Carey Price et sa femme Angela se retrouvent une fois de plus sous les feux des critiques cinglantes sur les réseaux sociaux.
L’annonce par TVA Sports de la présence de Carey au match d’ouverture du Canadien de Montréal le 9 octobre prochain a déclenché une véritable tempête médiatique, ravivant un ressentiment toujours vif envers le contrat lucratif de 10,5 millions de dollars par année de l’ancien gardien.
Il ne faut cependant pas oublier que ce n’est pas Price qui doit être blâmé pour cette situation, mais bien l’homme qui a orchestré ce contrat, Marc Bergevin.
Ce dernier, en octroyant un contrat aussi massif à Price, a créé des attentes démesurées que le joueur n’a malheureusement pas pu rencontrer en raison de ses blessures.
Pourtant, c’est Price et sa famille qui subissent aujourd’hui la colère des partisans.
Angela Price a confirmé via une "story Instagram" que toute la famille serait à Montréal pour assister à ce premier match de la saison du Tricolore contre les Maple Leafs de Toronto.
Cette annonce, qui aurait pu être un moment de réconfort pour les fans, s’est transformée en un nouvel épisode de critiques cinglantes à l'encontre de Carey.
Plusieurs commentateurs sur les réseaux sociaux n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement.
Et TVA Sports n'a pas cru bon de modérer les commentaires sous les publications de la station ou sur les différentes plates-formes, de X à Facebook.
Certains affirment qu'à 10 millions par année, c’est la moindre des choses que Price fasse acte de présence lors de ce type d'événements.
D'autres ironisent sur le fait que le CH devra probablement payer son billet d'avion et son hôtel, amplifiant le poids financier que représente encore Price pour l’équipe.
"À 10 millions par année, c’est la moindre des choses qu'il se pointe. Mais ça ne change rien au fait qu'il bouffe encore une partie du plafond salarial du CH."
""Ouais, pis? Qu'est-ce qu'il vient faire là? Il ne joue même plus et il prend encore de la place dans les finances de l'équipe."
"Je suppose que le CH lui paie aussi son billet d'avion et son hôtel... Comme si on n'avait pas assez dépensé pour lui."
"Clause dans le contrat d'assurance. On se demande encore pourquoi il est là... Encore une mauvaise gestion du CH."
"Price, Bergevin, même combat. Le contrat de Price est un des pires de l’histoire du CH. On continue de payer pour ça aujourd’hui."
Il est clair que la situation est complexe.
À 37 ans, Price ne reverra plus la glace de la LNH avant la fin de son contrat en 2026. Son dernier match remonte au 29 avril 2022, une date qui marque tristement la fin de la carrière d’un des gardiens les plus marquants de l’histoire du club.
Pour certains, sa présence rappelle douloureusement qu'il est toujours sous contrat, gâchant des ressources financières importantes.
Mais il est essentiel de se rappeler que Carey Price a tout donné pour cette équipe, souvent au prix de sa propre santé.
Les critiques, aussi virulentes soient-elles, devraient être dirigées vers la gestion passée de Marc Bergevin et non vers un joueur qui a tant fait pour Montréal.
Les blessures font partie du sport, et le contrat de Price, bien que critiqué, a été signé en tenant compte de son immense talent et de sa valeur à l’époque.
C’est une réalité dure pour les fans, mais une réalité que Carey Price n’a pas choisie. L'erreur de Bergevin a été d'offrir ce contrat faramineux à Price en sachant très bien que son genou était déjà affecté.
La frustration des fans lorsqu'il s'agit de Carey Price trouve ses racines profondes dans les décisions controversées de Marc Bergevin, l'ancien directeur général des Canadiens de Montréal.
En novembre 2021, après près d'une décennie à la tête de l'équipe, Bergevin a été congédié, laissant derrière lui un mélange d'espoirs jeunes et de vétérans vieillissants, une équipe loin d'être suffisamment compétitive pour prétendre à la Coupe Stanley.
Presque deux ans plus tard, les répercussions de certaines de ses décisions continuent de hanter les Canadiens.
Sous la direction de Bergevin, les Canadiens ont vu passer une série de transactions et de signatures, certaines bénéfiques, comme l'acquisition de jeunes talents tels que Nick Suzuki, Cole Caufield et Kaiden Guhle.
Cependant, d'autres mouvements, comme l'échange pour Christian Dvorak et les contrats coûteux et de longue durée offerts à Joel Armia et Mike Hoffman, ont laissé un goût amer.
Ces décisions, prises lors de l'été 2021, tout juste après avoir atteint la finale de la Coupe Stanley, sont particulièrement gravées dans la mémoire des partisans, car elles ont contribué à une situation financière complexe pour l'équipe.
À cela s'ajoute l'extension massive signée par Brendan Gallagher en 2020 (6,5 M$ par année) qui, aujourd'hui, pèse lourdement sur les finances de l'équipe.
Les fans, en voyant ces contrats encombrants, expriment leur frustration non seulement à l'égard des joueurs, mais aussi, et surtout, envers Carey Price.
Même si Price n'est pas responsable des décisions de Bergevin, il incarne pour beaucoup ce qui ne va pas avec les Canadiens aujourd'hui.
Son contrat colossal de 10,5 millions de dollars par année, combiné à son incapacité à jouer en raison de blessures, en fait un bouc émissaire facile.
Les décisions prises par Bergevin à cette époque ont souvent été perçues comme des mouvements de panique plutôt que comme une acceptation d'une reconstruction nécessaire.
À sa défense, Geoff Molson ne lui a jamais donné le feu vert pour reconstruire.
Les fans sont donc réactifs et frustrés, car ils voient dans Price non seulement un symbole des espoirs déçus, mais aussi une incarnation des erreurs du passé qui continuent de peser sur l'avenir de l'équipe.
TVA Sports a donc abandonné Carey Price en créant sans le savoir cette vague de commentaires sans pitié qui ont rapidement envahi les réseaux sociaux après l'annonce de sa présence au match d'ouverture des Canadiens.
En plaçant une fois de plus Price sous le "spotlight," ils ont non seulement exposé un joueur déjà vulnérable aux critiques des fans, mais ont également alimenté un débat qui aurait pu être évité.
En ne prenant aucune mesure pour protéger l'image de l'ancien gardien vedette, TVA Sports a laissé Price et sa famille seuls face à la tempête médiatique, renforçant ainsi le ressentiment persistant envers les décisions du passé.
La vie est parfois cruelle...même pour un gardien à la retraite qui continue d'empocher 10,5 millions de dollars par année...