Disparition mystérieuse de Patrik Laine: le CH cache quelque chose

Disparition mystérieuse de Patrik Laine: le CH cache quelque chose

Par David Garel le 2025-10-21

Plus personne n’y croit.

L’excuse de la « blessure au bas du corps » ne passe plus, et le silence du Canadien de Montréal autour du dossier Patrik Laine commence sérieusement à faire jaser.

Ce n’est pas seulement une absence, c’est un mystère. Et à Montréal, quand on cache quelque chose, c’est rarement bon signe.

Depuis jeudi dernier, Laine n’a pas remis les patins. Pas un mot des médecins, pas un aperçu à l’entraînement, pas la moindre explication sur la nature exacte de sa blessure.

Et ce matin, on a appris qu’il ne fera pas le voyage dans l’Ouest canadien, un périple de quatre matchs qui devait pourtant permettre à l’équipe de resserrer les liens après un début de saison mouvementé.

Officiellement, le Finlandais soigne un « bas du corps ».

Officieusement, plusieurs autour de l’équipe murmurent qu’il soigne plutôt autre chose.

Ce n’est pas la première fois que l’histoire sonne faux.

En janvier dernier, on nous avait déjà servi la même recette : une « grippe » persistante, un joueur soudainement invisible, un silence lourd dans les corridors de Brossard. Pendant près de trois semaines, on a entretenu la version d’un virus capricieux.

Mais derrière la façade, c’était tout autre chose.

On sait maintenant que cette « grippe » cachait en réalité une crise de santé mentale, que l’organisation avait choisi de camoufler pour éviter un drame médiatique.

À l’époque, le Canadien avait bien agi.

La direction voulait protéger son joueur, le sortir des projecteurs, lui donner le temps de se stabiliser. L’épisode avait été géré avec classe et empathie.

Mais aujourd’hui, les observateurs les plus près du vestiaire ont l’impression de revivre le même scénario, sauf que cette fois, l’histoire semble bien plus trouble.

Cette absence ressemble de moins en moins à une blessure

Ce qui dérange le plus, c’est le flou complet.

Habituellement, quand un joueur se blesse, on le voit quitter la patinoire, on note une séquence suspecte, on a un suivi quotidien.

Dans le cas de Laine, rien.

Pas d’incident visible. Pas de communiqué médical. Pas même une allusion à un contact à l’entraînement.

Simplement une disparition, du jour au lendemain.

À l’interne, certains avancent qu’on aurait préféré « éloigner Laine du groupe » pour désamorcer un malaise grandissant. Le joueur serait mentalement épuisé, frustré par son utilisation, isolé dans le vestiaire.

L’équipe aurait-elle préféré « lui donner un break sans l’exposer médiatiquement ». Bref, aurait-on inventé la blessure?

Ce matin, à l’entraînement, l’ambiance était glaciale.

Les journalistes se sont relayés pour poser la question : « Où est Laine ? »

Silence.

Martin St-Louis, d’habitude volubile, s’est contenté d’un laconique : « Il est à l’écart, il soigne quelque chose. »

Sans sourire. Sans conviction.

Et dans la salle, on a compris.

On a compris que ce n’était pas un simple repos. Que le sujet était sensible. Qu’on touchait à une corde fragile.

Car depuis plusieurs semaines, Laine allait mal.

Son langage corporel le trahissait.

Sur la glace, il patinait sans énergie, le regard vide, comme un joueur qui n’y croit plus. Lors du but de Nick Perbix jeudi dernier contre les Predators de Nashville, il a cessé de patiner, planté au centre de la glace, témoin passif de l’action. Quand il est retourné au banc, il a levé les yeux au ciel, sans dire un mot.

Une séquence devenue virale.

Et une image qui, pour beaucoup, a scellé le diagnostic : Patrik Laine n’est plus là, ni physiquement ni mentalement.

Ce n’est pas la première fois que Laine traverse ce genre de zone grise.

À Winnipeg, il avait déjà été la cible d’une campagne de salissage orchestrée par sa propre organisation. On avait fait fuiter des histoires sur sa prétendue « dépendance aux jeux vidéo », sur ses soirées d’hôtel où il faisait livrer des télévisions pour jouer toute la nuit.

