C’est le secret le moins bien gardé à Montréal.
Le Canadien a besoin d’un centre, et il en a besoin hier.
Surtout quand on voit que Nick Suzuki joue diminué en ce moment.
Cette dépendance maladive au capitaine donne mal au coeur. Dach blessé, Newhook blessé, Kapanen, Evans et Veleno qui sont tous des plombiers déguisés...
Cela force Martin St-Louis à jongler chaque soir avec un casse-tête impossible.
Bref : le CH est un club de séries… mais un club de séries qui n’a pas de deuxième centre "NHL calibre".
Et pendant ce temps, à Nashville…
C’est la débandade.
Les Predators s’enfoncent. Marchessault patine dans la frustration lui qui connaît une saison horrible, Stamkos cherche ses repères, la saison est déjà au fonb du trou et Ryan O’Reilly vit probablement l’un des pires moments de sa carrière. On l’a entendu récemment :
« Je joue de façon pathétique. Je ne suis même pas capable de faire une passe de six pieds. »
Le pauvre veut quitter Nashville au plus vite. Et tout le monde le voit à Montréal.
Et c’est là que Pierre LeBrun est venu briser le rêve montréalais.
Selon lui, le prix exigé pour Ryan O’Reilly est clair, précis... et brutal :
Un choix de première ronde.
Un espoir de catégorie A.
Rien de moins. Ce n’est pas une estimation. Ce n’est pas une hypothèse. C’est l’évaluation du marché actuel par les directeurs généraux eux-mêmes, foi du journaliste le plus réputé couvrant la LNH.
Et là… on arrive au mur.
Parce que le Canadien ne paiera jamais ça.
Un choix de 1re ronde 2026… et un prodige? Non. Jamais.
Pour comprendre pourquoi ce dossier est déjà presque mort, il faut regarder la liste des « espoirs A » du Canadien :
David Reinbacher
Michael Hage
Alexander Zharovsky
Adam Engström
Jacob Fowler
Ce sont les cinq joyaux de la reconstruction. Les cinq pierres angulaires du prochain chapitre. Les cinq pièces que Hughes ne touchera jamais, sauf pour Sidney Crosby.
Parce que soyons honnêtes :
On parle d’un vétéran de 34 ans, aux derniers milles, encore utile, encore intelligent… mais loin, très loin de son niveau 2019 où il a remporté la Coupe Stanley.
Tu ne sacrifies pas Reinbacher, ton futur top-2 droitier dans la tête de Hughes. (si la porcelaine ne se brise pas à nouveau).
Tu ne sacrifies pas Hage, ton futur 2C ou ton futur ailier si Zharovsky prouve que c'est lui le centre.
Tu ne sacrifies pas Zharovsky, qui défonce la KHL à 18 ans... au centre. (tout le monde rêve à un trio Zharovsky-Hage-Demidov ou Hage-Zharovsky-Demidov).
Tu ne sacrifies pas Fowler, ton gardien numéro qui va ramener la Coupe Stanley à Montréal.
Tu ne sacrifies pas ton futur… pour un joueur qui n’est pas ton futur.
Et c’est exactement pour ça que ce dossier est déjà en train de mourir dans l’œuf. Oui, le CH paierait un choix de 1re ronde 2026 protégé. Mais c’est tout.
Kent Hughes a été clair dès le jour 1 :
il est prêt à payer, mais il ne sera jamais un DG qui jette l’avenir par la fenêtre pour un « quick fix ».
Il est ouvert à sacrifier :
Le choix de 1ère ronde 2026 ou 2027 (avec protection)
Un jeune B du genre Olivier Kapanen, Jayden Struble, Owen Beck et Joshua Roy (qui ne vaut absolument rien). Il y a même le nom d'Arber Xhekaj qui circule comme pièce à transaction.
Mais alors… pourquoi parle-t-on encore d’O’Reilly à Montréal?
Parce que la logique sportive est cinglante.
Ryan O’Reilly coche toutes les cases du Canadien :
Centre gaucher (rare).
Élité dans les mises en jeu.
Champion de la Coupe Stanley.
Responsable défensivement.
Capable de stabiliser un trio.
Capable de jouer avec Demidov.
Capable d’amener du leadership.
Dans un monde où le prix n’existerait pas, O’Reilly serait la pièce parfaite. Le trou béant du CH serait comblé. Demidov deviendrait encore meilleur. Le power play aurait enfin un pivot sur la 2 unité et Jake Evans pourrait souffler sur le désavantage numérique. Enfin, Suzuki pourrait arrêter de jouer 23 minutes par soir.
Il est tellement logique… que ça en devient illogique. Parce que le prix… détruit toute logique.
Les Predators le savent : Minnesota le veut le Colorado le veut, la Caroline le veut, même Edmonton semble intéressé, mais n'ont aucun espoir à offrir,
Toutes ces équipes, contrairement à Montréal, sont en mode gagner maintenant.
Le Canadien n’est plus un club en reconstruction totale. Mais il n’est pas non plus un club qui doit sacrifier son futur pour gagner une ronde cette année.
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