On pensait avoir tout entendu sur le divorce le plus célèbre de l’histoire du Canadien de Montréal.
L’affaire Patrick Roy ... Mario Tremblay, le 9 décembre 1995, cette soirée où la dignité d’un gardien Hall of Fame a fondu plus vite qu’un banc de neige en avril.
On se disait : “OK, on a fait le tour.” On a lu les livres, vu les documentaires, écouté les podcasts. Mais voilà que Pierre Turgeon, lui, vient mettre son grain de sel… et ce n’est pas du sucre en poudre.
C’est du gros sel de mer, celui qui pique les gencives.
Invité sur le populaire podcast Spittin’ Chiclets, épisode 577, Turgeon a replongé dans cette époque pas si lointaine où il endossait l'uniforme du Canadien de Montréal.
Le gars ne débarque pas avec une charge à la Brad Marchand, mais il t’envoie quand même une belle petite claque sur la joue pour te réveiller.
Parce que, mine de rien, Turgeon n’était pas juste un témoin : il était assis là, sur le banc, à côté de Roy, le soir où tout a explosé.
Et surtout, il était dans la voiture, bien avant ce match, en train de jaser avec Roy pendant leurs lifts jusqu’au Forum.
Selon lui, la mèche était allumée bien avant le 9 décembre.
L’image romantique d’un Roy trahi sur un coup de tête par un coach incompétent?
Pas si simple. Dans la bouche de Turgeon, on comprend que Mario Tremblay et Patrick Roy, ce n’était pas une histoire de “ça va mal tourner” ... c’était une histoire de “c’est déjà en train de mal tourner depuis un bout de temps”.
C’est là que Turgeon raconte les discussions dans l’auto.
Les complaintes.
Les coups de klaxon. Les soupirs qui en disent long.
Roy qui ne voulait plus rien savoir de la manière dont Tremblay le traitait. Pas besoin d’un doctorat en psychologie pour deviner que la cohabitation coach–gardien allait finir en champ de ruines.
Et devinez quoi? Turgeon, lui, il voyait tout venir.
Et puis, évidemment, on arrive à cette fameuse humiliation : rester devant le filet jusqu’au neuvième but (et même au dixième, histoire de bien faire sentir le message).
Turgeon, sur le banc, ne sait plus trop où se mettre. C’est le capitaine, mais c’est aussi l’ami de Roy. Et dans ses mots, on sent que le malaise était déjà tellement lourd que tu pouvais l’attraper à mains nues.
Là où ça devient croustillant, c’est que Turgeon ne passe pas 10 minutes à cracher sur Tremblay. Non.
Il te donne plutôt la météo complète : un vestiaire fracturé, des vieilles rancunes qui datent de l’époque où Tremblay et Roy étaient coéquipiers… et même cochambreurs!
Oui, cochambreurs!!!
Sauf que quand ton ancien coéquipier devient ton boss, il ne te regarde plus avec la même paire de lunettes. Et manifestement, ces lunettes-là, c’était des Ray-Ban fumées.
Turgeon souligne un point qui, bizarrement, est souvent passé sous silence : Tremblay n’a pas seulement hérité d’un gardien étoile.
Il a hérité d’un gardien qui avait déjà ses tensions avec la direction ... Ronald Corey inclus.
Et quand tu ajoutes ça à un entraîneur recrue qui a sauté directement d’un micro radio derrière un banc de la LNH… disons que ça ne donnait pas exactement un duo Roy–Bowman.
Et pendant que le feu prenait, Turgeon, lui, devait continuer à patiner, sourire aux journalistes, et faire semblant que tout allait bien.
C’est là qu’il sort une phrase clé dans le podcast : « On savait que ça allait exploser. » Boom.
Simple, efficace, et ça confirme ce que tout le monde soupçonnait : le match du 9 décembre n’a pas causé la rupture. Il a juste servi de feu d’artifice final.
Mais attention : ce n’est pas juste un voyage dans le passé. En écoutant Turgeon, on comprend aussi que ces dynamiques toxiques dans un vestiaire, ça n’a pas disparu en 2025.
Remplacez Roy par n’importe quelle superstar moderne avec un ego en santé, et Tremblay par un coach qui débarque avec un passé pas clair, et le scénario se rejoue.
Peut-être pas à Montréal, mais ailleurs. Et le résultat est toujours le même : un échange précipité, une légende qui quitte, et une fanbase qui en parle encore 30 ans plus tard.
Et c’est là que la magie de Hockey30.com opère : on prend ces vieilles histoires, on les sert chaudes, et on regarde les réseaux sociaux s’enflammer.
Parce qu’avouons-le, on aime ça, remuer le couteau dans la plaie ... pardon, dans la cicatrice.
Et cette cicatrice-là, elle est énorme. Patrick Roy est encore adulé au Québec comme le plus grand gardien de l’histoire, et Tremblay reste, pour beaucoup, l’homme qui l’a poussé dehors.
Turgeon, avec son ton posé, vient juste remettre un peu de gaz dans la chaudière.
Pas assez pour déclencher une nouvelle guerre, mais assez pour que tu te dises : “Attends, on ne nous a peut-être pas tout dit.”
Et c’est là que le lien vers le podcast devient essentiel, parce que rien ne vaut d’entendre Turgeon raconter ça, avec ses propres mots, son rythme, et ce petit sourire en coin qui te fait comprendre qu’il en sait encore plus qu’il ne dit.
Et c’est là que l’héritage de Patrick Roy prend tout son sens… et tout son poids.
Ce départ fracassant n’a pas seulement marqué la fin d’une ère, il a aussi laissé une cicatrice profonde dans la culture du Canadien.
Après Roy, l’équipe a erré pendant des années à la recherche d’un gardien et d’un leader de cette trempe.
Carey Price a fini par incarner, à sa façon, un successeur spirituel, mais la méfiance entre les joueurs vedettes et la direction est restée palpable.
Dans le vestiaire, tout le monde a retenu la même leçon : à Montréal, si tu t’opposes au pouvoir, ton histoire risque de s’écrire ailleurs… et ton héritage, lui, se discute encore, des décennies plus tard.
En conclusion? On n’a peut-être pas appris de nouvelles “preuves” sur la saga Roy–Tremblay.
Mais on a eu un témoin clé qui nous a confirmé que le volcan était en activité bien avant l’éruption. Et ça, pour les mordus, c’est de l’or en barre.
AMEN