Revirement de situation à Montréal: le CH veut échanger Patrik Laine

Revirement de situation à Montréal: le CH veut échanger Patrik Laine

Par Marc-André Dubois le 2025-07-04

C’est confirmé. Ce que plusieurs craignaient, ce que d’autres espéraient, et ce que Patrik Laine redoutait au plus profond de lui-même, est en train de se matérialiser : le Canadien de Montréal ne veut plus de lui.

Selon les informations de Mathias Brunet, l’organisation tente activement de « refiler » Laine à une autre équipe de la LNH.

Le mot est dur, brutal même, mais il traduit bien le climat glacial autour du Finlandais. Ce n’est plus une spéculation, ce n’est plus un murmure dans les corridors : c’est une réalité de plus en plus gênante pour une organisation qui avait pourtant fait de lui un pari audacieux il y a tout juste un an.

Et c’est une gifle cinglante aux rumeurs surréalistes lancées plus tôt cette semaine par le controversé journaliste David Pagnotta, qui affirmait que le CH allait rencontrer le camp Laine après le repêchage pour discuter d’une possible prolongation de contrat.

Une prolongation?

Mais dans quel monde vit ce journaliste? À croire qu’il ignore totalement ce qui se passe réellement dans ce vestiaire, un vestiaire qui ne veut plus rien savoir de Laine.

Comment croire à une possible prolongation quand on sait que même son mariage a été ignoré par ses coéquipiers?

Patrik Laine s’est uni à Jordan Leigh il y a deux semaines sur la côte est américaine.Une célébration qu’il espérait intime, mais qui s’est révélée cruellement vide. Mis à part Jacob Dobes et Ivan Demidov, deux recrues sans véritable ancrage dans le vestiaire, aucun joueur du Canadien n’a fait le déplacement.

Nick Suzuki? Absent. Brendan Gallagher? Absent. Mike Matheson? Absolument tout le monde... absent. Même le coach Martin St-Louis n’a pas pris le temps d’envoyer un message.

C’est à ce moment-là que Laine aurait compris que c’était fini.

En coulisses, c’est maintenant clair : Kent Hughes veut libérer de l’espace sur sa masse salariale. Le contrat de Laine, 8,7 millions pour encore une saison, pèse lourd.

Et ce n’est pas parce que le Canadien manque d’argent. C’est parce qu’il veut frapper un grand coup. Il vise gros.

On parle ici d’un centre numéro deux de premier plan : Mason McTavish, Sidney Crosby, ou même un ailier élite comme Jason Robertson. Et pour aller chercher de tels joueurs, il faut être créatif… et surtout, il faut se libérer du poids mort.

Laine, malgré ses 20 buts en 52 matchs, est désormais vu comme ce poids mort.

Trop inconstant. Trop fragile. Trop différent.

Et maintenant que l’été avance, Hughes veut agir. Il explore toutes les options. Et il y en a plus qu’on pense.

Destination 1 : la Caroline: La piste du cœur

Pourquoi? Parce que son meilleur ami, Nikolaj Ehlers, vient d’y signer un contrat monstre. Et parce que la Caroline, malgré ses limitations salariales, a prouvé qu’elle pouvait être agressive quand le bon fit se présente.

Les Canes ont actuellement 10,64 millions de marge. Assez pour absorber Laine… à condition de retourner un contrat indésirable.

Un joueur comme William Carrier? Un pari physique et à court terme, que le CH pourrait envisager.

Ce ne serait pas un échange parfait, mais ce serait un moyen de tourner la page. Et pour Laine, ce serait enfin l’occasion de jouer dans un marché plus discret, entouré de joueurs qui le respectent.

Destination 2 : les Penguins de Pittsburgh: Le chaos Dubas

C’est la surprise de l’été : Kyle Dubas est toujours à la recherche d’un buteur.

Selon Frank Seravalli, les Penguins ont tout tenté pour mettre la main sur Brock Boeser. Ils ont offert plus que les Canucks. Ils ont échoué.

Et maintenant, ils se tournent vers autre chose.

Un joueur bon marché? Non. Un joueur à relancer. Un pari.

Exactement le profil de Patrik Laine.

Crosby veut encore gagner. Malkin est en fin de parcours. Letang aussi. Et Dubas est coincé entre deux visions : reconstruire ou tenter un dernier coup.

Laine pourrait très bien entrer dans ce plan. Et soyons honnêtes : voir Crosby alimenter Laine en avantage numérique, ça a de quoi séduire.

Destination 3 : San Jose — l’espace illimité

C’est l’évidence même. Les Sharks doivent atteindre le plancher salarial. Et même s’ils flirtent actuellement avec les 71 millions (juste au-dessus du plancher fixé à 70,6 M$), ils ont de la marge, et peu de joueurs d’impact.

Laine serait une star instantanée dans un désert offensif. Il pourrait jouer avec Will Smith ou Macklin Celebrini. Il serait la tête d’affiche, dans une ville où le hockey passe en premier, vu qu'il n'y a aucune autre équipe sportive.

Un contrat problématique de retour? Aucun problème pour les Sharks, tant qu’on atteint le plancher. (il est déjà atteint, mais ils flirtent trop dangereusement avec la ligne).

Destination 4 : Chicago, énormément de masse salariale.

Les Blackhawks ont plus de 22 millions de cap space.

Ils cherchent des joueurs offensifs pour supporter Connor Bedard. Ils ont besoin de buts. 

Laine, dans ce contexte, serait une solution temporaire. Une attraction. Un joueur capable de marquer 30 buts… ou de disparaître.

Mais pour eux, le risque en vaut la chandelle.

Le pire dans tout ça?

C’est que personne n’est surpris. Même dans la chambre, on est ébranlé… mais pas par la rumeur. Par le fait que ça ait pris autant de temps.

La nouvelle de Pagnotta sur une prolongation a fait rire. Personne n’y croit. Martin St-Louis n’en peut plus de gérer ce joueur. Le vestiaire l’a rejeté.

Et maintenant, Kent Hughes veut corriger son erreur. Il veut tourner la page.

Patrik Laine, lui, ne dit rien. Il poste des photos sur Instagram. Il sourit dans les festivals. Il serre des mains au Grand Prix. Mais à l’intérieur, c’est la fin.

Ce rêve qu’il avait… celui de revivre à Montréal… est terminé.

Il reste à savoir où le cauchemar s’achèvera.