Le retour de Patrik Laine dans l’uniforme du Canadien de Montréal ce soir au Centre Bell est sans contredit l’un des moments les plus attendus de la saison.
Après une absence de plus de deux mois due à une blessure au genou subie lors du camp d’entraînement, Laine s’apprête enfin à fouler la glace devant les partisans montréalais, fébriles à l’idée de voir leur nouvelle acquisition vedette reprendre du service.
Pour Laine, ce moment est à la fois excitant et intimidant. Lors de son entretien avec les médias, le Finlandais n’a pas caché ses émotions :
« Ce sera fantastique d’enfin jouer ici. J’ai passé trop de matchs à regarder d’en haut. Ce sera spécial. »
Derrière ces mots se cache un mélange de nervosité et d’anticipation. Même un joueur de son calibre, doté de 204 buts en carrière dans la LNH, peut ressentir la pression d’un retour sur une scène aussi grande que celle de Montréal.
Son arrivée dans la métropole avait pourtant suscité une vague d’optimisme cet été, alors que l’organisation voyait en lui un joueur capable de transformer le visage de l’équipe.
Mais les blessures ont ralenti ce plan, et c’est un Laine humble, mais déterminé, qui se présente ce soir face aux Islanders de New York.
« Je dois me donner du temps. Ça fait longtemps que je n’ai pas joué. Je vais simplement tenter de m’intégrer et d’aider l’équipe à se remettre sur les rails », a-t-il confié.
Le défi est de taille. Le Canadien, en pleine reconstruction, connaît des hauts et des bas, et les attentes envers Laine sont énormes.
Son rôle sur le deuxième trio, aux côtés de Juraj Slafkovsky et Kirby Dach, sera scruté à la loupe. D’ailleurs, Martin St-Louis a insisté sur l’importance de ne pas précipiter les choses :
« Je n’ai pas d’attentes. Je veux que ça arrive naturellement. Il a besoin de ses répétitions pour retrouver son rythme. »
Mais au-delà des stratégies et des ajustements, c’est l’impact émotionnel de ce retour qui retient l’attention.
Laine, conscient des attentes, a démontré une maturité et une résilience impressionnantes.
Durant sa rééducation, il a été impliqué dans les discussions tactiques de l’équipe, partageant ses observations et apprenant à mieux comprendre le système de jeu de St-Louis.
« Les entraîneurs ont fait un excellent travail pour me garder impliqué. Ça m’a aidé à rester connecté, même à distance », a-t-il reconnu.
Ce soir, le Centre Bell sera électrique.
Les partisans, avides de moments mémorables, attendent de voir si Laine pourra livrer la marchandise et redonner un souffle nouveau à une équipe en quête d’identité.
Les frissons ne manqueront pas lorsque son nom sera annoncé, et chaque présence sur la glace sera suivie avec une attention particulière.
Patrik Laine n’est pas un sauveur, mais il est un joueur capable de changer la donne.
Et s’il peut canaliser l’énergie de ce retour tant attendu, Montréal pourrait bien retrouver un brin d’espoir dans une saison jusqu’ici marquée par l’incertitude.
À suivre ...