Le scénario que redoutait TVA Sports depuis des années vient de se matérialiser.
Avec l'annonce de Bell Média, qui s’associe à Prime Video pour élargir la diffusion de RDS et TSN, le paysage médiatique du sport au Canada entre dans une nouvelle ère.
Cette alliance stratégique arrive à un moment critique : les droits de diffusion de la LNH seront renégociés en 2026, et TVA Sports, déjà à bout de souffle, se retrouve plus vulnérable que jamais.
Ce partenariat marque un tournant décisif qui pourrait signifier la fin de TVA Sports dans la course à la diffusion sportive.
TVA Sports pensait se battre contre RDS et Prime Vidéo séparément pour les droits de diffusion francophones. Et non contre l'équipe de RDS et Prime qui unissent leurs force.
En intégrant RDS et TSN à la plateforme Prime Video, Bell Média fusionne l’expertise traditionnelle des médias sportifs avec la puissance d’un géant du streaming.
Cela signifie non seulement une portée accrue pour RDS, mais aussi un accès simplifié pour les amateurs de sport, qui pourront désormais suivre leurs événements préférés sur une multitude de plateformes.
À travers cette manœuvre, Bell renforce son hégémonie sur le sport au Canada, mettant en avant une couverture exhaustive comprenant la LNH, la NFL, la NBA, le soccer international, la Formule 1 et bien plus encore.
Pour les amateurs de hockey, cette collaboration signifie que les matchs régionaux du Canadien de Montréal seront encore plus accessibles via Prime Video, TSN, et RDS.
Le coup est d’autant plus rude pour TVA Sports, car RDS ne fait que consolider sa position dominante. Ce partenariat est aussi une menace directe à la survie de TVA Sports, à l’heure où la chaîne spécialisée doit se battre pour rester pertinente.
Depuis sa création en 2011, TVA Sports n’a jamais réussi à atteindre la rentabilité. En 2014, la chaîne comptait 1,8 million d'abonnés, mais ce nombre est tombé à moins d'un million en 2024, selon les données du CRTC.
Cette chute vertigineuse a anéanti les revenus d’abonnement, privant TVA Sports de son principal moteur financier.
Les pertes se sont accumulées à un rythme alarmant, au point où le Groupe TVA a dû emprunter 91 millions de dollars à Québecor Média pour équilibrer ses finances.
De plus, la marge de crédit bancaire de TVA a été réduite de 75-150 millions à seulement 20 millions, illustrant la confiance déclinante des institutions financières.
Le fardeau des pertes de TVA Sports est si lourd qu’il constitue l’entièreté du déficit du Groupe TVA. Sans TVA Sports, le groupe aurait été rentable.
Face à ces pertes énormes, Pierre Karl Péladeau avait tenté de redresser la barre avec des décisions risquées, comme diffuser un match du Canadien sur TVA.
Ce geste visait à prouver que les événements sportifs peuvent être rentables sur une chaîne généraliste sans maintenir une chaîne sportive déficitaire en activité.
Mais ce pari désespéré pourrait être balayé par l’alliance Bell-Prime Video, qui menace de prendre une avance trop grande pour être rattrapée dans la course aux droits de la LNH pour 2026.
L’arrivée de Prime Video change la donne en offrant une nouvelle accessibilité au contenu de RDS. Les amateurs de sport pourront suivre leurs équipes préférées sans être limités par les abonnements au câble, un avantage majeur qui risque de cannibaliser le peu d’abonnés restant de TVA Sports.
TVA Sports se retrouve donc en position d’extrême faiblesse. RDS et TSN bénéficient déjà d’une couverture plus étendue et d’une offre de contenu plus diversifiée, avec des experts comme Pierre Houde et Marc Denis, qui jouissent de la confiance du public.
En ajoutant à cela la force technologique de Prime Video, TVA Sports est désormais enlisée dans une situation quasi désespérée, incapable de suivre le rythme imposé par Bell et ses partenaires.
L’avenir de TVA Sports se joue sur le renouvellement des droits de la LNH en 2026. Si Bell et Prime Video parviennent à séduire la ligue avec leur modèle de diffusion intégré, TVA Sports sera éjectée de la course.
La chaîne de Québecor ne pourra plus justifier son existence, et Péladeau sera contraint de fermer définitivement TVA Sports, mettant fin à une aventure marquée par des pertes colossales.
Avec ce scénario en tête, Pierre Karl Péladeau se retrouve dos au mur. Après l’échec du retour des Nordiques de Québec, il ne peut pas se permettre un autre revers d’une telle ampleur.
Mais les faits sont sans pitié : la compétition entre RDS, TSN et Prime Video est trop forte.
Pour Québecor, l’avenir est sombre. Le fardeau financier de TVA Sports a déjà affaibli le Groupe TVA, et l’échec de QUB Radio au 99,5 FM complique encore davantage la situation.
La concurrence féroce de Bell et Prime Video pousse Québecor dans ses retranchements. Avec la fin imminente du contrat de la LNH, la fermeture de TVA Sports semble de plus en plus inévitable.
En se retirant de la course aux droits de la LNH, Péladeau pourrait enfin réduire ses pertes et se concentrer sur ses autres actifs, mais cela marquerait la fin de ses ambitions sportives.
La guerre des cotes d’écoute serait alors définitivement perdue, laissant Bell-RDS et Prime Vidéo régner sans partage sur le sport au Québec.
Le partenariat entre RDS, Bell et Prime Video est une catastrophe pour TVA Sports. Péladeau voit ses rêves de domination sportive s’effondrer sous ses yeux.
Cette alliance puissante ne laisse que peu de place à l’espoir pour Québecor, déjà plombé par les échecs successifs de TVA Sports et de QUB Radio.
Le 9 novembre, lorsque le match Canadien-Maple Leafs sera diffusé sur l'ensemble du réseau TVA, marquera peut-être le dernier grand pari de Péladeau.
Mais même si les cotes d’écoute sont au rendez-vous, l’alliance Bell-Prime Video change la donne à jamais.
La dernière bataille de Péladeau est sur le point de se terminer, et tout porte à croire que ce sera une défaite cuisante.
Le ciel s'assombrit pour Québecor, et le cauchemar de TVA Sports est devenu une réalité brutale que son PDG ne peut plus ignorer.
Nos pensées vont aux employés de la station. On parle de moments extrêmement stressant pour l'avenir. Cela doit être difficile, voire impossible de se présenter au travail sans anxiété.
Derrière cette bataille et tous les millions en jeu, derrière, il y a des hommes et des femmes qui ont peur pour leur emploi.
Triste réalité.