L’anecdote racontée par Maxime Truman sur le balado Stanley25 a de quoi faire réfléchir.
L'histoire se passe dans l'avion du Canadien de Montréal et encore une fois, Patrik Laine est l'acteur principal de l'incident:
Alors que l’avion du Canadien de Montréal traverse les cieux, tous les joueurs sont regroupés à l’arrière, profitant du moment ensemble.
Certains jouent aux cartes, d’autres échangent des blagues, rient et décompressent après un match exigeant. Mais au milieu de cette ambiance détendue, un joueur se distingue : Patrik Laine.
Isolé, assis près d’un hublot, il regarde fixement à l’extérieur, perdu dans ses pensées, dans son monde, loin de l’agitation collective.
Cette scène en dit long sur sa personnalité. Contrairement aux affirmations erronées de certains médias traditionnels qui ont voulu faire croire que Laine est un élément toxique dans le vestiaire, ce comportement n’a rien à voir avec un conflit ouvert avec ses coéquipiers.
Comme l’explique Truman, Laine n’est pas en guerre avec qui que ce soit, il ne crée pas de tensions et ne cherche pas à détruire l’harmonie du groupe. Il est simplement… différent.
Jean Trudel, collègue de Truman, a d’ailleurs immédiatement enchaîné sur le sujet en soulignant qu’une chambre de hockey est remplie de personnalités variées.
Il faut de tout pour faire un monde, et l’important est d’accepter ces différences sans les diaboliser. Si Laine préfère être dans ses pensées, observer les nuages et s’évader mentalement, cela ne signifie pas qu’il est un problème pour l’équipe.
Certains joueurs sont extravertis, d’autres introvertis. La différence n’est pas une faiblesse, elle est une richesse.
Il est aussi pertinent de se rappeler qu’à Winnipeg, plusieurs observateurs se demandaient si Laine pouvait être sur le spectre du syndrome d’Asperger.
Évidemment, ce ne sont que des spéculations, mais cela expliquerait en partie son comportement solitaire et son besoin d’introspection.
Et si c’était le cas? Cela ne ferait pas de lui un mauvais coéquipier, encore moins une source de négativité dans l’équipe.
Trop souvent, les médias s’empressent de juger sans comprendre. Or, cette anecdote démontre simplement que Laine est un joueur à part, un individu qui fonctionne différemment.
Ce qui est certain, c’est que les attaques injustifiées à son endroit doivent cesser. L’homme n’a peut-être pas le profil typique du joueur de hockey sociable et charismatique qui se fond dans un vestiaire, mais il n’a jamais été un poison.
La réalité est simple : Laine est un artiste du hockey, un sniper de talent qui doit être jugé sur ce qu’il apporte sur la glace, et non sur le fait qu’il ne participe pas aux parties de cartes dans l’avion.
Il est temps d’arrêter d’isoler ce joueur médiatiquement et de comprendre qu’un vestiaire est fait de diversité.
L’intervention de Maxime Truman était essentielle. Dans un environnement où les joueurs sont scrutés à la loupe et où chaque comportement est interprété sous le pire angle possible, il est important de rétablir la vérité.
Laine est peut-être un solitaire, mais cela ne fait pas de lui un problème. Et surtout, cela ne justifie en rien l’acharnement médiatique dont il est victime.
Qu’il soit un introverti perdu dans ses pensées ou simplement quelqu’un qui préfère observer le ciel plutôt que de jouer aux cartes, Laine mérite un peu plus de compréhension et un peu moins de critiques gratuites.
Si aujourd’hui Patrik Laine semble trouver un peu de paix dans le vestiaire du Canadien de Montréal, ce n’est pas parce qu’il a changé. C’est parce que l’environnement autour de lui est différent.
À Winnipeg et à Columbus, il n’a jamais eu cette chance.
On parle souvent de Laine comme d’un joueur distant, dans sa bulle, mais ce qu’on oublie trop souvent de dire, c’est pourquoi il en est venu à s’isoler.
La vérité, c’est que Patrik Laine a été victime d’intimidation à Winnipeg.
Ce n’était pas des coups de poing dans le vestiaire, ni des menaces ouvertes. Mais c’était une forme plus sournoise d’exclusion et de mépris, une dynamique toxique où Mark Scheifele, avec son influence grandissante sur l’équipe, a fait en sorte que Laine n’ait jamais sa place.
Scheifele, reconnu pour être un "contrôle freak", un joueur qui veut que tout soit fait à sa manière, n’a jamais accepté Laine.
Il ne l’aimait pas. Il ne comprenait pas son caractère solitaire, sa passion pour les jeux vidéo, son refus de se conformer à la culture rigide du vestiaire.
Et le reste de l’équipe a suivi le mouvement.
On ne l’invitait pas aux sorties.
On le critiquait derrière son dos.
On le laissait seul.
Alors, Laine s’est isolé.
Il a fait ce que font tant d’introvertis rejetés dans un environnement hostile : il s’est construit un monde à lui.
Et c’est là qu’est née la fameuse histoire des télévisions.
C’est une histoire qui a longtemps été tournée en ridicule, une rumeur qui est devenue une légende urbaine dans le monde du hockey.
On racontait que Laine ne supportait pas les "petites" télévisions des chambres d’hôtel et qu’il demandait qu’on lui en achète une nouvelle dans chaque ville où les Jets se trouvaient afin de pouvoir jouer aux jeux vidéo toute la nuit.
La réalité?
C’était sa manière de survivre dans un vestiaire qui l’avait rejeté. Il n’avait personne avec qui sortir après les matchs ou lors des journées de congé.
Il n’avait personne avec qui décompresser.
Alors, il restait dans sa chambre et il jouait à Fortnite.
C’était son seul moyen d’échapper à la pression, aux regards pleins de jugements, à l’atmosphère glaciale de l’équipe. Il plongeait dans un monde où personne ne le jugeait.
Ce qui est frappant, c’est que le Canadien de Montréal ne le traite pas du tout de la même façon.
Ici, personne ne le harcèle pour qu’il soit quelqu’un qu’il n’est pas. Personne ne le force à jouer aux cartes dans l’avion. Personne ne le pousse à être plus sociable s’il n’en a pas envie.
Ils ont compris ce que Winnipeg n’a jamais compris :
Laine n’est pas un problème à régler.
C’est juste un gars différent, un joueur différent qui fonctionne à sa manière. Et au lieu de vouloir le changer, au lieu de vouloir le forcer à s’intégrer, ils le laissent être lui-même.
Ils ne le poussent pas vers un cercle social qu’il n’a pas choisi. Ils ne s’indignent pas quand il préfère regarder par le hublot plutôt que de se joindre aux rires du groupe.
Et c’est ça, la plus grande victoire de Montréal.
Ce n’est pas une question de leadership, ni une question de culture d’équipe plus forte.
Pendant trop longtemps, les gens ont voulu faire de Patrik Laine un coupable. Ils l’ont accusé de ne pas être un bon coéquipier. Ils l’ont accusé de se couper du reste de l’équipe.
À Winnipeg, on lui a fermé la porte du vestiaire.
À Columbus, on lui a demandé d’être quelqu’un qu’il n’était pas.
Mais à Montréal?
On lui donne enfin l’espace d’exister sans lui imposer des attentes irréalistes.
AMEN.