C’était petit, mesquin, et destructeur.

Depuis, le Finlandais traîne cette réputation de joueur distrait, isolé, difficile à gérer.

Quand il est arrivé à Montréal, Jeff Gorton et Kent Hughes savaient à quoi s’attendre. Ils ont voulu lui offrir un environnement plus sain, plus humain. Et pendant un temps, ça a semblé fonctionner.

Mais à mesure que la pression a augmenté, les vieux démons ont refait surface.

Le mal-être s’est installé.

Et cette fois, même l’organisation semble impuissante.

Les plus anciens dans le vestiaire l’ont remarqué : Laine ne parle plus aux gars.

Il s’entraîne seul, reste dans son coin à l’aréna, et quitte rapidement après les séances.

Sur la route, il ne participe plus aux soupers d’équipe.

Dans l’avion, il s’assoit à part, casque sur la tête, isolé.

Ce n’est pas qu’il déteste Montréal, il s’y sentait même bien, au départ, mais il semble déconnecté de tout le reste.

Et quand la situation atteint ce point, le hockey n’est plus qu’un détail.

Plusieurs membres du personnel croient que le Canadien a choisi d’intervenir préventivement, avant que le stress ne tourne à la crise. D’où l’étiquette commode de « blessure au bas du corps ».

Un terme pratique, flou, et qui permet de protéger le joueur sans mentir complètement.

Mais à force de jouer avec les mots, on alimente la méfiance.

Et aujourd’hui, le dossier Laine est devenu l’affaire la plus opaque du Canadien depuis longtemps.

Une version officielle qui ne tient plus

Martin St-Louis a répété qu’il « ne commenterait pas les blessures ».

Une politique normale… jusqu’à un certain point.

Sauf que dans le cas de Laine, le mutisme dépasse les limites du raisonnable.

On ne parle pas d’un simple joueur de soutien, mais d’un attaquant payé près de neuf millions par saison. Un joueur censé faire partie du plan offensif.

Son absence prolongée sans justification claire mine la crédibilité du club.

D’autant plus que l’équipe n’a jamais montré de preuve d’une blessure réelle. Aucun rapport médical, aucun incident documenté, rien.

Et surtout, aucune amélioration visible.

Les rumeurs de « congé mental » se multiplient. Les proches du joueur parlent d’un homme « fatigué du hockey », d’un athlète qui ne veut plus vivre sous la pression constante du marché montréalais.

La dernière fois que le CH a utilisé ce genre de stratagème, c’était précisément pour Laine, en janvier dernier. Et tout le monde se souvient du résultat : trois semaines de silence, puis un retour fragile.

Cette fois, la durée de l’absence risque d’être encore plus longue.

Et contrairement à l’an dernier, la patience du public est à bout.

La perception s’est inversée.

Ce qui était vu comme une main tendue est désormais interprété comme une dissimulation.

Les fans veulent savoir. Les médias aussi.

Et Kent Hughes, en protégeant encore une fois Laine, prend un risque énorme : celui d’alimenter le doute sur la gestion interne de l’équipe.

La fin inévitable

Le constat, c’est que Laine ne rejouera probablement plus pour longtemps sous le chandail du Canadien.

Son contrat arrive à échéance, son lien avec le vestiaire est brisé, et son engagement ne convainc plus personne.

Même si la version officielle parle de guérison prochaine, les faits parlent d’eux-mêmes : il ne s’est pas entraîné depuis près d’une semaine, il ne voyage pas, et personne ne s’attend à le revoir avant le retour du club à Montréal.

Le scénario le plus plausible?

Une « absence prolongée » transformée en mise à l’écart discrète.

Une fin de parcours déguisée, maquillée par le vocabulaire médical. Et même quand sa "blessure sera guérie", tout le monde sait que la fin arrive dès la fin de saison.

Que ce soit à Montréal ou dans la LNH... c'est bel et bien terminée pour Laine...

Ainsi va la vie.