Revirement de situation pour Guillaume Lemay-Thivierge: TVA lui ouvre la porte

Revirement de situation pour Guillaume Lemay-Thivierge: TVA lui ouvre la porte

Par David Garel le 2024-12-29

Neuf mois après une controverse qui a anéanti sa carrière, Guillaume Lemay-Thivierge fait un retour remarqué dans une publicité pour Meubles RD.

Cette annonce, tournée avec l’humoriste Jérémy Demay, marque la première apparition médiatique significative de l’acteur depuis la vidéo controversée qui avait suscité l’indignation en mars dernier.

Cependant, ce retour n’a pas été accueilli de manière uniforme : alors que Quebecor et Bell ont accepté de diffuser la publicité, Radio-Canada s’y est catégoriquement opposée.

Cela veut dire que l'annonce sera diffusée à TVA Sports et RDS.

Dans la publicité, Jérémy Demay, porte-parole de longue date de Meubles RD, introduit Lemay-Thivierge avec un trait d’humour mordant :

« Vous savez, chez Meubles RD, ils coupent vraiment partout pour vous offrir les meilleurs prix. Faque le seul artiste que je pouvais inviter pour la fin de l’année, c’est quelqu’un qui coûte vraiment, vraiment pas cher. »

La caméra se tourne alors vers Guillaume Lemay-Thivierge, qui répond sur le même ton :

« Il y a bien des choses que je ne suis pas, mais disponible, ça oui. »

En jouant sur l’ironie, la publicité tourne en dérision la traversée du désert professionnelle de Lemay-Thivierge depuis le scandale. Cette tentative de redorer son image, bien qu’audacieuse, divise le public.

Radio-Canada dit NON NON et NON.

La société d’État a décidé de refuser la diffusion de la publicité, initialement conçue pour être présentée lors du Bye Bye.

Selon Radio-Canada, la décision s’appuie sur une politique interne qui empêche la diffusion de messages publicitaires susceptibles de placer le diffuseur « au centre d’une controverse ou d’un débat public ».

Philippe Allaire, directeur marketing chez Meubles RD, a exprimé son respect pour la décision de Radio-Canada, tout en maintenant que la publicité sera diffusée sur TVA et Noovo, tout comme à RDS et TVA Sports, des plateformes populaires appartenant à Québecor et Bell.

En acceptant cette annonce, Quebecor et Bell démontrent une tolérance vis-à-vis des controverses passées de Lemay-Thivierge, une position qui pourrait en surprendre plus d’un.

L’acceptation de cette publicité par RDS, propriété de Bell, et TVA, qui appartient à Québecor, signifie que les amateurs de sports verront Lemay-Thivierge sur leurs écrans.

Cette décision soulève des questions sur la manière dont ces réseaux gèrent les polémiques entourant les personnalités publiques.

Pour certains, cela reflète une ouverture commerciale, tandis que pour d’autres, cela pourrait être perçu comme un manque de sensibilité face aux incidents passés.

Ce retour de Guillaume Lemay-Thivierge intervient après une série de controverses qui ont marqué sa carrière.

La vidéo diffusée en mars, où il avait tenté un jeu de mots douteux entre « boulot » et « bouleau », avait été interprétée comme une blague visant les Noirs en raison d’un mot en N gravé sur l’arbre en arrière-plan.

Malgré ses excuses et ses affirmations selon lesquelles il n’avait pas remarqué l’inscription, l’indignation publique avait entraîné la perte de tous ses contrats.

Ce scandale n’était pas le premier pour l’acteur. En septembre 2022, son discours décousu lors du Gala des Gémeaux avait créé un malaise en direct.

Son refus de se faire vacciner pendant la pandémie avait également terni sa réputation.

En acceptant de diffuser cette publicité, Québecor et Bell prennent un risque calculé. Si certains y voient une opportunité de redonner une chance à une personnalité controversée, d’autres jugent ce choix insensible envers ceux qui ont été offensés par les actions passées de Lemay-Thivierge.

La réaction du public sera cruciale pour mesurer l’impact de ce retour audacieux.

Le retour de Guillaume Lemay-Thivierge dans une publicité largement diffusée est un pari risqué, tant pour Meubles RD que pour les diffuseurs comme Noovo, RDS, TVA et TVA Sports.

Si cette tentative de réhabilitation est applaudie par certains pour son audace, elle pourrait aussi rouvrir des plaies chez d’autres.

Lemay-Thivierge joue désormais sur un fil de rasoir : chaque apparition publique est scrutée, chaque mot analysé.

Ce retour sous les projecteurs marque une nouvelle étape dans une carrière marquée par des hauts spectaculaires et des bas fracassants.

Reste à voir si le public québécois est prêt à tourner la page ou si ce geste, bien qu’ambitieux, ravivera les tensions d’un passé encore trop récent.

