Luc Robitaille, Anze Kopitar et Phil Danault ont récemment offert un vibrant plaidoyer en faveur du retour des Nordiques à Québec, ravivant ainsi l'espoir des partisans de hockey de la vieille capitale.
À l'occasion de leur passage au Centre Vidéotron pour un match de présaison contre les Bruins de Boston, les trois figures vedettes des Kings de Los Angeles ont profité de l'occasion pour témoigner de leur soutien à l'idée de ramener une équipe de la LNH à Québec.
Robitaille, président des Kings, n’a pas manqué de clamer l'importance de la ville comme marché de hockey, tandis que Kopitar et Danault ont évoqué l'engouement et la passion des Québécois pour le sport.
Phil Danault, bien connu pour ses liens avec la province, a déclaré :
« On n’est pas ici pour créer une tension, on est ici pour le marché du hockey, pour montrer qu’on peut avoir du hockey à Québec. »
« Les gens sont passionnés. C’est tellement une belle religion, le hockey. »
Ces mots résonnent fortement dans le contexte actuel, où de nombreuses voix réclament le retour des Nordiques, malgré les obstacles qui demeurent.
Danault a même avoué avoir questionné Gary Bettman sur le retour des Nordiques.
«La seule question que je lui avais posée, c’est pourquoi il n’y a pas d’équipe à Québec et sa réponse n’était pas très claire, de toute façon, a-t-il raconté en riant. Ce sont des choses qu’on ne contrôle pas.»
«Je suis né en 1993 donc je n’ai pas eu la chance de vivre la rivalité entre le Canadien et les Nordiques. J’en entends encore parler aujourd’hui. Ce serait vraiment cool de pouvoir la voir. Peut-être dans mon après-carrière!».
Si les propos de Danault, Kopitar et Robitaille ont de quoi réchauffer les cœurs des amateurs de hockey à Québec, il reste néanmoins des défis à surmonter.
Pierre Karl Péladeau, président de Québecor, semble conscient des difficultés, notamment financières, liées à l’acquisition d’une équipe de la LNH.
Il a d’ailleurs mentionné qu’il lui faudrait des partenaires d'affaires pour concrétiser ce rêve, surtout que Gary Bettman, le commissaire de la LNH, ne prévoit pas d’expansion avant la ratification d’une nouvelle convention collective, attendue d’ici 2026.
Dans cette optique, Robitaille, Kopitar et Danault ont, en quelque sorte, fait une « passe sur la palette » à Péladeau, en plaidant pour la viabilité du projet de Québec comme marché potentiel de la LNH.
Kopitar a même lancé des fleurs au Centre Vidéotront, que certains accusent déjà d'être désuets.
« Le bâtiment a quoi, 9 ou 10 ans ? Donc c’est très neuf, très frais. Je suis sûr que les Remparts adorent jouer ici. C’est une infrastructure de la LNH, avec tout ce qu’il faut. C’est très moderne. On est sur la route, mais on a un aréna de niveau mondial. »
La balle est désormais dans le camp des investisseurs, et Péladeau devra rallier des partenaires d’ici les prochaines années si la ville espère revoir les Nordiques sur la glace du Centre Vidéotron.
Le soutien de figures influentes comme celles des Kings ne peut qu’ajouter du poids à la démarche, mais il faudra plus que des encouragements pour convaincre Gary Bettman et la LNH.
Luc Robitaille quand même dû défendre la subvention de 7 millions accordée par le gouvernement du Québec, pour les deux matchs de présaison qu'ils disputeront au Centre Vidéotron.
Cette aide financière, bien que critiquée par plusieurs, notamment par Québec Solidaire, a été justifiée par Robitaille comme faisant partie intégrante des affaires courantes de la LNH.
« C'est la business de la Ligue nationale ».
« À chaque match présaison que tu joues en dehors de ton marché, tu négocies quelque chose. »
« C'était la même chose à Vegas, c'était la même chose en Utah, où le club a joué des matchs dans les dernières années ».
« Des fois, le gouvernement est impliqué, comme en Utah. Ça fonctionne comme ça pour chaque équipe de la LNH. Ça fait partie de la business ».
Malgré la controverse, Robitaille a profité de la conférence de presse pour rappeler les gestes positifs posés par l'équipe à Québec.
En effet, les Kings ont remis 400 équipements complets de hockey à des jeunes défavorisés de la région, montrant ainsi leur engagement envers la communauté locale.
Robitaille, avec son sourire, toujours sur le bord de rire, a préféré ne pas dévoiler les aspects financiers de la venue de l'équipe, notamment les coûts liés à leur déplacement vers Québec.
« J'ai pas les chiffres, mais ça coûte cher de runner une équipe de la LNH », a-t-il simplement indiqué, ajoutant sur un ton humoristique et un français digne de Marton St-Louis:
« Nous, on appelle ça la "never hungry league", parce qu'il y a toujours du manger partout! »
Luc Robitaille, confiant et rieur, a fini en blague:
« J'emmène Philip Danault à Québec! Il n'y a rien qui me surprend au sujet de la passion des fans de Québec. »
- Oui, Péladeau reçoit la "rondelle sur le tape".
À lui de la mettre dedans!
Rappelons que Françaois Legault avait supplié Péladeau publiquement de trouver des partenaires sur les ondes du 98,5 FM.
« Je pense que la Ligue nationale et M. Bettman, ce sont des gens d’affaires. On me dit qu’il y a des propositions de plus d’un milliard qui sont sur la table de villes américaines. S’il y avait une proposition sur la table à un prix intéressant, je pense que M. Bettman serait intéressé. »
« Je sais que Pierre Karl Péladeau n’a pas l’argent pour mettre le montant total. On parle de plus de 1 milliard $, mais là, il serait temps qu’il s’associe avec d’autres personnes et qu’on dépose une vraie offre. Je pense que M. Bettman, s’il a une vraie offre sur la table, il va la considérer. »
Péladeau avait accepté du tout au tout.
« Pour une fois, je dirais que le premier ministre a raison quand il dit que j'ai besoin de partenaires. Effectivement, le prix des clubs de hockey a augmenté de façon exponentielle. Si on était plusieurs à se mettre ensemble, en effet, la facture serait plus basse. » a répondu Péladeau sur les ondes du 98,5 FM.
Le PDG de Quebecor se doit de profiter de la visite des Kings pour rencontrer ces fameux parternaires d'affaires. Il se doit de profiter de l'engouement médiatique.
Au moins, les sept millions de dollars pourraient servir vraiment à quelque chose.