Luc Poirier, un nom qui résonne de plus en plus fort dans les discussions autour du retour des Nordiques de Québec, est devenu l'espoir ultime de la ville pour ramener une équipe de la LNH.
Avec Gary Bettman qui rejette désormais toute collaboration avec Pierre-Karl Péladeau, Poirier émerge comme le seul espoir, comme la possible future figure centrale du projet, apportant une nouvelle dynamique à ce rêve collectif.
Gary Bettman et Pierre-Karl Péladeau sont en désaccord profond, une situation qui a des répercussions majeures sur le retour potentiel des Nordiques de Québec.
Le commissaire de la LNH est catégorique : tant que Pierre-Karl Péladeau est impliqué, il n'y aura pas d'équipe à Québec.
Cette animosité entre les deux hommes, ancrée dans des différences de personnalité et de comportement, est devenue un obstacle insurmontable pour la renaissance du hockey à Québec.
Bettman, connu pour son approche diplomatique et mesurée, ne tolère pas le tempérament colérique et imprévisible de Péladeau.
Le patron de Quebecor a une réputation de prendre des décisions impulsives et de réagir de manière excessive aux situations de conflit.
Pour Bettman, ce comportement est incompatible avec la stabilité et la réputation de la LNH. Le commissaire préfère travailler avec des partenaires fiables et prévisibles, capables de gérer les tensions avec calme et professionnalisme.
L'attitude de Péladeau contraste fortement avec les attentes de Bettman pour les propriétaires de franchises de la LNH.
Péladeau, avec son style de gestion autoritaire et ses accès de colère, représente pour Bettman un risque important.
Cette perception négative s'est cristallisée au fil des années, au point où Bettman a décidé de bloquer toute possibilité de retour des Nordiques tant que Péladeau reste dans le portrait.
Les incidents passés, où Péladeau a montré une incapacité à contrôler ses émotions dans des contextes professionnels, par exemple lorsqu'il a visé directement Bettman lorsque ce dernier a rejeté la candidature de Québec en 2016, a terni leur relation à jamais.
Cette situation est particulièrement frustrante pour les amateurs de hockey de Québec, qui voient leurs espoirs de retrouver une équipe professionnelle s'éloigner à cause de ce conflit personnel.
Pour que le rêve des Nordiques devienne réalité, il semble inévitable que Péladeau doive se retirer du projet. Et c'est là que Luc Poirier arrive dans le portrait.
Contrairement à Péladeau, Poirier s'est construit lui-même, partant de rien pour devenir l'un des plus grands hommes d'affaires du Québec.
Son ascension est fascinante et illustre une détermination sans faille. Sa fortune, qui trouve ses racines dans des transactions astucieuses de cartes de hockey lorsqu'il était jeune, témoigne de son sens aigu des affaires et de son talent pour anticiper les besoins du marché.
Pierre-Yves McSween, le "responsable du cash" au Québec, est fasciné et admiratif, par le parcours de ce génie qui est parti de rien...pour se retrouver au sommet du monde...
"Luc Poirier est comme un street smart de grands projets. C'est quelqu'un qui est capable d'anticiper les besoins. Un exemple facile: les cartes de hockey. Quand il raconte son histoire de cartes de hockey, ça te jette à terre." (crédit: (8,5 FM).
"À l'époque, quand il était plus jeune, il avait compris que les Ontariens voulaient certaines cartes de hockey. Pour les Québécois, c'était d'autres cartes de hockey."
"Donc, c'était possible de vendre des cartes des Maple Leafs à Toronto, les ayant achetés au Québec et vice versa. Donc, il a cette espèce de vision tout le temps d’où est l'argent...»
Aujourd'hui, il est sur le point d'empocher un milliard de dollars, une somme qui correspond exactement au coût d'une expansion de la LNH, grâce à une série de transactions immobilières stratégiques.
L'une de ses opérations les plus remarquables est la vente d'un terrain sur la Rive-Sud de Montréal à Northvolt, qui lui a rapporté un profit spectaculaire de 220 millions de dollars.
Cependant, ce n'est qu'un avant-goût du potentiel lucratif de ses actifs. Poirier possède un autre terrain à La Prairie, un site particulier autrefois occupé par une briqueterie, qui pourrait lui rapporter près d'un milliard de dollars après son aménagement.
L'histoire de ce terrain est emblématique de la persévérance et de l'ingéniosité de Poirier. En 2019, il a acheté ce site pour 23 millions de dollars, conscient des obstacles mais aussi des opportunités que présentait ce cratère laissé par des décennies d'extraction de terre.
Grâce à une interprétation juridique favorable, il a obtenu le droit de remblayer le cratère, un processus qui non seulement ajoute de la valeur au terrain mais génère également des revenus intermédiaires.
En remplissant le cratère avec 9,2 millions de tonnes de terre, il transforme un ancien site industriel en une future zone résidentielle et commerciale de premier plan.
« On fait des sous en le remplissant. Le terrain va se payer juste avec le remblai, car on va faire plus que 23 millions de profit, précise Luc Poirier. Et dans à peu près 10 ou 12 ans, quand on va avoir fini de remplir le terrain, il va valoir juste un peu en bas de 1 milliard. » (crédit: La Presse)
Cette vision avant-gardiste et cette capacité à surmonter les défis font de Luc Poirier un candidat idéal pour mener le retour des Nordiques.
Il est non seulement un homme d'affaires avisé, mais aussi un entrepreneur qui sait se battre pour ses projets et tirer parti des situations les plus complexes. Même si on lui met des bâtons dans les roues.
« La Ville avait une expertise légale elle aussi qui disait que j’avais le droit de remplir le trou, mais ils ont fait accroire à la population que j’étais un pas fin et que je contrevenais aux règles."
"Ils m’ont envoyé 27 huissiers. Ils venaient deux fois par semaine pendant plusieurs semaines et les huissiers, ça arrive à 7 h le matin ou à 7 h le soir. Pour ma famille et pour ma femme, ce n’était pas le fun. »
Son parcours impressionnant, partant d'une enfance modeste dans un HLM jusqu'à devenir un magnat de l'immobilier, inspire respect et admiration.
Alors que Poirier continue de préparer ses coups audacieux, les Québécois ne peuvent qu'espérer que son prochain grand projet inclura le retour des Nordiques.
Son implication pourrait bien être l"électrochoc nécessaire pour transformer ce rêve en réalité, ramenant la passion du hockey à Québec et inscrivant son nom parmi les plus grands bienfaiteurs de la province.
Péladeau doit partir...Poirier doit arriver...c'est la seule solution...le seul espoir...