Le débat est loin d’être terminé.

Le refus de Radio-Canada de diffuser la publicité de Meubles RD mettant en vedette Guillaume Lemay-Thivierge, lors du Bye Bye du 31 décembre, a suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux.

Alors que TVA, Noovo, RDS, TVA Sports et d’autres plateformes ont accepté de diffuser le message publicitaire, cette décision de la société d’État soulève a frsutré le public.

Pour plusieurs internautes, ce choix de Radio-Canada montre une prudence excessive, voire un manque de courage.

Si le code publicitaire de la société d’État interdit tout message pouvant entraîner une controverse, certains y voient une manière détournée d’éviter la pression sociale.

La présence de Guillaume Lemay-Thivierge, bien que controversée, s’accompagne ici d’un ton d’autodérision qui, selon ses défenseurs, aurait pu désamorcer les tensions et amorcer un début de réconciliation.

À l’opposé, d’autres applaudissent la décision de Radio-Canada, estimant que la controverse entourant Lemay-Thivierge est encore trop récente pour être traitée avec légèreté.

Pour ces voix critiques, inclure l’acteur dans une publicité diffusée lors d’un moment aussi emblématique que le Bye Bye aurait envoyé un mauvais message, minimisant la gravité de ses erreurs passées.

Philippe Allaire, directeur marketing de Meubles RD, semble parfaitement conscient du risque associé à cette campagne publicitaire.

En misant sur une figure controversée comme Guillaume Lemay-Thivierge, l’entreprise joue sur l’audace pour attirer l’attention et susciter des conversations.

En interne, cette décision s’appuie sur une stratégie bien réfléchie : détourner la polémique pour mettre en avant l’aspect humoristique et accessible de la marque.

« Nous comprenons que les réactions peuvent varier, mais notre intention est de divertir », a affirmé Allaire , tout en soulignant que le concept visait également à rappeler l’engagement de l’entreprise à offrir les meilleurs prix.

Cependant, le choix de Meubles RD ne se limite pas à une simple volonté de provoquer. En associant Lemay-Thivierge à un message publicitaire léger et supposément drôle, l’entreprise ouvre la porte à une réhabilitation progressive de l’acteur, tout en capitalisant sur la curiosité générée par son retour médiatique.

Alors que Radio-Canada choisit la prudence, TVA, Noovo, RDS et TVA Sports appartenant respectivement à Québecor et Bell, adoptent une position plus permissive.

Mais ne soyons pas naïfs. L'argent parle pour TVA et Bell, fortement dépendantes des revenus publicitaires.

Leurs dirigeants ont peut-être jugé que la présence de Lemay-Thivierge était moins risquée que d’abandonner une campagne potentiellement lucrative.

Le "cash"....mène le monde entier...surtout dans le monde de la télévision québécoise.

Radio-Canada, en tant que diffuseur public, doit quant à elle justifier ses choix au nom de ses valeurs un peu coincées.

Pour Radio-Canada, l'argent ne parle pas, puisque la station est payée par nos impôts.

Le ton humoristique et autodérisoire adopté dans la publicité soulève lui aussi des interrogations. Si certains saluent l’effort pour désamorcer les tensions, d’autres jugent cette approche maladroite, voire déplacée, compte tenu de la gravité des accusations ayant conduit à la chute de Lemay-Thivierge.

Dans un contexte où la société québécoise est de plus en plus sensibilisée aux enjeux de respect et d’inclusion, une telle campagne risque d’être perçue comme une tentative de minimiser les erreurs passées de l’acteur, plutôt que de les confronter.

Le retour de Guillaume Lemay-Thivierge sur les écrans, bien qu’encadré par un ton humoristique, pose une question fondamentale : est-il trop tôt pour qu’il reprenne une place dans l’espace médiatique ?

Pour certains, ce retour est légitime, dans la mesure où l’acteur a payé le prix fort pour ses erreurs et mérite une seconde chance.

Pour d’autres, l’absence d’excuses claires et sincères de sa part rend cette réhabilitation prématurée et problématique.

Cette affaire montre que Guillaume Lemay-Thivierge reste une figure polarisante, capable d’attirer autant de soutien que de critiques.

Si son retour dans la publicité montre vraiment une volonté de tourner la page, il est évident que son image publique n’est pas encore réparée.

Alors que les amateurs de sports s’apprêtent à le revoir sur leurs écrans grâce aux diffuseurs comme TVA et RDS, la controverse entourant sa personne pourrait continuer à alimenter les débats.

Pour Lemay-Thivierge, ce retour est une opportunité, mais aussi un pari risqué : chaque mot, chaque geste sera scruté, et la moindre maladresse pourrait anéantir tout espoir de réhabilitation durable.

On lui conseille de ne plus se promener en forêt en 2025...