La descente aux enfers de Patrik Laine n'a plus de fin.
Marginalisé à Montréal, humilié en Finlande, abandonné par son propre pays.
La chute vertigineuse de Patrik Laine atteint un nouveau sommet. Évincé du deuxième trio finlandais, remplacé par Mikael Granlund pour le match crucial contre la Suède, il encaisse une humiliation qui dépasse de loin tout ce qu’il a vécu à Montréal.
Si les critiques montréalaises l’ont secoué, se faire larguer par son propre pays est une tragédie absolue. Ce n’est plus seulement un problème d’adaptation avec Martin St-Louis, ce n’est plus un conflit avec un coach qui ne croit pas en lui.
C’est désormais un constat mondial : Laine est en déclin, et personne ne semble vouloir lui tendre la main.
L’ironie est cruelle car Laine a été trahi par ses propres paroles
Il y a à peine quelques jours, il se vantait, il bombait le torse. Il accusait Martin St-Louis, clamait que son rendement était affecté par son temps de glace limité à Montréal, et que tout irait mieux avec la Finlande.
Il était sûr de son coup. Il croyait que ce tournoi des 4 Nations allait lui permettre de faire la démonstration éclatante de son talent.
Il y a des joueurs qui apprennent de leurs erreurs. Et puis il y a Patrik Laine.
À chaque fois qu’il ouvre trop grand la bouche, le karma se charge de lui rappeler où est sa place. Il l’a appris à Columbus lorsqu’il a osé traiter les Blue Jackets de “perdants”.
Son arrogance lui avait explosé au visage : frappé à répétition par ses anciens coéquipiers, humilié sur la glace, puni par le résultat final.
Non seulement le Canadien avait perdu, mais Laine était reparti du Nationwide Arena avec un billet direct pour le vestiaire.
Et pourtant, il n’a jamais retenu la leçon.
Dès son arrivée au tournoi des 4 Nations, il n’a pas pu s’empêcher de parler. Il a encore joué les victimes, pointé du doigt Martin St-Louis, insinué que son coach était la cause de tous ses malheurs.
Le résultat? Une tempête médiatique instantanée.
Ses déclarations ont circulé partout, du Québec jusqu’en Finlande. Les médias québécois en ont fait leur une. Les médias finlandais, d’abord plus nuancés, ont rapidement suivi la vague. En quelques heures, son nom était partout.
Et devinez quoi?
Tout cela a détourné l’attention de l’équipe finlandaise.
Pendant que le Canada, les États-Unis et la Suède se concentraient sur le hockey, la Finlande était occupée à gérer une crise interne causée par un seul joueur.
Le lendemain, les Américains les ont écrasés 6 à 1.
Laine devient une distraction, et les entraîneurs s’en rendent compte. Il y a un moment où le coach en chef ne peut plus ignorer l’évidence.
Antti Pennanen a peut-être voulu donner une chance à Laine au début du tournoi, mais après cette défaite humiliante, il a pris une décision radicale : il l’a écarté du top-6.
Pourquoi? Parce que Laine est une distraction.
Martin St-Louis, qui n’a jamais eu d’affinité avec lui, avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Il voyait un joueur instable, incapable de se concentrer sur le jeu, plus préoccupé par son ego que par son rendement sur la glace.
Laine pensait qu’il pouvait s’en sortir en parlant fort. Mais chaque fois qu’il essaie de se positionner en victime, il finit par s’écraser encore plus fort.
Aujourd’hui, il est mis de côté par son propre pays. Et le pire dans tout ça? Il n’a plus d’échappatoire. À Montréal, on ne veut plus de lui. En Finlande, il est en train de perdre tout soutien. Et dans la LNH, son avenir devient de plus en plus sombre.
Voilà la réalité brutale : Antti Pennanen, le coach finlandais, a vu exactement la même chose que Martin St-Louis. Un joueur nonchalant, incapable de suivre le rythme, totalement dépassé par l’intensité du jeu.
Voilà pourquoi il l'a rétrogradé sur le 3e trio:
Artturi Lehkonen - Aleksander Barkov - Mikko Rantanen
Roope Hintz - Sebastian Aho - Mikael Granlund
Eetu Luostarinen - Anton Lundell - Patrik Laine
Teuvo Teravainen - Erik Haula - Kaapo Kakko
En clair, ce n’était pas un problème de temps de glace. Ce n’était pas une injustice infligée par St-Louis. C’était un problème Patrik Laine.
Recevoir des critiques au Québec, c’est une chose. Montréal a la réputation d’être un marché difficile, où les médias sont sévères, où les fans ne pardonnent rien. Laine pouvait toujours se convaincre que les journalistes québécois étaient simplement trop durs avec lui.
Mais quand ce sont les médias finlandais eux-mêmes qui l’abandonnent, quand ce sont les entraîneurs de son propre pays qui cessent de croire en lui, quand même son sélectionneur décide qu’il n’a plus sa place dans le top-6, alors c’est la confirmation ultime.
Le problème, ce n’est pas Montréal. Ce n’est pas St-Louis. Le problème, c’est Patrik Laine.
Face à cette humiliation publique, que fait Laine? Il fuit.
Il a refusé de parler aux médias finlandais hier et aujourd’hui. Un silence lourd de sens, qui montre qu’il sait très bien ce qui se passe.
Lui qui croyait pouvoir faire taire ses détracteurs est aujourd’hui incapable de répondre à une seule question. Il ne peut plus se cacher. Il ne peut plus fuir les faits. Son avenir s’assombrit de jour en jour
Ce qui se passe en ce moment n’a rien d’anodin. Se faire rejeter par son entraîneur en LNH, c’est une chose. Se faire rejter par l’entraîneur de son pays, c’en est une autre.
Quand même la Finlande ne veut plus de toi, où vas-tu aller?
Il y a encore quelques mois, certains imaginaient qu’un retour en Europe pourrait être une option pour relancer sa carrière. Mais comment peut-il envisager de jouer en Finlande après ce fiasco?
Comment peut-il même espérer retrouver un rôle important en NHL, si même sa propre nation ne lui fait plus confiance?
Patrik Laine n’a jamais été aussi seul. Il est au fond du trou, sans issue visible. Hier, il pensait retrouver son élan avec la Finlande. Aujourd’hui, il se demande où sa carrière va le mener.
Et la réponse fait froid dans le dos.