Pierre Karl Péladeau a récemment exprimé son intérêt pour trouver des partenaires financiers afin de ramener les Nordiques à Québec, selon un expert économique montréalais ayant déjà travaillé avec la LNH.

Ce spécialiste, Drew Dorweiler, est un financier expérimenté en évaluation de franchises sportives, ayant participé à l'évaluation d'une équipe pour Houston.

Il soutient que la LNH prêterait attention à une proposition sérieuse uniquement si un groupe d'investisseurs solide est préalablement constitué.

Le premier ministre François Legault a récemment incité Québecor à soumettre une offre sérieuse à la LNH. En réponse, Péladeau a admis la nécessité de partenaires pour faire face à la hausse de la valeur des franchises, tout en soulignant la difficulté de trouver les bons investisseurs sans une ouverture claire de la ligue.

Dorweiler, cependant, contredit cette approche, affirmant qu'il est crucial de former un groupe d'investisseurs en privé avant de présenter une proposition à la LNH. Selon lui, une telle démarche serait prise au sérieux par la ligue.

«Je ne suis pas d’accord avec l’approche d’attendre un signal clair avant de rassembler des partenaires. D’après mon expérience, c’est le contraire». (crédit: TVA Sports)

Malgré les réserves sur l'enthousiasme de la LNH pour Québec, Dorweiler reste optimiste. Il croit que si Péladeau réussit à attirer des partenaires crédibles, le projet de retour des Nordiques demeure viable.

«Ce qu’il faut faire, c’est de monter un groupe d’investisseurs en privé pour ensuite présenter le tout à la LNH. Si ça se passe de cette façon, tu vas être pris au sérieux. La LNH va écouter si tu montes un groupe solide»

Il suggère que les firmes de fonds de placement privés, qui investissent de plus en plus dans le sport, pourraient être des partenaires potentiels.

«Ce sera toujours un défi, mais si M. Péladeau trouve des partenaires, le projet demeure réaliste. Les firmes de fonds de placements privés investissent beaucoup récemment dans le sport. Si j’étais lui, c’est à ces gens que je parlerais parce qu’ils sont ouverts à sortir des chèques»,

En ce qui concerne l'avenir de la LNH, Dorweiler mentionne la possibilité que la ligue s'étende à 36 équipes, ce qui ouvrirait une fenêtre d'opportunité pour Québec.

«Le nombre qui circule partout, c’est 36. Il ne vient pas directement de mes contacts dans la ligue, mais c’est assez connu et ça fait du sens."

«Je suis plus optimiste en ce moment que je ne l’ai jamais été auparavant pour les petits marchés comme Québec."

"Le focus de Bettman a toujours été dans le Sud des États-Unis, mais il ne sera pas en poste encore des années. Que son successeur soit Bill Daly ou peu importe qui, je pense qu’il sera plus favorable à l’idée de retourner dans des marchés traditionnellement forts»

Bien que le coût d'une telle expansion soit élevé, avec des équipes valant désormais plus d'un milliard de dollars, Dorweiler se montre plus optimiste que jamais quant à la possibilité de voir des marchés plus petits comme Québec réintégrer la ligue.

Il estime que le successeur du commissaire Gary Bettman pourrait être plus favorable à ce type de marché.

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