Rire sans pitié au golf: Dominique Ducharme ridiculise Marc Bergevin

Rire sans pitié au golf: Dominique Ducharme ridiculise Marc Bergevin

Par Marc-André Dubois le 2025-07-19

Il n’aura fallu que quelques trous de golf pour que Dominique Ducharme redevienne lui-même : un entraîneur qui, au lieu d’assumer ses échecs, préfère pointer du doigt les autres.

Cette fois, c’est à Joliette, lors de son propre omnium, que l’ancien coach du Canadien a dégainé. Et sa cible ? Marc Bergevin.

Oui, Marc Bergevin. L’homme qui a mis sa carrière en jeu en le nommant entraîneur-chef du Tricolore, en pleine pandémie, en lui confiant les rênes d’une équipe en transition, et en refusant de céder aux sirènes médiatiques qui réclamaient un coach d’expérience ou Patrick Roy. L’homme qui, malgré la controverse, lui a fait confiance.

Et que fait Ducharme, aujourd’hui ? Il rit. Devant les journalistes.

Ducharme a comparé, en pouffant de rire, la situation actuelle des Golden Knights (qui perdront Alex Pietrangelo pour la saison) à celle du Canadien en 2021-2022, lorsqu’il a perdu Shea Weber.

« Mais il ne faut pas oublier qu’en plus de Weber, on avait beaucoup d’autres blessés », a-t-il lancé en riant, évoquant aussi l’absence de Carey Price.

Une phrase, un rire, et tout est dit. C’est une moquerie. Une flèche gratuite. Une attaque mesquine contre Marc Bergevin, qui avait alors tenté de combler les absences de ses piliers avec des moyens limités : David Savard, Chris Wideman, et des bouts de ficelle. Le tout dans un contexte pandémique.

Et pourtant, c’est grâce à Bergevin que Ducharme s’est retrouvé dans ce siège. C’est grâce à lui qu’il a eu la chance de mener le Canadien jusqu’en finale de la Coupe Stanley. Mais aujourd’hui, Ducharme préfère effacer tout ça.

« On est dans une bien meilleure position que le Canadien l’était. »

Une phrase lourde de sens. Un coup bas. Et surtout, une gifle en pleine figure pour celui qui l’a propulsé.

Une trahison de plus, après celle envers Cole Caufield.

Non, Ducharme n’en est pas à sa première trahison. Cole Caufield le sait trop bien. Sous sa gouverne, l’attaquant étoile a été étouffé, oublié, ignoré. Un seul but en 30 matchs. Zéro confiance. Et un entraîneur incapable de comprendre son langage.

Et quand les critiques ont fusé, qu’a fait Ducharme ? Il a sorti une autre excuse :

« Ce n’est pas moi qui l’ai ralenti. C’est une coïncidence. »

Encore une fois : il ne s’est pas regardé dans le miroir.

Durant son passage à Montréal, Ducharme a empilé les excuses comme un joueur accumule les pénalités. Chaque contre-performance avait son prétexte : l’alignement chamboulé par la COVID, les blessures, les horaires imprévisibles, les jeunes pas assez prêts, l’usure mentale post-bulle, les tests PCR, les hôtels trop tranquilles… même la qualité de la glace était parfois évoquée comme source de désavantage pour lui.

À chaque critique, une pirouette. Et pendant ce temps, le système qu’il imposait, rigide, froid, robotisé, continuait de broyer le moral de l’équipe.

Même aujourd’hui, en 2025, il maintient la ligne. Il blâme la blessure à l’épaule de Caufield, un été trop court, un camp d’entraînement manqué. Tout, sauf son propre système glacial, incapable de libérer le talent.

Et quand Martin St-Louis a pris la relève, le même Cole Caufield est redevenu ce qu’il aurait toujours dû être : un sniper de premier plan.

Dans une entrevue donnée à The Sick Podcast, Ducharme a tenté de réécrire l’histoire. Il a évoqué un incident lors du match intra-équipe Rouge contre Blancs, où Caufield serait tombé et se serait blessé à l’épaule.

