer la carte de l’évasif, comme toujours.
Mais on sent bien que même lui sait qu’un retour dans un tel contexte n’est pas juste une histoire de hockey.
« Chaque joueur a son propre chemin, ses défis, ses batailles intérieures », a-t-il glissé après le match contre l’Utah.
Une phrase anodine pour certains, mais qui en dit long pour ceux qui savent lire entre les lignes.
St-Louis sait que Laine n’est pas un joueur comme les autres, et ce voyage, c’est plus qu’un simple arrêt dans l’agenda.
Pour Laine, ce retour n’est pas qu’un match. C’est une confrontation avec son passé, avec tout ce qu’il n’a pas été capable d’accomplir à Columbus.
Mais aussi, peut-être, une opportunité. Parce qu’à Montréal, il a une chance de réécrire son histoire. Une chance que peu de joueurs dans sa position ont encore.
Alors, que se passe-t-il dans cet avion ?
Laine regarde-t-il par le hublot en pensant aux mauvais souvenirs, ou prépare-t-il mentalement la riposte ?
Peu importe la réponse, une chose est certaine : ce n’est pas un joueur comme les autres qui atterrira à Columbus, mais un homme à fleur de peau, prêt, ou presque, à tourner définitivement la page.
À suivre ...