Patrik Laine donne une leçon à Juraj Slafkovsky: le Slovaque remis à sa place

Patrik Laine donne une leçon à Juraj Slafkovsky: le Slovaque remis à sa place

Par David Garel le 2024-12-18

Dans le vestiaire des Canadiens de Montréal, le contraste entre Patrik Laine et Juraj Slafkovsky n’a jamais été aussi évident qu’après la victoire contre les Sabres.

Tandis que Laine, auteur d’un tour du chapeau et héros incontesté de la soirée, donnait une leçon d’humilité et de professionnalisme, Slafkovsky continuait à adopter une posture arrogante et déconnectée.

Une soirée qui a démontré que l’attitude, autant que le talent, définit un joueur.

Malgré ses trois buts et l’ovation monstre reçue par les partisans, Patrik Laine a gardé les pieds sur terre lorsqu’il a évalué sa performance :

« Les gars m'ont trouvé sur la patinoire et je n'avais qu'à mettre la rondelle dans le filet. Globalement, pour moi, ce fut un match moyen.

Si vous enlevez les buts de l'équation, j'ai connu un million de matchs supérieurs à celui-là lorsque je n'ai pas marqué.

Ça a bien fonctionné en avantage numérique, mais à part ça, c'était une performance dans la moyenne pour moi. »

Ces propos, remplis de lucidité rare, démontrent à quel point Laine comprend que le hockey est bien plus qu’une question de statistiques.

Pour lui, un match réussi repose sur un effort complet, surtout à 5 contre 5.

Ce type d’honnêteté est une qualité qui inspire non seulement ses coéquipiers, mais aussi son entraîneur Martin St-Louis, qui a salué son attitude :

« Il est honnête. Comme je dis toujours, les statistiques, ça ne dit pas tout. Ça fait partie de l'histoire.

Moi, je ne l'ai pas haï à 5 contre 5. Son rythme s'améliore. Newhook, ça l'aide. Mais on va continuer à évaluer la vérité. »

À l’opposé, Juraj Slafkovsky a encore une fois attiré l’attention pour les mauvaises raisons.

Après avoir inscrit un but chanceux et une passe, le Slovaque a tenté de répondre aux critiques des médias avec une attitude baveuse et peu professionnelle :

« Vous aimez les statistiques, alors vous êtes servis ce soir. »

L'extrait vidéo est de l'arrogance pur et dure.

Cette déclaration méprisante ne fait qu’aggraver les tensions entre le jeune joueur et les journalistes québécois.

Cela fait écho à ses propos précédents, où il avait ouvertement ridiculisé les critiques :

« Je ne peux qu’en plaisanter. On gagne un match et vous écrivez de gentilles choses. On en perd un et tout va mal. C’est assez drôle.

En Slovaquie, tout le monde traduit de l’anglais au slovaque et les gens m’identifient sur des publications. Je ne peux qu’en rire. »

Ces attitudes arrogantes tranchent radicalement avec l’approche humble de Laine, et soulèvent des questions sur la capacité de Slafkovsky à se comporter comme un professionnel.

Oui, Slafkovsky a connu un bon match, mais l'humilité est toujours plus puissante que l'arrogance.

La performance et les commentaires de Patrik Laine servent de rappel brutal à Slafkovsky : le talent brut ne suffit pas pour réussir dans la LNH.

Il faut du travail, de la constance et, surtout, de l’humilité. Laine, qui a traversé des hauts et des bas dans sa carrière, comprend que la confiance et le respect se méritent :

« Tu ne peux pas acheter la confiance. Il faut la chercher. »

Slafkovsky, en revanche, semble croire que son contrat de 7,6 millions de dollars et son statut de premier choix suffisent pour justifier son attitude.

Mais en continuant sur cette voie, il risque de perdre le respect de ses coéquipiers, de ses entraîneurs, et, plus important encore, des partisans.

Laine, malgré son succès, est conscient de ses faiblesses et cherche constamment à s’améliorer. Son exemple devrait inspirer Slafkovsky, qui dispose encore d’une marge de progression immense.

Mais pour ce faire, il devra mettre son arrogance de côté, écouter les conseils de ses mentors, et adopter une mentalité plus mature.

À Montréal, où le public et les médias ne pardonnent pas facilement, Slafkovsky doit comprendre qu’il ne peut pas se contenter de tomber dans l'arrogance à chaque fois.

Si Laine a démontré qu’il est possible de rebondir avec classe, Slafkovsky a encore un long chemin à parcourir pour mériter son statut et son contrat.

Le message est clair : Juraj Slafkovsky doit apprendre que l’humilité est la première étape vers la grandeur.