Il en a profité pour dire que le jeune n’avait pas eu de vrai camp d’entraînement, qu’il avait besoin de repos, de relâchement, qu’il était fatigué par sa longue saison universitaire.

Mais ce qu’il n’a pas dit, c’est que pendant tout ce temps, il l’a confiné à un rôle marginal, à jouer 8 ou 9 minutes par match, sans jamais lui offrir de responsabilités offensives. Il le gardait en laisse, comme s’il ne lui faisait pas confiance. Et ensuite, il blâmait… la glace à Brossard.

Mais Ducharme n’en parle pas. Il préfère parler de Mitch Marner qui rejoint Vegas et qui va exploser sur le trio de Jack Eichel. La parfaite diversion.

Et puis, il y a eu Pierre Gervais. Dans son livre Au cœur du vestiaire, l’ancien gérant d’équipement du CH a déballé ce que tout le monde savait, mais que personne n’osait dire : Dominique Ducharme était dépassé. 

Improvisation des alignements. Désorganisation totale. Jours de congé annulés à la dernière minute. Zéro communication.

Un vestiaire à la dérive.

Le passage de Pierre Gervais dans les médias a été un choc électrique. Il décrit un entraîneur qui n’avait aucune structure. Il raconte que les joueurs ne savaient pas s’ils joueraient… jusqu’à 10 minutes avant le match. Qu’il n’y avait pas d’horaires clairs pour les entraînements. Que même les heures de départ d’autobus changeaient à la dernière seconde.

Gervais ne s’est pas contenté d’une critique voilée : il a ouvertement dit que le vestiaire ne suivait plus Ducharme. Et c’est là que la vérité est sortie au grand jour : il n’était pas respecté. Ni comme leader, ni comme stratège.

Et comment a réagi Ducharme ? Il a nié, mais pas frontalement. Il a raconté une anecdote : que Gervais lui avait remis un chandail autographié de Carey Price. Qu’il l’avait remercié pour son bon boulot.

Mais ce moment-là, c’était de la diplomatie. Pas la vérité.

Et aujourd’hui, au lieu d’assumer, Ducharme continue de détourner le regard.

Plutôt que de répondre à ces critiques, Ducharme se réfugie dans l’éloge de Mitch Marner. Il en parle comme s’il s’agissait du Messie.

Il répète que Marner avait besoin d’un « changement de marché ». Il défend son historique en séries. Il parle de duo dynamique avec Jack Eichel.

« Quand tu regardes son tournoi des 4 nations, son Championnat mondial junior, ou son parcours avec les Knights de London, il a toujours performé. »

Mais tout cela n’est qu’un écran de fumée. Un prétexte pour qu’on ne parle pas de Cole Caufield. Pour qu’on oublie Shea Weber. Pour qu’on ne creuse pas la trahison envers Gervais.

Ducharme parle de Marner, parce qu’il ne veut pas parler de lui.

Et maintenant, il vise Marc Bergevin. L’homme qui lui a offert la seule vraie chance de sa carrière d’entraîneur-chef dans la LNH.

Et il le fait en riant.

Il rit du « comité » mis en place pour remplacer Weber. Il vante la « profondeur » des Knights. Il explique que Kayden Korczak et Zach Whitecloud sont prêts à prendre la relève de Pietrangelo, pendant que Bergevin, lui, avait « David Savard ».

Mais Ducharme oublie une chose : à Vegas, il est adjoint. À Montréal, il avait le plein contrôle. Et il a tout échoué.

Ce que Dominique Ducharme a montré à Joliette, c’est qu’il n’a pas changé.

Il fuit la responsabilité.

Il détourne les critiques.

Il utilise Marner comme bouclier.

Il efface Gervais.

Il réécrit l’histoire avec Caufield.

Et il crache sur Marc Bergevin. L’homme qui lui avait tout donné.

Mais à force de viser les autres pour se protéger, Ducharme s’expose lui-même. Parce qu’au fond, l’image est claire : un entraîneur qui a brûlé tous ses ponts… sauf ceux qu’il imagine.