Alors que les rumeurs de transaction, de retraite déguisée ou de désaveu de Martin St-Louis continuent de circuler comme un poison lent dans les coulisses du Centre Bell, une nouvelle inattendue est tombée ce matin : Patrik Laine est finaliste pour le titre de personnalité sportive de l’année à Montréal, aux côtés de Luguentz Dort et Annie Larouche, dans le cadre du Gala Podium prévu le 20 novembre prochain.
Ainsi, l’homme invisible du Canadien. Le joueur que personne n’a vu sur la glace depuis plus d’une semaine.
Le même gars dont la deuxième opinion médicale devient presque une blague dans le vestiaire, va peut-être devoir monter sur scène, saluer la foule et prendre la parole devant tout le gratin sportif montréalais.
Une apparition publique. Officielle. Préméditée. En complet-cravate.
Et tout ça… pendant qu’il est toujours listé “blessé au bas du corps” par le CH.
L’ironie cruelle d’un retour sous les projecteurs
Ce serait presque comique si ce n’était pas aussi triste.
Pendant que les partisans réclament de la transparence, pendant que Kent Hughes s’embourbe dans ses demi-vérités médicales, Laine pourrait littéralement réapparaître en public… pour célébrer son influence dans le sport montréalais.
Une nomination conjointe avec sa femme, Jordan Leigh, pour souligner leur implication dans un défilé de mode à vocation santé mentale tenu en août dernier.
Un événement noble, salué par tous, qui avait été vu comme le vrai début d’un nouveau chapitre pour Laine à Montréal.
Mais voilà. Trois mois plus tard, il est à nouveau disparu.
Et sa seule réapparition programmée… se fera sur une scène de gala, alors que ses coéquipiers lutteront sur la glace sans lui.
Le Canadien pris de court ?
Il faut le dire franchement : le CH n’a probablement aucun contrôle sur cette nomination.
Le Gala Podium est organisé par un organisme indépendant. Le vote est ouvert au public. La date est fixée. Le carton d’invitation est prêt.
Mais ce que ça révèle, c’est un décalage complet entre la réalité vécue à l’interne et l’image publique que Laine projette encore.
Comment un joueur en isolement complet, possiblement sur le point d’être mis sur la touche à long terme, peut-il être célébré comme l’un des symboles du sport à Montréal ?
Est-ce que ça veut dire que Laine compte bel et bien se présenter au gala du 20 novembre ?
Qu’il montera sur scène, le sourire forcé, pendant que le CH tente d’éteindre un feu de forêt autour de son cas ?
Et si oui… sera-t-il accompagné d’un genou réparé ? D’un dossier médical à jour ? Ou simplement d’un discours vide pour meubler un malaise trop évident ?
Le contraste serait aussi brutal que symbolique.
Car c’est exactement ce que Laine est devenu pour Montréal : un joueur de gala, pas de glace. Un nom glamour, mais un fantôme sur le tableau des blessés.
Un vote, une apparition, une fin ?
Il reste un détail : le vote public se termine le 6 novembre.
Si Laine remporte le prix, sa présence au gala deviendra inévitable. Il ne pourra pas se cacher. Pas cette fois.
Pas de déclaration écrite. Pas de message pré-enregistré. Il faudra qu’il y aille. En personne. Devant caméras. Devant journalistes. Devant le public montréalais.
Ce sera peut-être le seul moment où on le verra cet automne.
Et si c’est le cas… ce gala deviendra peut-être le chant du cygne de Patrik Laine à Montréal.
Un dernier tour de piste. En civil.
Avant de tourner la page… définitivement.
À suivre ...
