Dany Dubé est tombé sur la tête de Juraj Slafkovský.
Blessé à l’épaule, le jeune Slovaque a été contraint de regarder depuis l'infirmerie son poste sur le premier trio lui échapper.
Pendant son absence, Kirby Dach s’est imposé comme une solution efficace à l’aile de Nick Suzuki et Cole Caufield, apportant le complément parfait à un trio qui semble avoir trouvé son rythme.
Malheureusement pour Slafkovský, son retour pourrait s’avérer encore plus compliqué que prévu. Dany Dubé, au micro de Mario Langlois dans Les Amateurs de sports, a laissé entendre que l’organisation pourrait choisir une voie inattendue : associer Slafkovský à Oliver Kapanen sur un trio expérimental.
Le Canadien de Montréal vient de vivre le genre de week-end qu’il attendait avec impatience, alignant deux victoires importantes : une à domicile contre les Blues de St-Louis et une autre sur la route à Philadelphie contre les Flyers.
Ces succès permettent au Tricolore de retrouver de l’élan et de se replacer au milieu du peloton de la division, avec une fiche de 4-4-1 (9 points).
Dany Dubé a vanté la capacité du groupe à se souder malgré les défis, notant que l'équipe « trouve le moyen de se rassembler » dans l’adversité.
Mais le grand changement qui a marqué ces victoires réside dans l’intégration réussie de Kirby Dach sur le premier trio.
À l’aile de Suzuki et Caufield, Dach a montré une complicité immédiate avec ses coéquipiers, multipliant les occasions de marquer et insufflant une énergie nouvelle.
Cette performance soulève inévitablement une question délicate : y a-t-il encore une place pour Slafkovský sur le premier trio ?
Selon Dany Dubé, le Canadien pourrait opter pour une solution audacieuse à court terme : expérimenter une combinaison Slafkovský-Kapanen.
Dubé a évoqué la possibilité de jumeler les deux jeunes joueurs pour voir s’ils peuvent créer un chimie inattendue.
Pour Slafkovský, ce serait une terrible désillusion : passer du premier trio à un rôle obscur avec Kapanen est loin des attentes placées en lui depuis son repêchage au premier rang...et son faramineux contrat de 7,6 M$ par anné étalés sur 8 ans.
Oliver Kapanen, un joueur travailleur mais encore en développement, qui ne deviendra jamais un joueur offensif, n’offre pas le même rayonnement qu’un Suzuki ou un Caufield.
Jouer avec lui pourrait isoler Slafkovský dans un rôle plus modeste, là où il aurait espéré briller aux côtés des meilleurs joueurs de l’équipe.
Ce scénario ne pouvait pas arriver à un pire moment pour le jeune Slovaque, qui avait besoin de cette saison pour prouver qu'il méritait tout cet argent.
Cette situation met une pression immense sur Slafkovský. D’un côté, il doit récupérer rapidement de sa blessure pour retrouver son niveau de performance.
De l’autre, il doit maintenant faire face à une compétition féroce avec Kirby Dach, qui a démontré qu’il pouvait être une option fiable et créative à l’aile du premier trio.
Si Dach continue à bien faire, Slafkovský pourrait être relégué durablement à un rôle secondaire dans une équipe qui n'a pas beaucoup de profondeur, ce qui serait une claque pour un joueur qui était vu comme une pierre angulaire de la reconstruction du Canadien.
De plus, évoluer avec Kapanen ne garantit pas un retour faciel post-blessure, surtout qu'il ne connaissait pas un grand début de saison.
Le jeune Finlandais n’a pas encore trouvé sa place définitive dans l’alignement, et cette association pourrait manquer de cohésion, compliquant davantage les choses pour Slafkovský.
La patience des partisans et des dirigeants sera limitée, et tout faux pas pourrait l’éloigner encore plus des responsabilités qu’il espérait obtenir.
Cette épreuve dépasse le simple cadre sportif : Slafkovský doit également faire face à une pression psychologique considérable.
Être écarté du premier trio peut être vécu comme un échec personnel pour un joueur qui a été montré en symbole du renouveau du Canadien.
La frustration de ne pas retrouver immédiatement sa place, combinée à la nécessité de faire ses preuves sur un trio moins prestigieux, pourrait affecter son moral.
C’est ici que la gestion humaine de l’entraîneur Martin St-Louis jouera un rôle clé : il devra veiller à ce que Slafkovský reste motivé et engagé, malgré cette situation délicate.
Le retour de Juraj Slafkovský après cette blessure à l’épaule s’annonce donc comme un moment décisif dans sa jeune carrière.
S’il réussit à s’adapter à son nouveau rôle et à montrer qu’il peut contribuer de manière significative, il pourrait retrouver la confiance de ses entraîneurs et graduellement regagner une place sur un trio plus important.
Mais s’il échoue à s’imposer, il risque de voir sa progression freinée et voir sa tête remplie de doutres.
Cette mauvaise nouvelle est tombé sur la tête de Slafkovský, gracieuseté de Dany Dubé.
Le voilà contraint de lutter non seulement contre une blessure, mais aussi contre un ambiance d’équipe qui ne jouent pas en sa faveur.
Jouer avec Oliver Kapanen sera une épreuve, mais aussi une opportunité de montrer qu’il peut rebondir, même dans l’adversité et sans Nick Suzuki ou Cole Caufield qui le prennent par la main.
Seul l’avenir dira s’il saura transformer ce cauchemar en une occasion de renaître. Mais à sa place, on a une boule dans la gorge au moment où l'on se parle.