Pierre-Karl Péladeau ne pardonnera jamais à Gary Bettman d'avoir affirmé publiquement qu'il n'avait jamais reçu d'offre de sa part pour le retour des Nordiques à Québec.
Dans une entrevue percutante avec Hockey30, le magnat des médias québécois, Sylvain Chamberland, a pris la défense de Pierre-Karl Péladeau face aux attaques cinglantes du commissaire de la LNH.
L'ancien vice-président de Québecor Média est monté au front pour défendre Péladeau face à la controverse qui secoue le monde du hockey et l’univers médiatique québécois.
Sylvain Chamberland est l'un des plus gands dans le milieu médiatique québécois. Il est aussi l'ancien directeur de l'information à TVA et Radio-Canada. Fondateur d’Arsenal Média, propriétaire de 26 stations de radio au Québec, quand cet homme parle...on écoute.
Rappelons que Bettman a jeté de l’huile sur le feu en affirmant haut et fort que Péladeau n’a jamais soumis d’offre concrète pour ramener une équipe de la LNH à Québec, pas même lors de la candidature officielle de 2015.
Lors de sa conférence de presse au Centre Bell avant le match entre les Canadiens et les Penguins le 14 octobre dernier, Bettman avait tout simplement été cinglant :
« Personne n’a présenté un plan sérieux, avec l’argent nécessaire, pour ramener une équipe à Québec. Ça n’a jamais été fait. »
Cette déclaration a frappé fort, brisant la crédibilité de Péladeau et semant le doute sur ses véritables intentions.
Bettman a insisté sur le fait que les portes de la ligue ne sont pas fermées à Québec, mais que les conditions minimales pour une candidature sérieuse n’ont jamais été réunies :
« Ce qu’il manque, c’est un investisseur capable de porter ce projet à long terme. Jusqu’à maintenant, aucun groupe ne répond aux exigences. »
Face à ces accusations, Pierre-Karl Péladeau a répliqué lors d’un point de presse ultérieur, qualifiant les propos de Bettman de simplistes et malhonnêtes :
« Québecor a investi des centaines de millions dans le Centre Vidéotron et dans TVA Sports pour démontrer notre sérieux.
Dire que nous n’avons rien fait est une insulte non seulement à moi, mais à tous les Québécois qui rêvent du retour des Nordiques. »
Les tensions entre Bettman et Péladeau ne datent pas d’hier. Depuis la candidature de 2015, où Québec avait officiellement déposé un dossier pour obtenir une franchise d’expansion, les relations entre les deux hommes se sont envenimées.
Bettman avait alors préféré accorder une équipe à Las Vegas, une décision perçue comme une trahison par les partisans québécois.
Selon des sources proches du dossier, Bettman a toujours vu Péladeau comme un partenaire potentiel problématique, le jugeant trop imprévisible et difficile à contrôler.
De son côté, Péladeau n’a jamais caché son mépris pour Bettman, qu’il considère comme un obstacle au rêve des Nordiques.
Ces deux-là se détesteront toujours. Peu importe les efforts que Péladeau pourrait faire, Bettman ne lui accordera jamais sa confiance.
Ce n’est pas juste une question d’argent. Il y a clairement une dimension personnelle ici. Bettman ne veut tout simplement pas de Péladeau comme partenaire.
Cette querelle entre Bettman et Péladeau ne fait qu’éloigner davantage le rêve de voir les Nordiques renaître. Les amateurs de hockey québécois, déjà désillusionnés par les échecs passés, se retrouvent pris au milieu d’une bataille d’égos et de conflits personnels qui semblent insurmontables.
L’entrevue entre Hockey30 et Sylvain Chamberland, a offert un éclairage fascinant sur les tensions entre Pierre-Karl Péladeau et Gary Bettman, commissaire de la LNH.
Chamberland, fondateur d’Arsenal Média et ancien cadre de haut niveau à TVA et Radio-Canada, a apporté une perspective unique sur cette controverse qui secoue le monde du hockey et l’univers médiatique québécois.
Lors de sa conférence de presse au Centre Bell en octobre dernier, Gary Bettman a critiqué directement l’homme d’affaires québécois, laissant entendre que Péladeau n’avait jamais eu les moyens financiers pour ramener les Nordiques.
Bettman a même insinué que l’absence d’un plan concret prouvait un manque de sérieux de la part du PDG de Québecor.
Ces déclarations ont frappé fort, remettant en question l’image de Péladeau comme potentiel sauveur du hockey à Québec.
Bettman a notamment souligné qu’aucun groupe d’investisseurs solide n’avait émergé à ce jour pour répondre aux exigences de la ligue, pointant indirectement du doigt l’instabilité présumée de Québecor.
Sylvain Chamberland a été droit au but en défendant Pierre-Karl Péladeau dans l'extrait vidéo suivant:
Selon lui, les propos de Bettman ne sont pas seulement injustes, mais intentionnellement destructeurs. Il soutient que Québecor avait bel et bien une stratégie cohérente pour ramener les Nordiques, dont la création de TVA Sports faisait partie intégrante.
Chamberland a rappelé que Péladeau avait investi massivement dans le Centre Vidéotron, un projet qui, selon lui, illustre l’engagement de Québecor à préparer le retour d’une équipe de la LNH.
On ne construit pas une infrastructure de cette envergure sans un plan clair pour attirer une franchise.
Il faut aussi souligner l’aspect personnel de cette dispute.
Le mépris de Bettman pour Péladeau dépasse les considérations financières. Ce n’est pas qu’une question d’argent. Bettman n’a jamais voulu de Péladeau dans le cercle des propriétaires de la LNH.
Ce mépris daterait de 2016, lorsque la ligue a préféré accorder une équipe d’expansion à Las Vegas plutôt qu’à Québec, malgré le dépôt d’une candidature par Québecor.
Bettman voit en Péladeau une personnalité difficile, un homme qu’il ne peut pas contrôler, alors que les critères officiels de la LNH servent souvent de prétextes pour exclure des candidats jugés incompatibles avec la culture de la ligue.
Bien que Chamberland ait vigoureusement défendu Péladeau, il a admis que les coûts astronomiques pour acquérir une franchise de la LNH représentent un défi considérable.
Les droits d’entrée pour une équipe d’expansion dépassent maintenant le milliard de dollars US, sans compter les dépenses liées à l’exploitation annuelle.
Les critiques de Bettman, bien qu’exagérées, révèlent une vérité inconfortable : Québecor n’a peut-être pas évalué pleinement les exigences financières et politiques pour devenir propriétaire d’une équipe.
Chamberland partage néanmoins tous notre vision: Québec ne reviendra jamais dans la LNH, car trouver un groupe d’investisseurs capable de répondre aux attentes de la ligue est tout simplement impossible.
Sans oublier le mépris de Bettman envers Québec.
Chamberland déplore toutefois que les ambitions de Péladeau soient systématiquement discréditées par Bettman.
Il est temps que la LNH cesse de jouer ce jeu politique et avoue qu'elle n'a jamais donné une chance équitable à Péladeau.
L’entrevue de Sylvain Chamberland révèle à quel point les tensions entre Gary Bettman et Pierre-Karl Péladeau dépassent la simple question des finances.
Derrière les déclarations publiques se cache une lutte d’égos et de valeurs qui empêche le retour des Nordiques, au grand dam des amateurs de hockey québécois.
Alors que Québec continue d’attendre son « chevalier blanc » qui ne viendra jamais, poser la question, c'est y répondre : la LNH n'est pas prête à dépasser ses préjugés pour ramener le hockey dans la Vieille Capitale.
Et ça, ce n'est pas la faute de Péladeau.