Pensées pour Josh Anderson et un enfant au ciel: une histoire bouleversante

Pensées pour Josh Anderson et un enfant au ciel: une histoire bouleversante

Par David Garel le 2025-02-19

Certaines histoires ne font jamais la une des journaux. Elles se chuchotent en coulisses, se murmurent entre ceux qui y ont assisté, et restent à jamais gravées dans la mémoire de ceux qui les ont vécues.

Celle que vous allez entendre est l’une des plus touchantes jamais racontées.

Maxime Truman, du balado Stanley 25, lève le voile sur un moment bouleversant, une histoire qui aurait pu rester secrète, mais qui mérite d’être entendue. À écouter dans la vidéo suivante:

Elle s’est déroulée pendant l’épopée magique du Canadien de Montréal vers la finale de la Coupe Stanley en 2021, alors que la pandémie imposait ses règles rigides de couvre-feu, de distanciation sociale et d’isolement forcé.

Mais cette fois, il n’était plus question de règles. Il était question d’humanité.

C’était le dernier souhait d’un jeune garçon en soins palliatifs, un patient en phase terminale dont l’idole était Josh Anderson.

Il savait que son temps était compté. Il savait qu’il ne verrait probablement jamais son équipe soulever la Coupe Stanley. Mais il avait un rêve, un seul : rencontrer son joueur préféré avant de quitter ce monde.

Le Canadien de Montréal a reçu la demande. Et ils ont décidé qu’ils ne pouvaient pas dire non.

Un moment volé au destin.

Josh Anderson n’a pas hésité une seule seconde. Il a pris son courage à deux mains et, défiant les restrictions imposées, il s’est rendu dans son milieu de vie (soins palliatifs) où l’attendait ce jeune garçon.

Il est allé, un sourire sincère sur le visage, mais le cœur lourd. Car il savait. Il savait que ce n’était pas une simple rencontre avec un fan. C’était un adieu.

Le regard du garçon s’est illuminé. Lui qui, depuis des semaines, luttait contre une maladie impitoyable, trouvait enfin un instant de bonheur. Un instant suspendu dans le temps.

Josh s’est assis près de lui, lui a parlé comme à un ami, lui a raconté des anecdotes, lui a promis qu’il donnerait tout sur la glace pour lui. Ils ont ri. Ils ont pleuré. Ils ont partagé un moment que personne d’autre ne pouvait comprendre.

Ils ont même pris une photo où Josh Anderson a eu le courage de défier les règles insensées et d'enlever son masque. De quoi nous donner les larmes aux yeux.

Avant de partir, Anderson lui a laissé un souvenir qu'il a pu emporter avec lui. Ce n’était pas grand-chose. Mais pour ce jeune garçon, c’était tout.

Le monde n’a jamais entendu parler de cette histoire. Elle ne devait jamais être racontée.

Car, à l’époque, la visite d’Anderson était illégale. Les règles sanitaires étaient strictes. Aucune exception n’était permise, pas même pour un dernier adieu.

Mais qu’est-ce qui était vraiment illégal? Laisser un enfant mourir sans espoir, sans lumière, sans un dernier rêve accompli?

Le Canadien de Montréal a décidé de faire fi des règlements absurdes. Josh Anderson a choisi l’humain avant la loi. Et ils ont bien fait.

Un souvenir devenu immortel.

Quelques jours plus tard, le garçon s’est éteint. Mais il est parti avec un sourire. Il est parti avec la certitude qu’il avait vécu son rêve.

Aujourd’hui, cette histoire nous est révélée grâce au journaliste Maxime Truman, qui la raconte avec toute l’émotion qu’elle mérite. 

Elle nous rappelle que le hockey, au-delà des statistiques et des transactions, est aussi une question de cœur.

Josh Anderson ne sera peut-être jamais une superstar aux yeux des amateurs de hockey. Mais ce jour-là, dans cette chambre, il a été un héros.

Et c’est tout ce qui compte.

Il y a des histoires qui marquent une carrière, non pas pour ce qui se passe sur la glace, mais pour ce qui se joue dans l’ombre, loin des projecteurs et des caméras. 

Josh Anderson n’a pas fait ça pour les likes, les caméras ou la reconnaissance, ce que tant de gens recherchent en 2025. 

Il l’a fait simplement par bonté de cœur. Il n’a jamais cherché à ce que cette histoire soit connue, il n’a jamais voulu qu’on en fasse un moment médiatique.

Les dernières années ont été un véritable tourbillon pour l'attaquant du CH. De l’ailier de puissance tant convoité en 2021, il est devenu une cible facile pour les critiques. On a tout dit sur lui.

On a dit qu’il n’était pas le "power forward" espéré, qu’il n’avait jamais réussi à atteindre le niveau d’un Tom Wilson.

On a dit que son contrat de 5,5 millions jusqu’en 2027 était un boulet, un fardeau que le Canadien traînait comme une erreur de gestion.

On a ri de lui à chaque échappée ratée, à chaque occasion manquée où il aurait pu faire taire ses détracteurs.

On a souligné que Kent Hughes a refusé de l’échanger au sommet de sa valeur, que des offres bien plus alléchantes étaient sur la table en 2022.

On a multiplié les rumeurs, l’envoyant à Washington, New York, Vancouver ou ailleurs, parlant de retenue de salaire, d’espace sous le plafond, de contrats à balancer.

D’ici le 7 mars, Josh Anderson sera peut-être échangé. Peut-être que ce chapitre de son histoire avec le Canadien prendra fin dans quelques semaines.

Mais avant d’appuyer sur la gâchette d’un jugement définitif, il faut se rappeler trois choses.

Un : Josh Anderson a été dominant en séries en 2021. Il a marqué des buts cruciaux, il a joué avec une intensité de guerrier, et il a fait vibrer le Centre Bell comme peu de joueurs l’ont fait avant lui.

Deux : Il se présentait chaque soir. Peu importe les critiques, peu importe les doutes, il ne s’est jamais caché. Même quand ça n’allait pas, il ne trichait pas, il ne se défilait pas.

Et trois : Ce qu’il a fait en secret pour ce jeune en soins palliatifs n’a pas de prix. C’est bien plus grand que toutes les rumeurs de transaction, que tous les buts qu’il aurait pu marquer, que tous les millions qu’il gagnera ou non.

Josh Anderson n’a peut-être pas été le joueur parfait, mais il a été un être humain exceptionnel. Et ça, ça vaut plus que n’importe quelle fiche de statistiques.