C’est désormais une véritable guerre froide entre Kent Hughes et Mathieu Darche.
Le dossier Noah Dobson, qui semblait avancer lentement mais sûrement, vient d’exploser en plein vol avec une série de révélations fracassantes.
Et au centre de toutes les tensions : David Reinbacher. Le jeune défenseur autrichien n’est pas seulement une pièce parmi d’autres. Il est devenu le point chaud d’un bras de fer qui oppose deux visions du futur, deux philosophies de reconstruction, deux plans opposés.
Selon les informations confirmées par Frank Seravalli, les Islanders ont revu de fond en comble leur approche. Oubliez les demandes initiales pour des joueurs établis.
Mathieu Darche ne veut plus de vedettes. Ce qu’il veut, c’est une nouvelle chance dans le top 5 du repêchage 2025.
Le rêve fou des Islanders? Repêcher James Hagens, le joyau américain de Long Island, l’enfant prodige du hockey américain, pressenti pour sortir parmi les tout premiers au repêchage.
Pour y arriver, Darche doit accumuler des munitions. Et Noah Dobson est sa monnaie d’échange. Il espère obtenir assez de capital de repêchage pour convaincre une équipe du top 5 de lui céder son rang, en construisant une transaction avec deux choix de 1ère ronde ou choix de 1ère ronde et un/des espoir(s) de premier plan.
Voilà pourquoi il a cessé d’exiger un joueur déjà établi : ce qui compte, ce sont les “futures”. Des choix, des espoirs, du matériel brut à transformer.
C’est dans ce contexte que Kent Hughes tente de jouer serré. Et une chose est claire : il ne veut pas sacrifier David Reinbacher.
Le Canadien sait très bien que le potentiel de Reinbacher est immense. Il est jeune, droitier, mobile, responsable défensivement, et son contrat est encore sous contrôle pour plusieurs années.
Inclure Reinbacher serait admettre l’échec d’un pari organisationnel majeur, et peu de dirigeants aiment avaler une pilule aussi amère.
Hughes préfère donc bâtir autour de Logan Mailloux et des choix 16 et/ou 17. Il propose un "package" attrayant mais qui, pour l’instant, ne fait pas plier Darche.
Une autre proposition incluant Owen Beck et un choix de première ronde (ou les deux) est aussi sur la table.
Kent Hughes est peut-être en train de réussir un coup de maître que personne n’avait vu venir. Contre toute attente, il semble avoir convaincu Mathieu Darche de considérer une offre qui n’inclut pas David Reinbacher.
Si cela se concrétise, on parlera d’un véritable vol de grand étage, un miracle orchestré par Kent Hughes.
Il faut prendre un instant pour mesurer l’ampleur de ce qui se trame. En refusant catégoriquement de sacrifier David Reinbacher, Kent Hughes réussit non seulement à préserver son avenir défensif à long terme, mais potentiellement à garder l’un de ses deux choix de première ronde en 2025 (le 16e ou le 17e).
Selon Seravalli, on parle maintenant d'un ou deux choix de première ronde et d'un espoir comme prix à payer.
Dur à croire.
Le directeur général du Canadien de Montréal est en train de sortir un lapin monumental de son chapeau, en construisant une offre compétitive pour Noah Dobson sans ruiner son plan à long terme. C’est du grand art.
Évidemment, tout ne repose pas uniquement entre les mains de Kent Hughes. Les Blue Jackets de Columbus, eux aussi dans la course, possèdent des arguments sérieux.
Si Columbus décide d’accélérer, le duel pourrait se jouer sur une question de centimètres ou d’un nom : Owen Beck ou Logan Mailloux.
Et c’est là que la tension monte à Montréal. Qui prendra le chemin de Long Island? Est-ce Logan Mailloux, ce défenseur droitier puissant et controversé, ou Owen Beck, ce centre intelligent que l’organisation a tant vanté?
Étonnamment, selon certains observateurs, Owen Beck aurait une meilleure valeur marchande que Mailloux. C’est surprenant, mais pas illogique : Beck est un centre droitier, complet, discipliné, reconnu pour sa fiabilité défensive et son attitude irréprochable.
À l’inverse, Logan Mailloux demeure un pari risqué, en raison de ses antécédents hors-glace et de son style de jeu résolument offensif.
Cela dit, le profil de Mailloux colle parfaitement au rôle laissé vacant par Noah Dobson, ce qui alimente l’hypothèse logique qu’il pourrait être celui sacrifié.
De l’autre côté, comme Jean-Gabriel Pageau devrait être échangé sous peu, les Islanders verraient d’un très bon œil Owen Beck comme son successeur naturel au centre d’un troisième trio responsable.
À moins que Hughes parvienne à garder les deux, ce qui relèverait presque de la science-fiction.
À moins que Hughes décide d'inclure les deux? Mais pour l’instant, une chose est certaine : le miracle est en marche. David Reinbacher ne sera pas sacrifié. Et le peuple montréalais retient son souffle.
La tension est à son comble, surtout que Columbus est toujours dans la danse avec ses choix 14 et 20.
La fébrilité est totale. Une partie de la base partisane est électrisée à l’idée d’ajouter Dobson à la brigade défensive.
Un général offensif, capable de jouer 25 minutes, d’animer l’avantage numérique, et de transformer l’ADN de cette équipe.
Mais l’autre moitié est anxieuse. Dobson a été blessé, a ralenti cette saison avec seulement 39 points, et coûtera au moins 9,5 M$ par année, selon The Athletic.
Les conversations internes sont intenses. La ville est suspendue aux lèvres de Kent Hughes. Et pendant ce temps, à Long Island, Mathieu Darche affine son plan machiavélique pour aller chercher James Hagens.
L’objectif n’est plus de gagner maintenant. L’objectif est de rebâtir autour d’un joyau local. Et dans cette quête, Dobson n’est qu’un pion. Mais quel pion.
Alors que les heures passent, deux seules équipes restent : le Canadien de Montréal et les Blue Jackets de Columbus.
Le reste de la LNH est éliminé. Saint-Louis est hors-jeu, Noah Dobson ne veut rien savoir de l’Ouest. La décision approche. Et c’est une guerre de nerfs.
La suite? Elle pourrait redéfinir le futur du Canadien pour la prochaine décennie.