Hier soir, lors de la conférence de presse d’après-match, Martin St-Louis a encore une fois démontré qu’il est le maître du jeu, non seulement sur la glace, mais aussi face aux médias.
Dans une démonstration de calme, de contrôle et d’arrogance mesurée, l’entraîneur-chef du Canadien a balayé les tentatives des journalistes de le coincer, les remettant chacun à leur place avec une aisance déconcertante.
Si certains pensaient pouvoir le "shaker", ils ont vite compris que St-Louis ne serait pas leur marionnette. Il les a carrément mis dans sa petite poche arrière.
Dès le début de la conférence, St-Louis a tenté de dicter le ton en trouvant le positif dans la performance de son équipe.
Avec son discours bien rodé, il a parlé des bonnes chances de marquer créées tôt dans le match, du caractère démontré en troisième période, et du fait que ses joueurs ont su aller chercher un point dans une semaine plus difficile.
« C’est sûr que tu regardes la première et tu te dis qu’on n’est pas là, mais notre début de match était correct. On a eu des bonnes chances de bonheur.
On a manqué le net sur une couple de grade A. On a eu un break-away et on a juste manqué de recevoir la passe.
C’est une équipe dynamique. Ils ont des joueurs rapides et tout. Ils nous ont donné de la misère en fin de première, c’est sûr. »
Mais c’est à ce moment-là que Luc Gélinas, visiblement peu convaincu par cet optimisme, a tenté de le ramener à la réalité en lui lançant :
« Tout ce que tu dis, c’est vrai. Mais... »
St-Louis, impassible et toujours sur ses gardes, a répliqué du tac au tac :
« Évidemment. J’essaie de ne pas compter de menteries. »
Vous pouvez voir la séquence vidéo sans pitié dans l'extrait vidéo suivant:
Un message clair. Pas de mensonges, pas d’excuses. Juste des faits, comme il aime les présenter.
Cette réplique cinglante a immédiatement placé la conférence sous son contrôle total. Il avait mis les journalistes en mode défensif, et ils allaient désormais jouer selon ses règles.
Le mur de la statistique : St-Louis 1 – Journalistes 0
Puis est venu le moment fort de la soirée. Un journaliste, pensant avoir trouvé un angle d’attaque, lui a lancé une question sur la domination des Devils :
« Ils vous ont complètement dominés, ils ont tiré 44 fois, vous en avez bloqué 32, ce qui fait un total de 76 lancers. Ça montre que vous n’avez pas souvent la rondelle. Ça veut dire qu’il y a des choses à revoir, non ? »
St-Louis, avec un calme olympien, a regardé du coin de l’œil la feuille des statistiques avant de lâcher, sur un ton presque amusé :
« Nous, on a essayé de lancer 70 fois. Donc c’est aussi beaucoup. »
Boum. Fin de la discussion. Le journaliste s’est retrouvé bouche bée, les autres dans la salle ont senti l’impact de la réponse.
Encore une fois, St-Louis avait retourné la situation en sa faveur, rappelant subtilement qu’il n’était pas là pour se laisser dicter le récit par des chiffres qui ne jouent pas en sa faveur.
Luc Gélinas a ensuite tenté une autre approche, cherchant à obtenir des explications sur la fragilité défensive de l’équipe.
Question classique, mais avec l’intention évidente de le pousser à admettre des lacunes.
Sans se démonter, St-Louis a coupé court :
« Je viens de répondre à cette question-là. »
Avec un petit sourire en coin, il a laissé entendre que Gélinas devrait écouter un peu plus attentivement. Un moment d’humiliation douce, mais efficace.
L’entraîneur ne se contente pas de répondre, il donne des leçons.
Quand un journaliste a tenté d’amener Martin St-Louis sur le terrain des compliments en lui demandant de parler de Kaiden Guhle, l’entraîneur a répondu avec son habituel détachement, livrant une réponse concise et sans exagération.
Mais visiblement, ce n’était pas suffisant pour le journaliste, qui en voulait plus, cherchant à obtenir un véritable hommage à son défenseur.
C’est là que St-Louis a vu l’occasion parfaite de le remettre à sa place, en le narguant devant tout le monde :
« T’en veux plus ? »
Boom. Dans ses dents. Les rires qui ont suivi a suffi à prouver que St-Louis venait, encore une fois, de gagner la manche.
Voici l'extrait vidéo où le journaliste en question se sentait petit dans ses shorts comme jamais:
Avec son ton moqueur et son regard amusé, il a montré à quel point il refusait de jouer le jeu des médias. Son message était clair : il n’est pas là pour flatter les égos ou offrir des réponses formatées pour faire plaisir.
Tu veux que je te fasse une déclaration d’amour à Kaiden Guhle ? C'est comme si St-Louis posait cette question au journaliste médusé.
Et bien sûr, il y a toujours Simon-Olivier Lorange, celui qui tente désespérément de pousser St-Louis à bout à chaque point de presse.
Lorange, fidèle à lui-même, a voulu souligner les mauvais départs récurrents du CH, insinuant qu’il était peut-être temps pour l’entraîneur de revoir sa gestion.
« Votre équipe commence toujours ses matchs de la pire façon, vous vous faites constamment dominer en début de rencontre. Qu’est-ce qui explique ça? »
St-Louis, de marbre, a simplement répondu :
« Je sais pas. »
Et il s’est levé, quittant la salle sur cette note cinglante, laissant Lorange et les autres médias dans un silence gênant. Un grand moment de domination passive-agressive.
En regardant cette séquence vidéo, on a envie de regarder par terre tellement on a pitié du pauvre Lorange:
Les médias traditionnels peuvent bien dire que le Canadien est en chute libre, que les vieux démons sont de retour, que l’équipe rejoue comme avant les Fêtes.
Mais dans la tête de Martin St-Louis, rien de tout ça ne l’atteint. Hier soir, il a prouvé qu’il est en contrôle, qu’il ne flanchera pas sous la pression, et qu’il ne donnera pas aux journalistes la satisfaction d’une réaction explosive.
Son calme, son sourire en coin, son arrogance bien dosée – tout est calculé. Il ne se laisse pas démonter, peu importe l’angle d’attaque. Même quand les critiques fusent, il garde le cap.
Il faut dire que la présence constante de Chantal Machabée, vice-présidente aux communications, n’est pas un hasard.
Elle sait que St-Louis a une patience limitée et qu’il peut exploser à tout moment. C’est elle qui coupe court aux conférences, qui veille à limiter les dommages.
Mais hier, il n’en avait pas besoin. Il était tout simplement en mission.
Hier soir, Martin St-Louis a livré une véritable démonstration de leadership et de maîtrise médiatique. Il a montré qu’il est prêt à défendre son équipe bec et ongles, peu importe la pression exercée par les journalistes.
À chaque question piège, il a eu une réponse tranchante. À chaque tentative de déstabilisation, il a répondu par une pirouette verbale. Il était en contrôle, arrogant, mais juste assez.
Et au final, il a quitté la conférence comme il l’avait commencée : en gardant la tête haute, laissant derrière lui une salle pleine de journalistes qui, eux, n’ont eu d’autre choix que d’accepter la défaite.
Martin St-Louis les a mis dans sa petite poche arrière, encore une fois.